Chapitre 6 : De nouveaux camarades

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Quand j'émerge de mon sommeil, je suis dans ce qui semble être une cellule de prison. Les murs gris sont recouverts de mousse et les barreaux rouillés semblent d'un autre temps.

J'essaie de bouger mais une douleur se fait sentir dans tout mon corps. Après mainte efforts j'arrive enfin à me redresser et m'adosser contre le mur le plus proche. Je cherche dans mes souvenirs ce qu'il c'est passé mais j'ai beau chercher impossible de me souvenir.

Tout à coup tout me revient. L'homme, le fer, la brûlure, le fruit, le collier. Prise de panique je regarde l'endroit où il doit y avoir la marque. Il y a un bandage, je l'arrache. Pitié que ce soit un cauchemar que je puisse me réveiller. Mais elle est là. L'horrible marque. Celle qui a changé ma vie.

Je ne peux pas m'empêcher de pleurer. J'ai la sensation que la tige est encore là. Planter dans ma poitrine. Ça me fait atrocement mal. Je me lève tant bien que mal. Une fois sur mes deux pieds, ma tête tourne violemment et je tombe en arrière. Avant que je ne touche le sol deux bras me rattrape.

Ceux d'un homme.

- Tu ne devrais pas bouger autant. Ta marque n'est pas cicatrisée.

Il m'allonge sur le sol, je prends le temps de le détailler. Il est grand et musclé assez svelte. Il a les cheveux courts bleu très foncé presque noirs, ses yeux sont bleus également . Je remarque qu'il porte des bandages sur les bras et surtout... Il a la marque.

- Qui êtes-vous ?

- Je m'appel Ryu

- où est ce que je suis ?

- tu es dans la cellule des esclaves combattants.

Je me relève encore une fois et pose mon dos contre la pierre froide.

- Tu devrais vraiment rester allongé. Ta marque n'a pas encore cicatrisé. Si tu t'agites tu va avoir de la fièvre et on ne pourra plus rien faire pour toi. Ici nous n'avons pas de quoi te soigner correctement alors repose toi tant que tu peux.

Je regarde autour de moi et je constate que nous ne sommes pas que deux mais bien 6 ou 7 voir plus.

-Mais qui sont-ils et qu'est ce que je fais là ?

- Écoute, tu dois être un perdu et c'est normal, je te promet de tout t'expliquer. Mais d'abord je veux que tu te reposes encore et que tu dorme.

- Mais...

- Pas de mais, tu te repose et après on parle.

Je souffle, je voulais avoir des réponses moi, je ferme les yeux dans l'espoir de m'endormir et contre toute attente je m'en alla dans le monde des rêves ou plutôt celui des cauchemars.

Je me réveille en sursaut avec les larmes aux yeux. J'ai rêvé qu'il me marquait, encore et encore et encore. Je ressentait tout, la chaleur, la douleur tout, comme si c'était réel

Ryu me prend dans ses bras et me réconforte.

Quand je me suis enfin calmée, il me lâcha.

- Tu sais nous sommes tous passés par là. Nous sommes tous des esclaves arrachés à nos familles. Nous avons tous eu le malheur de tomber sur lui.

Il fit une pause, puis continua :

-Il nous a tous enlevés ou achetés aux enchères. Nous nous combattons les uns les autres seulement pour divertir la noblesse mondiale. Nous ne sommes que des jouets à leurs yeux, des poupées que l'on peut replacer facilement.

- Et personne ne s'est jamais échappé d'ici ?

- Si une fois il y en a un qui a réussi à partir.

- Et comment il a fait ?

-Une fois par an il y a un tournoi dans l'arène de Dressrosa. Seul un esclave de chaque dragon céleste n'est sélectionné pour y participer. C'est le seul moyen de sortir de cet enfer. Il faut gagner vingt fois ce tournoi pour pouvoir espérer sortir de là. Mais seulement une seule personne a réussi cet exploit. Malheureusement il avait été gravement blessé pendant les combats, il est mort juste après avoir gagné sa liberté. Au moins il est mort en homme libre.

Un silence pesant s'installa. Ryu me défis mon bandage pour m'appliquer de la crème, la blessure avait commencé à cicatriser mais il allait falloir encore un moment avant qu'elle ne soit plus rouge. Pendant qu'il changea mon bandage je posa la question qui me démangeait depuis longtemps.

- il y a un truc que je ne comprends pas : qui sont les dragon célestes parce que des dragons je n'en ai pas vu un. Il y en avait bien un qui se prenait pour un dragon mais vu qu'il n'avait pas d'écailles ni d'ailes je me suis dit qu'il lui manquait une case.

Il éclata de rire franc et tous les autres furent pris d'un fou rire. J'ai dit quelque chose de drôle ?

-Ce sont juste les personnes les plus importantes du monde, ils le dirigent, ils ont tous les droits, la Marine les soutient et les protègent. Ce sont les descendants de 19 des 20 rois fondateurs du gouvernement mondial. Ils ont à eux seuls toutes les richesses du monde, excepté le One Piece bien sûr. Et il est impossible de les approcher. ils se considèrent comme des être supérieur à cause de leur lignée et ne veulent même pas respirer le même air que ceux qu'ils croient être inférieur à eux.

-Je comprends mieux pourquoi il s'est offusqué quand je l'ai bousculé, et ça explique aussi le fait qu'il soit emmitouflé dans des grandes combinaisons avec des grosses bulles. raisonnais-je

-Mais, dis moi, comment ce fait-il que tu connaisses l'existence des esclaves alors que tu ne connais pas ceux qui en sont à l'origine?

-J'ai grandi sur une petite île loin de tout. Mon père me racontait des histoires avec des esclaves qui s'échappaient ou des pirates qui les aidaient mais il ne m'a jamais parlé de la cause. Et comme je n'étais jamais parti avant....

Un blanc s'installa encore dans la cellule. Personne n'osa parler. Moi je repensais à mon père. J'aurais tant aimé remonter le temps pour le retenir, qu'il ne parte pas pour cet archipel de malheur, que rien de tout ça ne soit arrivé. Nous serions encore tout les deux, seulement tout les deux. Ensemble contre le monde entier.

Une chose étrange se produisit alors, une sorte de bulle mauve sortie de nulle part engloba la pièce. Les gens bougèrent alors étrangement. Puis tout s'arrêta net. Et la bulle disparue.

Ryu, c'est approché de moi

-Tu devrai vraiment rester allongé. Ta marque n'a pas encore cicatrisé. Si tu t'agites tu va avoir de la fièvre et on ne pourra plus rien faire pour toi. Ici nous n'avons pas de quoi te soigner correctement alors repose toi tant que tu peux.

Je regarde autour de moi sans comprendre ce qu'il ce passe.

-Quoi ?

-Tu dois être un peu perdu et c'est normal, je te promet de tout t'expliquer. Mais d'abord je veux que tu te reposes encore et que tu dorme.

J'ai une impression de déjà-vu.

Ann la voleuse de tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant