𝐺𝑒𝑛𝑠ℎ𝑖𝑛 𝐼𝑚𝑝𝑎𝑐𝑡 - Plongée dans Teyvat !

[M-S] Chapitre 8

J'ouvris les yeux. La lumière aveuglante qui m'accueillit devait être la lumière au bout du tunnel pourtant l'agitation autour de moi me fit réaliser qu'un plafond se dessinait. Un plafond en bois. Les voix parasitaient mon esprit. Je ne comprenais rien. Une fois la vue recouverte, je regardais plus en détail la personne à mes côtés.
Les beaux cheveux blonds de Jean me saluèrent, et son sourire m'emballa mon cœur. Des larmes se mirent à couler. J'avais retrouvé la sensation de mes membres, et me relevais difficilement. J'étais dans le grenier de la cathédrale, nouvel hôpital. Eula qui était à mes côtés avec Jean me sourit. Elle me prit dans ses bras.

« Contente de te revoir. »

J'avais recouvert l'ouïe. Pourtant, j'avais comme une impression d'oubli. Je sentais la chaleur émaner de ses membres. Une chaleur similaire à celle que j'avais senti dans mon sommeil. Je regardais autour de moi. En examinant mes mains, je pouvais voir les entailles dû à l'utilisation excessive de ma magie.
Comme un éclair, je me souvins.

« Où est-il ? Demandais-je, d'une voix éteinte. »

Jean me sourit et Eula se mit à rire doucement.

« Toi qui étais contre sa venue, tu es la première à t'inquiéter de son sort à son réveil.
-Il est à côté. Déclara Jean, gentiment. »

Je me relevais doucement, mes mains me poussant hors de l'oreiller. Je pouvais voir la silhouette masculine de l'homme qui m'avait sauvé la vie. Il était bien amoché, plusieurs pansements, sceaux Dendro, et bandages lui décorant sa peau. Peu couvert, ses vêtements avaient été lavés et pliés au pied de son lit. Sur la chaise de son chevet, on pouvait voir son grand chapeau majestueux. Je me rallongeais rassurée. Mon cœur se gonflait dans ma poitrine. La gorge sèche, j'avais l'impression d'avoir des traces d'une nausée infinie, et ma langue était tellement pâteuse que j'avais l'impression que même boire le fleuve bordant Mondstadt ne suffirait pas. Une jeune femme blonde s'avança. Je reconnus alors Barbara. Elle s'avança avec les médicaments que je devais prendre, et une carafe d'eau. Jean m'expliquait qu'elle devait prendre congé. Elle avait à faire le rapport de notre mission. Je comptais sur elle pour m'expliquer comment nous pouvions être encore en vie, mais c'était Eula qui m'expliqua.
Lorsque nous nous sommes évanouis avec Scaramouche, le commando de sauvetage était déjà en route dans le donjon. Il ne fallut qu'une journée pour qu'ils nous trouvent. Tous les défis avaient été réalisé, les portes étaient déjà déverrouillées. Le commando - Diluc, Kaeya, Albedo, Lumine et Amber- nous avait aidé à remonter à la surface. Albedo avait été mobilisé pour nous administrer des médicaments alchimiques. Barbara et Lisa avaient pris le relais pour nous soigner. J'avais été alitée pendant trois jours. Scaramouche lui ne s'était toujours pas réveillé, malgré les grandes doses de soins qu'on lui avaient injecté. Une fois le récit fini, nous discutions rapidement mais ma gorge sèche eut raison de notre conversation. Eula s'était donc éclipsée et je regardais le plafond en repensant à tout ce qui s'était passé.

J'avais eu le droit à plusieurs visites, dont certaines des plus étonnantes comme Rosalia et Kaeya qui s'étaient déplacés pour me demander des nouvelles. Aether était venu en premier, très inquiet de mon sort. J'étais restée quelques jours supplémentaires et j'étais enfin sur pied. Je n'avais qu'une attelle au poignet et des médicaments à prendre. J'avais dû sortir de ma chambre le plus rapidement possible pour libérer ma place. Je passais devant Scaramouche. Les yeux clos, on avait l'impression que ses cils s'étaient fondus avec sa peau tellement elle était sèche. La vision était horrifique. Son battement cardiaque affiché à l'écran grâce à la technologie d'Albedo était la seule chose qui faisait qu'il était encore vivant. Il n'avait rien d'un vivant.

Je sortis donc de la cathédrale. Soudain, alors que je me dirigeais pour mon chez-moi, la Religieuse au foulard bordeaux me fit face. Elle m'invita à la suivre et elle m'entraîna à l'arrière de la cathédrale, près des tombes. Elle prit l'arrosoir à l'entrée et se mit à arroser les plantes et les fleurs apportées aux défunts.