Chapitre 28 : une étrange demande

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Une fois dans le cercle nous pouvons voir ce qu'il ce passe. La jeune femme, une rapière à la main se bat contre un homme. Elle est en désavantage. Dans un espace aussi petit, elle a du mal à manier sa rapière et son adversaire est plus expérimenté qu'elle. Elle ne fera pas long feu longtemps. Ses appuis laissent vraiment a désiré, elle agrippe son arme trop fortement pour pouvoir la manier correctement. Trop raide sur ses jambe,  elle n'arrivera a rien.

Au bout de quelques minutes, comme prévu, elle est battue par son adversaire.

-Vous avez fait des progrès majesté.

Majesté ? donc c'est une personne de sang royal.

- Je vous ai déjà demandé de m'appeler Mathilde.

- Vous savez très bien que je ne puis vous appeler par votre prénom.

Elle gonfla les joues et leva les yeux au ciel, telle une enfant auquel on aurait refusé un bonbon.

Elle tourna les talons et s'avança vers nous.

- Veuillez encore m'excuser pour la gêne que je vous ai causé.

- Ce n'est rien

- Non j'insiste que puis-je faire pour que je me fasse pardonner ? Je sais ! S'écria-t-elle. Vous êtes des voyageurs donc vous avez besoin d'un toit pour ce soir. Et bien ne cherchez plus, je vais vous loger.

- Princesse Mathilde ! Gronda le maître d'arme. Vous ne pouvez pas inviter des...des...

Il nous scruta de haut en bas et ne put réprimer son dégoût.

- Des quoi ?

- Des malotrus comme eux dans le palais royale. Ils ne portent même pas la couleur royale.

- Ce n'est qu'un détail. Et puis des vêtements, cela s'achète.

Je les interromps.

- Nous sommes très touchés mais nous devons décliner. Nous avons des compagnons sur notre navire et nous ne pouvons pas les laisser.

Surtout avec ces deux-là. Ils seraient capable de détruire le bateau si l'on les laisse trop longtemps.

- Ce n'est pas un problème nous allons les ramener.

Elle me prit par le bras et me traîna hors de la ville pour aller au bateau.

Son accompagnant ne semblait pas ravi de sa résolution. Nous aussi d'ailleurs, nous n'avions pas eu notre mot à dire. Mais au vu de la tournure des choses, autant les laisser faire. De toute façon quoi qu'on lui dise elle ne changera pas d'avis.

Je sens une présence. Je m'arrête net. Je regarde autour de nous. Mon instinct ne se trompe jamais. Il y a quelqu'un. Là, tapis dans l'ombre. Les autres l'ont senti aussi.

Instinctivement on se met dos à dos les uns des autres. Pour se protéger.

Et il s'avérait que nos intuitions et Haki de perception soit bons. Des bandits nous attaquent aussitôt.

Ils sont nombreux mais pas expérimentés. Nous nous en débarrassons facilement. Seulement, l'un d'eux a pris la princesse en assaut. Elle ne se débrouille pas trop mal mais il faut vraiment qu'elle gère mieux ses appuis. Elle trébuche et se retrouve assise par terre. Elle ferme les yeux, persuadée que le coup va arriver.

Je me mets entre elle et la lame et je l'arrête avec ma main droite. Le fer mord ma peau. Je l'aggripe et lance un regard noir à son propriétaire. Il eut tellement peur qu'il lâcha son arme et partit les jambes à son cou.

Je lâche l'épée. Elle m'a laissé une trace rouge sur la paume de ma main et les phalanges. Ce ne sont que des blessures mineures et pas très profondes, ça ira.

Je tend ma main propre à la princesse pour la relever. Elle l'a prend et se relève.

- Je peux sentir ton regard réprobateur Ryu. Mais que voulait-il que je fasse ? J'allais pas la laisser comme ça.

Il souffle bruyamment.

- Tu aurais pu le faire autrement et tu le sais me réprimande Ryu

C'est vrai que j'aurai pu arrêter le temps où le remonter mais je ne contrôle pas assez l'arrêt du temps et le remonter n'aurait qu'éveillé les soupçons. Il me regarde comme une gamine qui aurait fait une bêtise.

Il regarde ma main et souffle davantage.

- Heureusement que le bateau n'est pas loin et que ce n'est pas profond. Il ne te faudra pas de points de suture, estime toi heureuse.

C'est vrai que l'on peut voir le mât du bateau d'ici. On ne doit plus être bien loin.

- Merci de m'avoir secouru. Ce n'est pas dans mes habitudes de me faire sauver mais j'ai vraiment eu de la chance que vous étiez là.

- Écoutez moi princesse, commençais-je en accentuant le dernier mot. Votre garde est faible et vous ne savez pas manier l'épée. Vos appuis sont catastrophique mais vous vous êtes quand même battu alors que vous auriez pu fuir. Pourquoi ?

- je ne pouvais pas vous laisser alors que c'est moi qui vous ai mis dans cette situation.

Elle marque un point

- À partir de maintenant, je ne vous sauverai plus. Vous vous débrouillerez toute seule.

- Comment osez-vous ! Vous savez à qui vous vous adressez ? Vous parlez avec la Princesse Mathilde, seconde princesse du royaume des Cieux. Si vous lui manquez encore une fois de respect, je vous tranche la langue.

- Intéressant. Et vous, savez vous qui nous sommes? Nous sommes des pirates. Nous n'obéissons qu'à nos propre loi. Et ce n'est pas vous qui allez nous dicter notre conduite répliquais-je

- Des Pirates ?! Chuchota la princesse tellement bas que personne ne put l'entendre. Alors ils peuvent nous aider .

Ils continuent leur route jusqu'au Hiiro no Hana.

Quand je monte sur le navire, je ne vois aucune trace de combat. Et le bateau semble entier. Ils n'ont pas l'air de s'être battus violemment.

- Capitaine ! Bon retour à tous ! S'écria Hagane.

- Capitaine ? C'est vous le capitaine de cet équipage ? Me demanda l'accompagnateur

- Oui pourquoi ?

- On aura tout v....

-Aldabert ! Le coupa la princesse, je te défends de finir cette phrase.

Elle se tourna vers nous.

- Décidément aujourd'hui je ne fais que vous causer du tort. Dit-elle gênée. Mais j'aimerais vous demander une faveur.

- Mademoiselle vous n'allez quand même pas... chuchota-t-il

- Il suffit ! Nous avons besoin d'aide et il n'y a qu'eux qui puisse le faire. Alors ravale ta fierté. Lui répondis-t-elle tout aussi bas

Ann la voleuse de tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant