𝐺𝑒𝑛𝑠ℎ𝑖𝑛 𝐼𝑚𝑝𝑎𝑐𝑡 - Plongée dans Teyvat !

[T-A] Chapitre 1

Je venais de me lever. Le plafond raffiné aux moulures inazumiennes me rappelait où je m'étais endormi. En me levant difficilement, je jetais un œil au dehors. Les rideaux de ma chambre donnaient sur l'océan agité par la tempête qui allait déferler. Comme tous les jours. J'enfilais ma tenue du jour, préparée soigneusement la veille, et décidais de préparer le bureau pour mon amie. En sortant de mes quartiers, je passais une main dans mes cheveux, espérant me recoiffer vaguement et me donner une allure soignée et me rendis compte qu'une poignée de cheveux blonds étaient dans ma main. Je ris en m'imaginant avec une calvitie dans quelques années et entendis les salutations des suivantes dans le couloir. Je leur répondis gaiement bonjour et me dirigeais décidé au bureau de la maison. J'ouvris la porte coulissante et posais les yeux sur la table basse en face de moi. Je me rendis compte que mon amie était déjà là.  Ses longs cheveux blanc-bleu attachés en une haute queue de cheval par une coiffe blindée me faisaient doucement rire. Mon arrivée avait fait un peu trop de bruit et la femme face à moi, endormie sur son bureau, se releva brusquement. L'encre qui avait séché sur sa joue me provoqua un fou rire et elle sortit de sa poche un mouchoir élégant et s'essuya le visage. Une fois propre et moi calme, elle soupira de soulagement en voyant que ce n'était que moi, et non pas un membre de sa famille. Je sentis une douce colère mêlée à de l'inquiétude m'envahir en m'imaginant la nuit de travail qu'elle venait de faire.

« Thoma, tu m'as vraiment fait peur. Dit-elle, de sa voix si douce.
-Je ne pensais pas que tu dormirais ici aussi... »

Je m'approchais d'elle et alors qu'elle essayait de se recoiffer à la va-vite, je pris une poignée de documents posée sur la belle table en bois noire vernie. Encore des affaires par rapport à la Commission. Je lisais avec attention la lettre attachée aux papiers. L'écriture raffinée d'Ayaka était si belle que n'importe qui pouvait la lire. Même un illettré serait capable de comprendre ses mots. Le contenu de la lettre était si peu important que je m'en détachais les yeux après avoir lu les deux premières lignes. Je reposais doucement les documents sous le regard foudroyant d'Ayaka.

« Tu as fait une nuit blanche pour ça ? Demandai-je, avec un sourire malicieux. » Je savais pertinemment que ce n'était pas rien, mais je préférais qu'elle se repose et qu'elle dorme dans sa chambre pour des choses si futiles comparé à son travail quotidien. « Tu aurais pu...
- Ce n'est pas rien. » Me coupa-t-elle, avec son regard empreint de gentillesse mais avec une voix ferme qui ne saillait pas à son doux timbre. « Le festival de l'été approche à grand pas et la Commission commence à mettre les pieds dans le plat. De plus, la Commission Tenryou commence déjà à parler de la surveillance de l'évènement et veut qu'on se retrouve à Tenshukaku exceptionnellement..."

Pendant qu'elle parlait, je remarquais l'air dépité qu'elle prenait en parlant de ces évènements futurs. Elle devait gérer un festival entier au nom de la Commission Yashiro. Je ne pus m'empêcher d'alléger mon regard, et approchais ma main de son épaule. D'un geste rassurant, avec un toucher plus doux que de la soie, je lui souris une fois le contact engagé. J'avais l'impression que si j'allais trop brusquement, elle pourrait se briser. Elle me regardait alors, soudainement étonnée.

« Où dois-tu te rendre aujourd'hui, je peux t'aider si tu veux ?
-Tu as des choses à faire, je ne veux pas t'embêter pour mes caprices... »

Je me mis à rire, espérant chasser ses mauvaises pensées.

« Que crois-tu, j'ai déjà fait ce que j'avais à faire !! »

Elle plongea son regard dans le mien, ce qui me déroutait légèrement. Un silence s'installa et, elle soupira. Elle releva la tête et me sourit en me remerciant.

« Si tu as quoi que ce soit à faire soudainement, tu ne te préoccupes plus de moi que ce soit bien clair Thoma ?
-Oui oui ! »

Je me relevai et retirais ma main de son épaule. En me tournant, je sentais son regard dans mon dos. Il était pesant mais je savais pertinemment ce qu'il voulait dire. Elle et moi, nous le savions... J'ai menti, une fois de plus. Je n'avais pas réglé mes affaires, ce qui me vaudrait encore une petite poignée de nuits blanches, mais le plus important n'était pas ma fatigue... Mais sa fatigue...