𝐺𝑒𝑛𝑠ℎ𝑖𝑛 𝐼𝑚𝑝𝑎𝑐𝑡 - Plongée dans Teyvat !

[A-S] Chapitre 7

Mes pas pressés résonnaient contre le bois du couloir.
Mes sandales de bois claquaient avec fermeté et colère contre le plancher.
Les soldats se retournaient, les uns après les autres, tentant de m'arrêter en m'interpelant. Je fis la sourde oreille et ouvrais la porte grinçante et monumentale du bureau de mon père.

Je m'étais à peine remise de ma convalescence que je n'avais pu m'empêcher d'agir : il fallait que je retrouve la brute épaisse.
S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c'était la défaite et les dettes. En l'occurrence, j'avais une défaite et deux dettes envers l'argenté, ce qui avait eu l'effet de me mettre dans une colère noire.

J'étais décidée à mettre fin à mes dettes, quitte à ce que ça entrave la vision de la Shogun Raiden. Je me devais de régler cette affaire. Cela ne me ressemblait pas, mais encore moins que de me laisser marcher dessus.

Elle ne m'avait pas affronté directement, je n'avais pas reçu de directives. Je pouvais, en soit, agir comme bon me semblait. Soit, j'allais dans ce cas, en direction du bureau de mon père pour agir.

La rage dans le regard, je m'étais à peine remise de mes blessures. Les bandages sous mes vêtements étaient très lourds, étant accompagnés de seau Dendro et de cataplasmes en tout genre.

Je franchissais le pas de la porte tandis que mon père, assis à son bureau, ne daignait même pas relever son visage vers moi.
Je m'avançais jusqu'à son bureau. Une foule de soldats allait m'arrêter, sûrement une petite dizaine, mais le geste droit de mon père les stoppait. Je m'arrêtais également, le toisant durement et attendant ses consignes.

« Ne vous occupez pas de ce qui se passera dans cette pièce. Sortez, je vais m'occuper du caprice de ma fille. »

Je grognais silencieusement. Les sourcils arqués, le sang bouillonnait dans tous mes membres. Je pense que j'aurais été capable de tuer n'importe qui avec cette colère en moi.

Une fois tous les officiers sortis, je tapais ma main sur la table pour qu'il daigne me regarder. Mais le regard qui déchira le mien n'était pas celui que je voulais. J'aurais aimé voir de la surprise, de l'inquiétude. Mais je ne pus y lire que l'assurance et la hargne de me résister. On aurait dit le regard de la brute épaisse.

« Que puis-je faire pour toi, Sara ? Demanda-t-il, une pointe de méfiance dans sa voix.
-Où est-il ? »

Arataki Itto avait disparu de la circulation. Il n'était ni dans la Prison Tenryou, ni à l'hôpital. Je savais que c'était mon père qui m'avait caché quelque chose.

J'avais eu beau interpeler un membre du Gang Arataki et l'interroger, ils étaient eux aussi à sa recherche. De plus, des souvenirs que j'en avais, Itto n'était pas en assez grande forme pour tenter d'échapper à la surveillance de la Commission Tenryou.

Je grinçais des dents, prête à dégainer mes flèches si la réponse de mon père n'était pas convaincante.

Pourtant, le rire qu'il laissait échapper me raidit sur place.

« Sara... »

Il se leva doucement et se mit à tourner autour de moi, comme un rapace survolant sa proie.

« Rappelles-moi quelle était la mission que je t'ai confiée ? »

Je sentis mon coeur manquer un battement. Je me rappelais du bout de papier de mon père que j'avais déchiré. Je l'interrogeais du regard.

« C'est exactement ça, tu devais intercepter une menace pesante, me trompes-je ?
-Non. Mais ce n'est pas...
-Nous étions au courant des agissements de l'Abîme. »

Sa phrase me fit faire les yeux ronds. Cette fois-ci complètement tétanisée, je prêtais une oreille attentive.

« Voilà la raison pour laquelle j'ai envoyé ma propre fille s'occuper de l'Oni Cramoisi, afin qu'ils ne puissent pas le récupérer. Enfin, je n'aurais jamais imaginé qu'ils en auraient après toi... Ainsi, permets-moi de te poser une question... »