William

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Wilhelm n'avait pas aussi bien dormi depuis les six dernières années. Il fut réveillé par le tintement agressif de son téléphone qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. À bout de nerfs, Simon grogna de mécontentement.

— Bébé! Réponds avant que je ne fasse chambre à part. C'est pas vrai ! Je dois dormir le jour pour pouvoir donner mes concerts.

— Désolé, min vackra ! Je le cherche. Où as-tu jeté mon pantalon, cette nuit ?

Sans dire un mot, il pointa en direction du sol, de son propre côté du lit. Et après il se plaignait qu'il ne répondait pas assez vite ! Pour se venger, Wilhelm grimpa sur le bouclé sans ménagement et s'étendit perpendiculairement à lui pour récupérer le vêtement. Évidemment, cela réveilla d'avantage le chanteur. Loin de s'en plaindre, il commença à caresser les fesses du blond alors que ce dernier répondit à la personne au bout du fil.

— J'ai parlé avec Simon toute la nuit, mentit Wilhelm. August m'a fait assister à son concert, hier.

— ...

— Mais quelle heure est-il, bon sang ?

— ...

— Quoi ? Non ! J'arrive dans une demi-heure. Elle doit rester jusqu'à mon retour.

— ...

— Pas question, sinon on risque de ne pas avoir de ses nouvelles pour encore six ans.

Le prince raccrocha aussitôt et commença à remettre son pantalon à l'endroit, sans porter attention à son amant qui ne dormait décidément plus.

— Tu vas me dire ce qui se passe ? Il me semblait que tu voulais que je te prêtes des vêtements, mais d'après mon intuition, tu es un peu pressé, s'amusa le métis en lui collant un bec sonore dans le cou.

— Suzie, tu te souviens de la copine de mon frère ?

— Oui, bien sûr !

— On ne l'a jamais revue et, aujourd'hui, elle sollicite une audience avec moi. Fée l'a invitée à prendre un café en attendant, mais elle ne croyait pas que j'arriverais si tard. Tu as vu ? Il est presque 10h00 !

Simon se laissa tomber sur l'oreiller en faisant l'étoile, complètement nu.

— Pour moi, c'est encore la nuit soupira-t-il.

— Tu as un chapeau à me prêter pour ne pas qu'on me voit, ou l'un de tes sweets à capuche ?

— Je croyais que ça ne te dérangeait pas qu'on te voit en ma compagnie.

— Bien sûr que non, mais j'aimerais au moins avertir ma famille. Tu ne crois pas que ce serait plus judicieux ?

— Ouais ! Ils sont mieux de ne pas te mettre de pression, parce que je vais débarquer sur tous les postes de télévision et le crier haut et fort.

— Sois pas si con ! Je vais m'occuper de tout. Il faut quand même que ma femme soit mise au courant.

— Ta femme, grogna le bouclé en faisant semblant de vomir.

— Tu me rejoins plus tard, rigola le blond en lui passant les deux bras autour du cou ? Il ne faudrait pas trop que je fasse patienter mon amant, n'est-ce pas ?

— Comment j'ai bien pu tomber amoureux de toi ? J'ai tous les hommes à mes pieds et le seul que je veux est marié et est aussi le futur roi de Suède.

— Mmmmm ! C'est pas toi qui est tombé amoureux. C'est moi. Allez, min vackra ! Dis-moi qu'on se voit tout à l'heure.

— Je te suis après une bonne douche et un grand café, répondit le chanteur défaitiste. Je ne peux rien te refuser, conclut-il en l'embrassant rapidement avant de remettre à Wilhelm un grand manteau noir garni d'une capuche.

OB RoyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant