𝐺𝑒𝑛𝑠ℎ𝑖𝑛 𝐼𝑚𝑝𝑎𝑐𝑡 - Plongée dans Teyvat !

[A-X] Chapitre 8

J'ouvrais doucement les yeux. Je n'arrivais qu'à distinguer le vent mordant qui soufflait contre ma peau.
Doucement, je me relevais. Adossé contre l'oreiller, je n'arrivais pas à analyser où je me trouvais. Je trouvais cet endroit drôlement accueillant mais surtout familier.
Je me souvins alors des combats sanguinaires qui m'avaient opposé à Xiao. Mon cerveau s'électrocuta et je pus ressentir alors la douleur qui me perforait les côtes. Dans un crissement de dents, je posais mes mains sur les endroits que Xiao m'avait brusquement lacéré, quelques jours auparavant.
Tandis que je luttais contre un nouveau malaise, je me rendais compte qu'une petite fille était dans la pièce ; elle m'était familière.

« Qiqi ... ? Demandai-je, la voix ensommeillée.
-Il s'est réveillé. Dit-elle, de sa voix placide. Il faut que j'avertisse Baizhu... Heu... Où était-il déjà ... ? »

Sa perte de mémoire était impressionnante. J'étais certain qu'elle pourrait en oublier son nom. Elle se jeta de sa chaise et partit en direction du couloir. Les bras tendus en arrière, elle était prête à faire une course effrénée pour retrouver le médecin qui devait m'avoir soigné. Je remercierai comme il se doit Baizhu. Je soupirais tandis que j'entendais des pas pressés dans le couloir. La porte entrouverte, je pus reconnaître le manteau doré de Zonghli. Il toqua doucement et sous mon silence approbateur, se permit d'entrer. Il ne dit mot, et s'assit nonchalamment sur le tabouret où siégeait quelques secondes avant Qiqi.

« C'est un exploit que tu sois encore en vie, Aether... Dit-il, en soupirant. Tu nous as fait bien peur...
-Comment va-t-il ? Demandai-je, sans me soucier de ses commentaires.
-En grande forme. Il est au courant que tu es réveillé, mais il lui faudra du temps avant de pouvoir te faire face.
-Comment ?
-Tu ne connais pas suffisamment bien Xiao. C'est un garçon fragile et sensible. »

Son air se fit plus grave et c'est à l'instant où son regard croisait le mien que je pus sentir l'inquiétude d'un père.

« Il a besoin d'un entourage fort et invincible, il ne peut pas laisser un Mortel entrer dans son cercle. »

C'est sous cette menace que Zonghli se retira. Je me doutais que je ne devais pas le prendre personnellement, mais je ne pus m'empêcher de laisser échapper une larme. Je ne voulais pas faire de mal à Xiao à la base, mais je ne pouvais que comprendre l'avis de Zonghli. Sans mon stupide duel, ce Yaksha n'aurait pas eu à vivre tout ça. Je me suis trop reposé sur son soutien, en le sollicitant pour un rien.
Je n'aurais pas dû aller voir comment il allait, j'avais fait mon égoïste.
La rancœur en coin de bouche, je tentais de me lever. Une fois dressé, je dû vite me rasseoir en sentant la douleur affligeante dans ma cuisse. Je me souvins que Xiao m'avait planté sa lance dans ma cuisse et que j'allais en garder de graves séquelles. Mais, à la vue des quelques bandages, je compris que je n'allais pas perdre ma jambe. Néanmoins, la projection d'os dans le pied me valut de chanceler et je me servais d'une béquille, laissée sûrement exprès pour moi, pour sortir de ma chambre de convalescence.

Je pus sortir du Funérarium Wangshen. Le soleil m'empêchait de voir clairement où je me rendais, et le bruit ambiant m'était tellement insupportable que je sentais ma tête tourner. Mais je me ressaisis et me rendais doucement mais sûrement dans un endroit calme que je ne connaissais que trop bien.
Je dévalais les marches monumentales et soudain, un souvenir douloureux me revint : celui du soir où Xiao et moi nous nous sommes assis là, la veille de ce défi. Je serrais les poings, espérant ne pas pleurer en pleine rue.
Je continuais donc à aller à ma destination, le dos portant le poids de mes souvenirs douloureux. Chaque croisement de rue, tables de traiteur liyuéen, façade d'hôtel, tout me faisait penser à lui. Ca suffit... Une larme perla sur ma joue et je me dépêchais de l'essuyer. Je continuais à avancer tristement jusqu'à l'entrée de la ville où se dissimulait une colline. La vue y était magnifique.