Épilogue

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— Papa Sim ? J'aurais besoin que tu m'aides pour trouver la tenue idéale pour un rancard. Tu veux bien ? Papa Wil est trop neutre et, papa Aug, il ne voudra même pas que je sorte.

— Érika, tu sais très bien que ce sont mes stylistes qui font tout le travail. Quand j'avais ton âge, papa Wil est tombé amoureux de moi, malgré mon sweat à capuche violet. Si ce gars tient un peu à toi, il ne se préoccupera même pas de ce que tu portes.

— Quel gars ? demanda August qui entrait dans le salon au même instant.

Érika retourna un regard accusateur vers Simon. Il avait parlé en présence d'August, ce qui ne faisait pas du tout son affaire. Le chanteur ne répondit rien, occupé à donner la tétine à son petit dernier. Malheureusement, August insista et elle dut avouer qu'elle allait retrouver quelqu'un, ce soir-là.

— Dis-moi de qui on parle ? Je dois le rencontrer avant tout.

La jeune femme roula des yeux et supplia Simon du regard de ne pas la laisser tomber sur ce coup-là.

— Peu importe qui c'est, August. Tu n'enfermeras pas Érika jusqu'à son mariage. Est-ce qu'elle t'a déjà fait honte ? Je ne crois pas. Elle sait se tenir en public. D'ailleurs, à son âge, on avait chacun notre moitié.

— Ce n'est pas pareil !

— Qu'est-ce qui n'est pas pareil ? Félice était encore plus jeune.

— Justement ! Elle est tombée enceinte.

— Arggghh ! Elle est tombée enceinte de toi. Et tu as mis le bazar dans nos deux couples. Tu crois vraiment qu'elle ne va pas avoir retenu une leçon. Fais-lui confiance à la fin ! Elle a presque dix-huit ans.

— Je veux quand même connaître ce gars, répondit le lord après un long silence où il arpenta le salon.

— PAPA !

— Chut ma belle, ton frère vient juste de s'endormir. On ne se chamaille plus, sinon, je te charge de t'en occuper pendant deux semaines.

— Mais ce n'est pas ma faute, si vous avez décidé de remplir toutes les chambres du palais avec un tas de petits frères et petites sœurs.

— ÉRIKA !

Wilhelm arrivait avec le lait chaud pour le nouveau petit prince.

— Tu aurais préféré qu'il reste dans cette orphelinat, je suppose ?

— Bien sûr que non, soupira la jeune femme en regardant son petit frère.

La petite bouille s'était réveillé en entendant son papa. Il avait les yeux d'un bleu fabuleux. Oui, son petit frère allait faire craquer toutes les filles du pays. Elle en était certaine. Malheureusement, cela ne résolvait aucunement son problème d'habillement pour ce soir. Avec toute la dignité d'une adolescente, elle dut finalement se rendre à l'évidence. Papa Aug ne lâcherait pas le morceau, et Dieu qu'elle voulait ce rendez-vous !

Se laissant tomber sur le premier sofa venu, elle regarda en direction d'August avec beaucoup d'appréhension.

— C'est Nicolas, grogna la princesse.

— Nicolas qui ? Tu sais que c'est un nom plutôt commun, ma chérie.

— Tu sais très bien quel Nicolas. Je ne vais pas me traîner à genoux pour te supplier. J'y vais que tu le veuilles ou non.

— Seigneur ! Qu'ai-je fait pour avoir une fille aussi caractérielle ? se lamenta August.

— C'est ta fille, gros nigaud, s'interposa le chanteur. Tu crois que tu étais mieux à son âge ?

— Tu es son père aussi ! Tu es supposé m'aider dans cette histoire.

— Du calme, finit par répondre Wilhelm en tendant le biberon à son mari. Nous savons tous qui est Nicolas. N'est-ce pas August ?

— Ouais...

— Et nous savons aussi qu'ils sont amis depuis toujours.

— Hem... oui, oui.

— Et qu'il est très charmant.

— Il a deux ans de plus qu'elle, osa August en pointant son doigt vers la jeune femme.

— Et alors ? Ne me dis pas que deux ans d'écart te rendent mal à l'aise alors que tu as été témoin au mariage de ton cousin homosexuel.

— Il a certainement une pensée louche derrière la tête. On est tous passés par cette étape.

— Érika, mon ange ? As-tu l'intention de coucher avec Nicolas, ce soir ? demanda platoniquement Wilhelm.

— Papa ! Bien sûr que non !

— Tu vois August. Même s'il a des pensées louches. Notre fille est capable de prendre ses décisions.

— Tu m'énerves quand tu fais ça, Wilhelm. Ton mari a de trop grandes influences sur toi.

— J'avoue que d'avoir six enfants n'étaient pas dans mes plans originels, rigola le blond en embrassant son amour.

— Six ? On avait dit dix, bébé.

— Je ne le sais que trop bien, min vackra. J'ai tenté ma chance, s'amusa le prince.

— On a les moyens. Il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin, répliqua le bouclé. J'ai arrêté mes spectacles pour m'occuper d'eux et rester près de toi. Je ne veux rien d'autre que nos enfants et nous, notre famille.

— Tu sais que je ne peux pas te résister.

— Tu vois, tenta August. C'est de ça dont je parle. Il dépeint sur toi.

— Il peut bien faire ce qu'il veut sur moi, réagit avec un sourire ravageur le prince en regardant le brun dans les yeux.

— Ok ! Ok ! Je capitule, grogna le cousin. Avec toutes ces phéromones, j'ai l'impression que vous seriez presque capable d'avoir votre propre bébé. Et surtout, ne me dites pas qui serait le porteur.

— Tu es certain de ne pas vouloir connaître les détails ?

Simon sentait le malaise s'installer et c'était les moments qu'il appréciait le plus, quand il réussissait à rendre August mal à l'aise. Cette fois-ci, c'était Wilhelm qui avait bien manœuvré, et il adorait ça. Ça le rendait tellement sexy !

— Vous êtes mariés depuis douze ans, se plaignit le cousin. Pitié, vous ne pourriez pas étaler votre amour seulement dans votre chambre à coucher ?

— Mais voilà August, tu n'as aucune idée de ce qui s'y passe. Je peux t'assurer que tu n'as aucune envie qu'on t'en fasse la démonstration, termina le chanteur , fier de lui.

— Bon, Papa Sim, tu laisses mon frère à papa Wil pour m'aider avec ma tenue. Tu vois pas que papa Aug va faire un arrêt cardiaque ?

— Oh ! Ne t'en fais pas, j'ai commencé très jeune à le rendre dingue. Il a l'habitude.

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Note de l'auteur :

Voilà ! Voilà !
Tout un défi que je m'étais lancé de poster un chapitre par jour. Eh bien ! Je l'ai réussi. 49 chapitres en 48 jours ( Deux le premier jour).

Merci beaucoup pour vos commentaires et surtout vos petites étoiles qui font briller mon histoire. Vous êtes des lecteurs extraordinaires.

J'espère vous revoir dans mes récits déjà en lignes. Ce sont pratiquement toutes des fictions sur shadowhunters (Malec, pour être plus précise). Sinon dans mes futures histoires.

À très bientôt
AUmalec xxx

Ne partez pas trop vite, j'ai ajouté un dernier chapitre.

OB RoyalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant