Une balle en granit marin. Voilà ce qui m'avait éraflé. Ils ont osé nous attaquer. Je me retourne et les voit nous faire face armés jusqu'au dents. Je touche ma blessure. Elle ne saigne que très légèrement.
Vous voulez vous battre ? Et bien battons-nous, mais préparez-vous à perdre des plumes.
Chacun connaît les ordres en cas de combat. Et chacun à envie de se défouler, libérer toute cette rage accumulée. Nous fonçons sur nos assaillants, bien décidés à en finir avec cette bagarre dont tout le monde connaît l'issue. Mais il ne faut pas que je m'avance trop, ne jamais sous-estimer son adversaire. Cela pourrait être fatal, c'est une leçon que tout le monde ici connaît. Des personnes qui semblent inoffensives peuvent être les meilleurs assassins.
Nous enchaînons les coups de poings et techniques. Je n'utilise pas mon fruit pour l'instant mais Hagane oui. Il crée un mur de vent résistant à toutes les balles. Ce qui nous laisse le champ libre pour leur mettre une bonne raclée. Les coups de poings fusent et les villageois tombent un par un à terre. Je vois le chef qui s'en va par la forêt, il ose abandonner ses camarades en plein assaut ? Je vais me le faire celui-là.
- Oï, y'en à un qui se carapate. On fait quoi ?
- Je m'occupe du lâche, on a des comptes à régler. Je vous laisse gérer le reste. Et faites gaffe je ne veux pas de blessé à mon retour.
- Oui, capitaine crient-ils en cœur.
Je leur fais confiance, ils reviendront en un seul morceau. Je cours donc après le déserteur. Mais plus il s'enfonce, plus il y a un truc qui me gêne, un mauvais pressentiment. Comme si un truc allait me tomber dessus. Mais ce n'est pas ça qui va me faire reculer. Je compte en finir et partir de cette île pour de bon et ne jamais y revenir.
Il s'arrête enfin quand, il arrive dans une clairière. Les nuages couvrent encore le ciel ce qui le rend gris, sombre et triste. La clairière est étonnamment grande. Même si la neige m'empêche de voir où je mets les pieds, mon fluide perceptif lui oui. D'ailleurs c'est grâce à lui que je sais que nous ne sommes pas seuls. Des ombres planent dans les arbres qui nous entourent.
Cependant, au contraire des hommes que combattent mes camarades, ceux-là savent se battre. Du moins c'est l'intuition que j'ai.
Déjà, ils arrivent à se fondre dans le décor, ensuite si je n'avais pas de fluide perceptif je ne les aurai jamais repéré, ce qui est très dangereux.
Je dois me concentrer, pour savoir leur nombre et surtout leur armes. D'après ce que je ressens ils sont cinq ou six, plus celui qui est devant moi.
D'ailleurs en parlant de lui, il profite de mon intention pour me tirer dessus. Il me manque un peu. Il recommence plusieurs fois mais il ne m'atteins jamais. J'hésite entre, c'est un mauvais tireur et il fait exprès de me louper, même si je penche fortement pour la première option.
Je vais m'occuper de lui en premier pour que je sois tranquille sinon je ne serai jamais sortie de l'auberge.
Plus je m'approche de lui, plus ses jambes tremblent de peur. Il ne fallait pas m'attaquer si tu ne voulais pas en subir les conséquences.
Un seul coup dans le ventre le met K.O. Vite fait bien fait.
Maintenant à vous, hommes de l'ombre.
Leur aura est de plus en plus fine et difficile à déceler. C'est sans compter sur mon fluide. Et oui j'ai eu le temps de le peaufiner pendant six longues années.
Ils se décident enfin à attaquer. Ils le font un par un. Ils m'attaquent avec des coups basiques, sans fluide offensif. S'ils croient pouvoir me battre avec ça, ils se mettent le doigt dans l'œil.
Je leur rends pareil mais avec des coups de poing bien plus forts et énergiques que les leurs, j'ai pas envie d'y passer toute la journée non plus.
Ils refont exactement la même salve que tout à l'heure mais cette fois-ci avec un revêtement fluide offensif. Malheureusement pour eux je ne suis pas un Logia donc ça ne fait pas beaucoup de différence et pour me faire mal il faudrait déjà qu'il me touche et je ne sais pas où ils ont appris à se battre mais un enfant de dix ans fait mieux. Leurs coups sont prévisibles et répétitifs. Se sont les mêmes à chaque attaque et pour chaque personne. Moi qui pensait qu'ils savaient se battre c'est loupé.
Je décide d'abréger le combat. Il est trop lent et les adversaires inintéressants pour que ce soit drôle.
- Bon c'est pas que je m'ennuie mais j'ai mon équipage à revoir donc vous m'excuserez si je met un terme à ce combat ridicule.
Aussitôt dit aussitôt fait. Je passe à la vitesse de l'éclair derrière eux et leur mets un coup dans la nuque pour qu'ils s'évanouissent. Du moins en théorie.
Alors qu'ils auraient tous dû être par terre, ils n'avaient pas bougé. Ils sont toujours debout, immobile et raides comme des bâtons. D'ailleurs en parlant de bâton. Quand je les ai touché à même la peau, ce n'était pas de la peau, c'était du bois.
Tout se met alors en place dans ma tête. Comme un puzzle enfin résolu, tout prend forme. Ce sont des marionnettes en bois. C'est un fruit du démon qui est derrière tout ça.
À cette soudaine révélation, un doute me vient à l'esprit. Je m' approche des marionnettes et regarde leur visage. Ils ont l'air si.... Humain. Comme s' ils avaient été des véritables personnes qui ont été changées en marionnettes.
J'ai l'impression de les avoir déjà vu quelque part. Ça y est je m'en souviens ! Ils étaient dans la foule derrière les parents de Lobo. Je pensais que c'était des villageois mais ses marionnettes ont l'air tellement réelles.
- Évidemment qu'elles ont l'air réelles. Ce sont des vrais personnes après tout, affirma une voix derrière moi.
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Ann la voleuse de temps
Fiksi PenggemarDeux jumeaux aux vies opposées partageant la même soif de liberté. L'un fait partie de l'équipage de l'homme le plus fort du monde, croque la vie à pleine dents, sans regrets, assoiffé de reconnaissance. L'autre à construit son propre équipage, sur...