𝐺𝑒𝑛𝑠ℎ𝑖𝑛 𝐼𝑚𝑝𝑎𝑐𝑡 - Plongée dans Teyvat !

[A-X] Chapitre 9

N'hésitez pas à utiliser la musique qui est en haut !! Bonne lecture !

J'étais arrivé tout en haut de cette montagne.
J'étais essoufflé, haletant, en nage, et même avec le charme de Shenhe, j'avais mal. Je me laissais tomber en étoile sur l'herbe fraîche. Je reprenais ma respiration et basculais ma tête en arrière quand je le vis.

Son allure frêle, sa petite taille, ses yeux ocre au regard animal, ses cheveux doux et bruns, ses épaules qui m'avaient supporté, ce dos qui m'avait porté. C'était lui, c'était Xiao.
Je fis un grand sourire en le voyant et me dépêchais de me lever. Lui, était effrayé de me voir. Ses yeux ronds, et son faux sourire trahissait sa crainte profonde. Il brandit son bras face à moi et s'écriait.

« Ne m'approche pas !! »

Face à son ordre, moi qui étais si heureux de le voir, mes jambes se raidirent. Je le regardais avec inquiétude quand je le vis faire quelques pas en arrière, prêt à fuir. Alors qu'il allait me tourner les talons, la force Géo que j'avais accumulé pendant mon sommeil lui barra la route dans un météore qui vint surgir en face de lui. J'eus le temps de prendre son bras et lui faire face. Sa main tremblait, il ne voulait sans doute jamais me revoir, mais je le voulais moi.

« Xiao...
-Lâches-moi... »

Sa voix éteinte me fit tellement de peine que dans un geste désespéré, je le pris dans mes bras. Les siens étaient raidis, n'osant pas me toucher, n'osant pas me repousser, je pouvais l'entendre hésiter et son souffle se couper.

« Je suis là, tout va bien... »

J'avais essayé d'être rassurant, espérant ne pas faire plus de mal à mon ami qui était effrayé dans mes bras. Tout était de ma faute, mais ce que Shenhe m'avait bien appris dans toute cette conversation, c'est que quand nous étions au plus bas, il nous faut toujours quelqu'un pour nous prendre dans ses bras pour pouvoir repartir sur de meilleures bases et reprendre le problème à sa source. C'est alors que la pluie se mit à tomber, et goutte après goutte, Xiao semblait y voir plus clair.
Je pus entendre son cri d'appel à l'aide, un simple petit cri qui trahissait des larmes qui devaient déferler sur son visage. Son corps entier se mit à trembler, sûrement à cause de l'hésitation qui devait l'accabler : son ami qu'il avait failli tuer et qu'il devait repousser, mais aussi son amour interdit dont il ne pouvait rien lui refuser. Ses mains se mirent alors soudainement à attraper le tissu de mon haut et il me serrait plus fort que moi contre lui. Il sanglotait silencieusement dans mes bras, et nous tombions doucement sur nos rotules. La pluie accompagnait ses pleurs, je trouvais ça d'une beauté insoupçonnée.
Xiao me repoussa soudainement, des rougissements charmants s'emparant de son visage. Je devais lui causer bien des soucis mais j'étais là pour mettre les choses à plat.

« Pourquoi... »

La voix éteinte de mon camarade me provoquait un rictus. Il me faisait tellement de peine. Il devait déjà porter bien lourd sur ses épaules au quotidien, et je venais de le lui alourdir.

« Pourquoi être venu...
-Il faut que nous parlions Xiao. Répondis-je, calmement. Nous avons beaucoup de choses à nos dire, non ?
-Qu'y a-t-il à dire mise à part que j'ai failli te tuer... ? »

L'éclat de désespoir dans ses yeux n'allait pas avec le tempérament que je lui connaissais. Ca m'énervait doucement. Je grinçais des dents.

« Et moi ?! » Je ne m'étais pas rendu compte que je venais de hausser le ton et ça fit relever la tête à mon camarade. « Si je ne t'avais pas proposé ce stupide défi, personne n'en serait arrivé là !
-Tu ne pouvais pas prévoir les évènements... Dit-il, avec un peu plus d'aplomb.
-J'aurais pu m'empêcher d'agir égoïstement en évitant d'aller te voir sur la Terrasse Supérieure ce soir-là ! Répondis-je, empêchant une larme de couler également.
-Ce n'était pas un acte égoïste. S'enquit-il de dire avec le ton froid que je lui connaissais. Tu m'as toi-même dit que c'était pour prendre de mes nouvelles.
-Je ne pensais qu'à moi ! Je voulais te voir, et je me suis écouté, pour qu'au final je t'appelle un paquet de fois pour à chaque fois que tu viennes corriger mon incompétence.
-Aether tu divagues !! S'énerva-t-il lui aussi. Ce n'est pas du tout de ta faute !
-Si j'étais plus fort, j'aurais pu te retirer ton masque avant que ça ne dégénère...
-Arrête ! C'est pour ce genre de caprices que je déteste les Hommes ! »