Chapitre 56 : Trahison

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J'essaie de me refaire la scène pour comprendre ce qui a bien pu se passer mais la seule conclusion que j'en tire me déchire le cœur.

Il m'ont vendu !! Ces.... Ces.... Ces pourritures m'ont vendu. Moi qui les considéraient comme ma famille.

C'étaient des abrutis mais ils étaient ma famille. Les rares personnes en qui j'avais confiance. Et ils m'ont trahis.

Et vous savez pourquoi ? Pour de l'argent. Pour 850 000 000 de Berry et leur putain de fierté. Et oui ma vie vaut exactement 850 millions de Berry. Plutôt précis non ?

Moi qui pensait avoir le droit à un peu de bonheur dans ce monde pourri jusqu'à la moelle. Je pensai qu'après toutes les épreuves que nous avions traversée, toutes les galères dans lesquelles nous nous sommes fourrés, toute les douleurs qui nous avions subie, tous les moments de bonheur que nous avions vécus ensembles, mains dans la mains, nous serions inséparable et soudé comme nous ne l'avions jamais été. Jamais je ne les aurai soupçonné d'avoir honte de moi.

De toute façon je n'aurai jamais dû m'attacher autant. Je l'ai appris pourtant. On ne s'attache à personne, on ne fait confiance à personne. Donner trop de confiance à quelqu'un c'est lui donner toutes les clefs pour vous mettre à terre. En un sens c'est ma faute, c'est moi qui leur ai donné toutes les armes pour me détruire. Donné mes rêves, mes espoirs, mon passé et mon futur, mes larmes de joie et de tristesse. Sans cela, ils n'auraient pas pu m'atteindre...

Je pleure de tout mon saoul, blessée et brisée. Ma colère se mélange à ma peine pour former un torrent de ressentiments qui prennent la forme de larme salée et amères à la fois. Je ne peux plus les retenir, elles sortent sans que j'ai mon mot à dire.

Bon maintenant ça suffit me réprimander-je intérieurement. Je dois me ressaisir ce n'est pas mon genre de me laisser aller. J'essaie de prendre de grandes inspirations mais cela me fait encore plus sangloter. Ce n'est qu'après quelques minutes que j'arrive à cesser de pleurer. Je fais fonctionner mon cerveau le plus rapidement possible et chercher à comment sortir de cette situation désastreuse.

Je me trouve actuellement dans un vaisseau de la Marine. Je suis attachée aux poignets et aux chevilles par des chaînes plus grosses que le poing. Et on se dirige vers Impel Down, la pire prison qui puisse exister sur terre..

J'essaie de briser mes chaînes mais cela ne sert a rien, mes poignets sont entaillés et du sang coule le long de mes bras. Ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Je continue et continuerai jusqu'à ce que je sois libre quitte a m'arracher les deux mains s'il le faut.

Il se passe plusieurs heures avant que quelqu'un vienne. Il me détacha du mur sans faire attention aux gouttes de sang qui tombaient régulièrement de mes poignets pour former des petites flaques de sang à côté de moi, et m'emmena sur le pont de l'entrée de la prison. Je fus emmenée jusqu'au niveau 4 pour la stérilisation. Je dû me déshabiller et je fus plongé dans un bassin d'eau bouillante pour me purifier. Apparemment je suis souillée par la crasse extérieure. Au contact de l'eau sur ma peau, aucun son ne sortit de ma bouche, je n'allais pas leur faire ce plaisir. Après avoir réenfilé mes vêtements je fus conduit au dernier sous-sol. Je pensais qu'il n'y en avait 5 mais, il y en a un sixième que la Marine a superbement caché au public. Un spécialement réservé aux pirates les plus dangereux.

Les gardes m'entouraient pour que je ne tente rien pour m'échapper comme si le passage à tabac de l'autre ne suffisait pas. Car oui, l'un des hommes de la Marine s'est fait un plaisir de me passer à tabac pendant que j'était attaché. Plutôt accueillant, non ? Quand j'arrivai devant la cellule où je devais être enfermé, je remarqua qu'il y avait déjà deux personnes à l'intérieur.

Tout à gauche de la cellule, un homme assez imposant était solidement attaché. Sa peau bleue avec des branchies et des mains palmées m'indique que c'est un homme-poisson. Un chignon qui trône sur sa tête et une barbe sur le menton pour seule pilosité ainsi qu'un Kimono pour vêtements. Son œil gauche est marqué par une cicatrice en forme d'éclair. C'est sûrement un homme-poisson. Ce qui attira mon attention fut le soleil marqué au fer rouge sur son torse et légèrement caché par sa tunique. Il ressemble étrangement à celui des dragons célestes mais le cercle extérieur est différent.

Comme le second prisonnier avait la tête baissée je ne pus pas voir son visage c'est seulement quand ils m'enchaînent au mur qu'il me dévisagea.

Il semblait grand, ses cheveux noirs tombaient devant son visage. Ses yeux noir fixe le sols et ses pommettes remplis de tâches de rousseur son terne, signe qu'il doit être la depuis un certain moment. Il porte un collier de grosses perle rouge ainsi qu'un bermuda noir avec des poches et une ceinture prévue pour porter une lame. Le tatouage sur son bras m'intrigue : Quatre lettres majuscules dont une barrée d'une croix.

Quand je me rendis compte que je le fixais, je détourna le regard. J'observais maintenant l'autre prisonnier qui nous examinait de loin alternativement. Plus il jonglait entre nous deux, plus ses yeux devenaient ronds comme des soucoupes.

- Je m'appelle Jinbe et l'autre à ta droite c'est Ace et toi ? commença l'homme poisson pour engager la conversation.

- Ann répondis-je froidement

Je ne suis pas là pour faire la causette, je n'en ai pas le temps ni le loisir. Il faut que je sorte d'ici. Un silence pesant se fit sentir.

Tout à coup quelqu'un claqua violemment la porte de la cellule contre le mur en pierre. De toutes les personnes possible pourquoi fallait-il que ce soit lui ?

- Te voilà tombée bien bas Ann la voleuse de temps. ria-t-il

- Va te faire voir.

-Oh mais c'est qu'elle est en colère la tigresse.

-Qu'est ce que tu me veux, Yurui ?

Il me prit par les cheveux. Je senti que les deux autres se raidirent.

-Ne me parle pas comme ça. Tu sais à qui tu parles ? Tu parles à un futur amiral de la Marine. Dit-il en même temps qu'il me frappait au ventre. Et dire que c'est grâce à toi ça me réjouit d'autant plus, c'est l'occasion de te faire pardonner pour tes crimes abjects.

-Oui ne t'inquiète pas je sais exactement à qui je parle. Je parle à un trouillard qui se cache derrière son pouvoir devant n'importe quelle situation. A un homme qui a si peu de fierté et qui est si peu compétent, qu'il a besoin que ce soit des pirates qui te livre leur propre capitaine. À un homme qui pour accéder à un titre n'hésite pas à mentir, trahir et faire des coups bas au lieu de se battre en face.

Pris de colère, le commandant roua de coup la prisonnière qui ne pouvait pas répliquer. Les deux autres regardèrent le comandant avec un regard noir. Comment osait-il attaquer une femme qui ne pouvait pas se défendre. Elle crache le sang qu'elle avait dans la bouche. Un goût ferreux se répandit dans sa bouche et le rouge avait teint ses dents.

-C'est facile de frapper quand je peux pas riposter mais c'est tout autre chose quand il s'agit de m'affronter sans menotte.

Il la repris par les cheveux et tira violemment dessus pour mettre mon visage à quelques centimètres du sien. Je peux alors sentir son haleine fétide.

-Écoute-moi bien, tu as été trahis par ceux que tu appelais ta famille et tu va bientôt être exécuté. Et tu ose me faire la morale à moi alors que tu n'es qu'une sale pirate sans foi ni loi. Je n'ai aucune raison de t'écouter plus longtemps. Et pour ton information tu sera exécuté demain.

Il part de la cellule en jubilant en laissant derrière lui un silence de mort.

Ann la voleuse de tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant