Sous une nuit étoilée, ils s'étaient rencontrés mais maintenant retrouvés ils vont se détester...
Eleonora débarque à New York pour son entrée à l'université de Columbia mais surtout pour faire table rase du passé et mieux se reconstruire. Mais c'es...
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« The sun will rise, and we will try again »
- Twenty one pilots
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POV – Eleonora
Un mois plus tard - Fin Août
Sweater Weather vient remplacer R.I.P 2 My Youth du groupe The Neighbourhood dans mon enceinte. Encore essoufflée par la précédente chanson, ça ne m'empêche pas de sauter de joie comme une gamine et de commencer à chanter tue-tête les paroles suivantes de mon groupe préféré.
Seule dans ma chambre, je tente de faire ma valise. Seulement, la joie imbibe tellement mes pores que je ne peux m'empêcher de me déhancher, ce qui ne cesse de me retarder dans ma tâche. Mais je m'en fiche, je profite de cet instant, de la musique qui perce le silence de la pièce. Je me sens enfin bien dans mon être, mon cœur respire normalement depuis quelque temps alors je me laisse emporter ma vague de bonheur.
Car demain, je reviens enfin à New York.
J'ai tellement hâte de le retrouver, de pouvoir enfin lui parler, de tout lui raconter. J'ai tellement hâte de lui.
L'excitation n'arrive pas à se contenir dans mon sang. Un sourire vient étirer mes joues. Je continue de chanter en rêvassant sur les traits d'un brun en particulier.
Quand je repense au long chemin, semé d'épines que j'ai parcouru depuis que j'ai quitté New York, un sentiment de fierté brille dans mon être.
Car mon retour dans la ville de mon enfance n'a pas été simple, bien au contraire. Revenir ici à Washington, avec l'âme en vrac après avoir une nouvelle fois fuit les bras de Tyler fut si difficile, que je n'ai pas pu m'empêcher de m'effondrer.
Le premier jour, je suis directement retourné me terrer dans ma chambre, sans parler à personne, pas même ma famille.
J'avais ce besoin de solitude qui me collait à la peau, et ce sentiment ne pouvait s'effacer sans Tyler. Et cette nécessité d'être auprès de lui était si puissante que c'en était terriblement douloureux.
Je souffrais, j'avais mal, ce manque me torturait.
Puis à cela, dans tout ce chaos, c'est ajouté une haine monstre à mon égard, car j'avais conscience que la seule responsable de tout ça, c'était moi. Je me détestais tellement d'avoir choisis d'être ici, alors que je pouvais être heureuse ailleurs, être avec lui.
Cette sensation persistait à écraser mes entrailles pour me tourmenter et je ne peux cacher que j'ai de nombreuses fois frôler la rechute dans mes vieux vices.
Mais je ne suis pas tomber. Jamais. J'ai résisté.
Au moment où mon esprit a souhaité plus que tout craquer, en voulant faire jaillir une flamme du mon vieux briquet que je tenais entre mes doigts, un fragment de lumière est parvenu à rejoindre les catacombes de mon être. Et le souvenir de pourquoi je suis revenu ici, à Washington a réveillé ma raison.
