OB Royal

Je veux...

Les deux hommes étaient bien enlacés quand on toqua à la porte pour annoncer l'arrivée du repas. Malgré toutes ses tentatives pour paraître le plus calme possible, le serveur comprit immédiatement que la méga star était préoccupée. Simon n'avait des yeux que pour le prince qui se tenait encore assis sur le lit. Leur proximité était, d'ailleurs, peu ordinaire. Certes, le chanteur étalait ses conquêtes aux vues de tous, mais de là à avoir le prince comme amant, c'était ridicule. Malgré cela, il raconta tout à ses collègues, s'amusant à divaguer sur le fait que le prince n'était peut-être pas si hétéro que ça.

— Tu l'as vu de tes propres yeux, demanda une femme de chambre qui semblait maintenant très intéressée par la remarque du serveur.

— Bah, il n'y avait rien de concret, se reprit-il en riant. Le lit était fait et ils avaient encore leurs vêtements, mais c'était étrange. On aurait dit qu'ils avaient pleurés tous les deux.

— Ouais, c'est probablement juste des fans l'un de l'autre, confirma la femme.

Les conversations cessèrent quand le responsable les retourna vite à leurs occupations respectives. À nouveau seule, la femme de chambre prit son téléphone et appela sa sœur. Elle devait lui raconter avant que cela ne vienne aux oreilles des autres.

Pendant ce temps, Wilhelm et Simon profitèrent d'un repas savoureux, se tenant la main et s'embrassant dès qu'il en était possible. Cela se termina bien trop rapidement aux yeux du prince qui serait resté indéfiniment avec son beau bouclé. Il s'apprêtait à partir quand Simon l'arrêta.

— Tu veux rester avec moi, ce soir ?

— Je crois que ce ne serait pas une bonne idée, rougit violemment le blond.

— Tu sais, ce n'est pas parce que j'avais une personne à mon bras tous les jours que je vais te sauter dessus comme un sauvage. Ça fait six ans, Wilhelm. Je pourrai attendre encore un peu. J'ai juste besoin de toi.

— Ce n'est pas en toi que je n'ai pas confiance. C'est en moi.

-Oh ! Alors ne te gêne surtout pas pour me montrer ton peu de confiance en toi, répondit le brun avec son petit sourire ravageur.

— Simon...

— Oui ?

— J'ai beaucoup de mal à me faire à l'idée que tu es là, avec moi. J'ai peur de tout faire foirer. Et si ton souvenir de moi n'était pas comme ce que tu crois ? Nous étions si jeunes. J'ai... j'ai pas eu d'autres hommes dans ma vie..., tu...

— Comme je l'ai dit, je peux t'attendre, mais si ça peut te rassurer, tu as été mon unique homme, à moi aussi. Je suis aussi stressé que toi. Allez, bébé, supplia le bouclé en l'attirant vers lui. C'est toi que je veux et personne d'autre, continua-t-il en lui frottant les mains de ses pouces.

— D'accord, mais tu dois me prêter des vêtements pour demain. Il ne faut pas qu'on me voit sortir d'ici, sinon...

— C'est vrai ? Tu restes ?

— Je crois que le lit est assez grand pour nous deux, rigola le prince en se rappelant qu'ils avaient dormi dans un lit d'étudiant pendant presqu'une session entière.

Il n'avait pas terminé sa phrase, qu'il recevait déjà un million de baisers papillons sur tout son cou, son visage, ses mains et ses bras. Simon souleva aussi le t-shirt du prince afin de l'embrasser sur le torse.

— Moi qui croyais passer une soirée barbante avec les amis d'August, soupira de plaisir le blond en soulevant ses bras.

— Chut ! Interdiction de parler de ton cousin. Je ne veux que de beaux souvenirs, ce soir.