Sans attendre de réelle réponse de Wilhelm, Erik quitta la chambre, laissant son frère veiller seul sur le métis. Sans y penser, le prince passa sa main dans les cheveux bouclés du brun.
— Je suis tellement désolé de t'avoir mis dans cette situation. Si je n'avais pas été si con, on serait tous les deux à Hillerska. Franchement, je ne comprends pas ce que tu as pu me trouver de si intéressant pour que tu m'embrasses. Je ne t'ai apporté que des problèmes. J'espère seulement que tu n'auras pas envie de me fuir dès que tu seras remis.
Il continua à passer sa main dans les cheveux de Simon, le regardant comme si c'était la dernière fois.
— Je ne supporte pas de te voir dans cet état. Habituellement, tu as toujours ce petit sourire en coin qui fait inévitablement briller tes yeux. S'il te plaît, Simon, j'ai besoin de m'assurer que tu vas bien.
Voyant qu'il n'y avait aucune réaction de la part de son copain, Wilhelm soupira longuement afin de laisser sortir sa détresse. Il se redressa sur ses pieds et se pencha pour embrasser la commissure des lèvres du bouclé. Enfin, il se retourna pour prendre la chaise que Linda avait laissée.
— Je... suis... content que... tu ne m'aies pas oublié..., toi même, entendit-il derrière son dos.
La voix était endormie et très rauque. Immédiatement, le prince se retourna, rempli de bonheur. Simon, il était réveillé, et il avait son sourire si caractéristique. Il se jeta à nouveau à genoux plus durement qu'il n'aurait dû. Il poussa un petit cri de douleur, mais il fut suivi rapidement par un cri de bonheur. Il se dépêcha à prendre sa main et à l'embrasser sur les doigts.
— Tu es réveillé ! Merci mon Dieu !
— J'aimerais mieux que tu t'exprimes sur ma bouche, pas sur ma main, rigola le métis de son air taquin.
Sans se faire prier, Wilhelm lâcha sa main et se précipita aussitôt sur ses lèvres. Elles étaient sèches, mais il s'en foutait éperdument. Il ne voulait plus le lâcher. Malgré tout, il vint un temps où il se décida à s'arracher à lui. Simon semblait se retenir de lui dire quelque chose.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne vas pas bien ?
— Non ! Non ! C'est juste.
— Oh ! Tu veux que j'appelle ta mère ? demanda-t-il, un peu déçu que leur réunion soit si brève.
— Non ! Surtout pas !
— Alors, c'est quoi le problème ?
— Tu voudrais bien me rejoindre ? J'ai l'impression que tu es a des milliers de kilomètres de moi.
Un grand sourire apparut au visage du prince. Simon voulait encore de lui. Il lui demandait de venir sous la couverture, avec lui. Il voulait sa présence, plus que celle de sa mère.
— Ouais, je crois que c'est possible, sourit à nouveau le blond. Tu crois qu'on aura assez de place, demanda-t-il en se souvenant de l'abri exigu qu'ils avaient partagé.
— Va falloir se coller. On aura pas le choix, gloussa le métis en se rapprochant de Wilhelm qui avait déjà soulevé le couvre lit.
Le blond retira sa robe de chambre et rencontra les yeux étonnés du brun. Il fixait les nombreuses ecchymoses qui parsemaient son corps. De sa main bandées, il passa doucement ses doigts sur les blessures du prince.
— Cela parait pire que c'est, répondit Will au regard interrogateur de son compagnon.
— Je voulais mettre ma tête sur toi, mais viens, je suis moins blessé que toi.
Simon l'attira vers lui et l'installa confortablement au creux de son épaule. Sa tête se posa naturellement sur le torse du métis qui poussa un soupir d'aise. Ensuite, il embrassa la tête du blond qui se sentait beaucoup plus en sécurité que lorsqu'il était entouré de ses gardes royaux. Il releva la tête pour lui donner un léger baiser, puis, il reprit sa place. Il commençait à avoir hâte de se débarrasser du plâtre qu'on lui avait installé pendant son inconscience. Il lui était impossible de passer son bras autour du ventre de Simon, ce qu'il aurait fait sans hésitation.
— Tu crois qu'on est quel jour ? demanda Simon en glissant lentement ses doigts sur Wilhelm.
— Le plus beau de ma vie, répondit instantanément le prince.
— Vraiment ? Et pourquoi ?
— Tu es en vie et je suis dans tes bras, dans un lit, termina-t-il en ne pouvant retenir son rire sous l'allusion.
— Oui, tu as raison. C'est un très beau jour, confirma le brun en introduisant sa main sous la couverture.
💥💥💥💥lemon💥💥💥💥
Il n'était qu'eux deux et ce n'était pas comme s'ils allaient s'envoyer en l'air, mais sachant que Wilhelm était attiré par lui et inversement, il était quand même possible d'essayer un truc. Il descendit sa main vers le bas ventre du prince, s'arrêtant volontairement tout juste avant l'élastique de son boxer. Il déplaça ses doigts fins du côté gauche jusqu'au côté droit de son bassin et partit en sens inverse. Ne brusquant rien, il refit le chemin à plusieurs reprises avant de sentir le bout du membre du blond. Intérieurement, il jubila. Son manège, qui pouvait sembler anodin, avait fonctionné. Le souffle de Wilhelm s'était accéléré sous les caresses et son membre avait réagit en s'étirant jusqu'à sa main.
Il l'effleura légèrement par dessus le sous-vêtements et sentit que son compagnon se déplaçait de façon à ce que Simon puisse continuer plus facilement. Ce dernier passa enfin sa main sous l'élastique et empoigna avec maladresse le sexe dure du blond. Il était peut-être sans complexe face à sa sexualité, il n'avait, par ailleurs, jamais essayé la chose. Ce fut le gémissement que produisit Wilhelm qui lui confirma qu'il n'était pas si nul que ça.
Prenant de l'assurance, il commença de longs va-et-vient sur le phallus tendu à l'extrême de son compagnon. Un autre gémissement lui donna, à lui aussi, une érection. Wilhelm le mordit légèrement sur son pectoral alors qu'il accéléra les mouvements de sa main. Enfin, Il sentit le ventre du blond se contracter à plusieurs reprises, afin de retenir son éjaculation. Mais c'était bien mal connaître Simon. Il avait envie de lui donner du plaisir. Il resserra sa prise et, quelques coups rapides plus tard, le prince se déversait dans sa main en gémissant fortement..
💥💥💥fin du lemon💥💥💥
Satisfait, le bouclé s'essuya avec des mouchoirs qui attendaient sur la table de nuit. Il se retourna à nouveau vers Wilhelm qui avait des yeux adorateurs. Il l'embrassa tendrement et recula pour l'admirer encore un peu.
— C'est pas juste! Je ne suis pas capable de te faire la même chose, s'indigna le blond.
— Mais ce n'est pas pour ça que je l'ai fait, rigola le métis.
— Ça fait rien, je trouverai bien quelque chose, répondit-il en l'embrassant.
— Je peux t'assurer que tes lamentations m'ont terriblement excitées. Je ne dirai pas non à aucune de tes futures avances, mon cher prince.
— T'inquiètes pas, ce n'est que partie remise.
Il se colla le plus possible à Simon et les deux jeunes hommes s'endormirent, confortablement installés, dans les bras l'un de l'autre.
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OB Royal
FanficWilhelm est le prince de Suède et second à la succession du trône, après son frère Erik. Obligé d'étudier dans un nouveau pensionnat, suite à un esclandre avec des camarades, le prince rencontrera Simon, issu du peuple et ouvertement gay. Lors d'un...