Sous une nuit étoilée, ils s'étaient rencontrés mais maintenant retrouvés ils vont se détester...
Eleonora débarque à New York pour son entrée à l'université de Columbia mais surtout pour faire table rase du passé et mieux se reconstruire. Mais c'es...
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« And like the moon, we must go through phases of emptiness to feel full again »
- Unknown source
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POV – Eleonora
Deux mois plus tard - Mai
J'observe avec attention la vue qui s'offre à moi. Nous sommes en plein milieu du centre-ville pourtant de nombreux arbres se fondent dans le décor.
L'ambiance que dégage le monde à travers cette fenêtre paraît si calme, pourtant j'ai conscience qu'en bas de l'immeuble dans lequel je me trouve, un tas de personnes arpentent les rues d'un pas pressé, courant après le temps qu'ils ne pourront jamais rattraper.
Aujourd'hui la météo est mitigée, malgré le fait que le printemps soit à son apogée, et que les températures commencent à s'élever. Le soleil parvient à percer au travers des nuages peuplant le ciel, la pluie s'est éteinte il y a quelques heures, pourtant on remarque encore les séquelles qu'elle a laissé sur les arbres en fleurs.
Ce simple tableau est si simple, dénué d'artifice mais il réussit à m'apaiser pour quelques instants.
- Eleonora, tu m'as entendu ?
Je suis tirée de mes songes par la voix de Wells. Agacée d'avoir été sortie de mes pensées, je me tourne vers elle, pour lui répondre froidement :
- Non.
Habituée à mon comportement, elle éponge mon regard noir lancé dans sa direction par un doux sourire.
- Je te demandais comment tu te sens aujourd'hui ?
Mon corps se tend.
Toujours les mêmes questions.
Et toujours les mêmes réponses : je me sens vide, docteure. Vide.
Mais comme à chacun de nos rendez-vous, je garde ce sentiment enfermé dans ma tête.
- Comme tous les autres jours de la semaine je suppose, je lui réponds cyniquement.
Après avoir replacée ses mèches blondes sortant de son chignon, la professionnelle de santé pose ses lunettes et me scrute avant de me dire calmement :
- Je pensais qu'on en avait déjà parler. Tu es ici pour t'ouvrir, exprimer tes émotions. Faire du sarcasme à chacune de tes réponses, ne va pas t'aider Eleonora.
Je n'essaye pas de cacher mon exaspération dans un bruyant soupir.
- Non c'est plutôt vous qui avez convenu que je devais vous parler, enfin techniquement c'est votre métier de m'écouter parler. Mais le problème, c'est que mon consentement n'a jamais été exprimé, je ne suis même pas ici de ma propre volonté, mais celle de ma famille.
