Ann la voleuse de temps

Chapitre 58 : Un frère...

Comme je m'y attendais, c'était un homme d'âge avancé mais toujours brave. Ses cheveux blanc et sa barbe du même coloris m'affirme qu'il n'est pas de la première jeunesse mais ses yeux a la fois dur et emplie de tendresse me confirme qu'il a un lien avec l'un d'entre nous. Sa stature droite et sa cape retenue par ses épaules m'indique qu'il est assez haut gradé.

- Qui es tu ? Demandais-je.

- Et surtout qu'est ce que tu veux ? lui demanda Ace à son tour.

Il s'approcha de la cellule et s'assit face à nous, de l'autre côté des barreaux mais au plus près de la grille, de sorte qu'il puisse nous voir et être à notre hauteur.

- Tu as grandi Ann.

Il souffla en voyant mon visage fermé.

-Tu ne dois sûrement pas te souvenir de moi. Après tout tu n'étais qu'un nourrisson.

Marquant une pause avant d'entamer son récit, il se passa nerveusement la main dans ses cheveux courts.

- Le jour de sa mort, Roger m'a fait promettre de veiller sur son enfant. Je suis allé voir sa femme et elle avait accouché pas un mais deux enfants. J'ai donc décidé de confier le garçon à des brigands sur une petite île que je connaissais bien et de donner la fille à une famille sur une île à la lisière entre Calm Belt et Grand Line. Malheureusement un an plus tard des Pirates avaient attaqué l'île et elle était introuvable. Je pensais à ce moment-là qu'elle était morte. Dix-sept ans plus tard, je reçois un avis de recherche avec son nom. Ils sont devenus des pirates fiers et puissants, tout autant que leur père. Les deux enfants se nomment. Gol D Ace et Gol D Ann. Avec le temps, le garçon prit le nom de sa mère Portgas D. Rouge Et la fille ne connaissait pas ses origines. Il devinrent pirate la même année, l'un sous le nom de Porgas D Ace, le poing ardent et l'autre sous le nom d'Ann la voleuse de temps.

-Comment je peux être sûr que ce que tu dis est vrai ?

-Tu ne peux pas.

Je ne peux pas être ce qu'il dit. Je savais que Shokan n'était pas mon père biologique mais de là à être le fille du plus grand pirate de l'histoire.

Je me remémore chaque moment passé avec lui, toutes les histoires qu'il me racontait. Et pourtant d'après ce que m'a dit le vieux et ce que m'a dit Shokan, les deux histoires se complètent.

Le vieux dépose alors deux avis de recherche. Le mien et celui d'Ace. Mise côte à côte on ne pourra presque pas dire qui est qui. Ce qui prouve que nous sommes bien jumeaux et qui par la même occasion explique le comportement de Jinbei.

Maintenant que je sais je regarde Ace. Et il me regarde en retour. On se dévisage mutuellement.

-C'est donc de toi dont tout le monde me parlait ? On n'arrêtait pas de me dire que je ressemblais à un autre pirate.

Nous nous dévisageons, à la fois curieux et intrigués par la récente découverte. En le regardant plus attentivement que tout a l'heure je remarque que nous avons les même cheveux et tâche de rousseur. Nous continuons de nous examiner pour trouver chaque similitude qui nous relie. Cependant, une fois que nous eûmes finis, il me posa une ultime question.

-Dis moi Ann. Que penses- tu de Gold Roger ?

- C'est quelqu'un que j'admire. Dis-je sans hésiter.

Il me regarde étonné.

- J'ai grandi en écoutant ses aventures, mon père faisait partie de son équipage et c'est lui qui m'a donné le goût de l'aventure. C'est un homme qui a toujours protégé ses compagnons et sa famille. Peu importe le prix. Il est toujours resté fidèle à ses valeurs. Et surtout c'est l'homme le plus libre du monde. C' était tout ce que je désirais.

Après avoir dis ça je regarde la marque qui m'a enlevé toute chance d'être libre un jour. Je relève la tête et regarde Ace.

-Pourquoi voulais-tu le savoir ?

-Moi je trouve qu'il est détestable. La seule chose qu'il nous a laissé c'est la responsabilité de ses crimes. Notre naissance n'est que l'accomplissement de ses crimes. Nous n'aurions pas dû naître.

C'est avec cette déclaration que je compris qu'il en avait bavé plus jeune. Les gens ont dû lui mettre tous les crimes de Roger sur lui. C'est triste de voir à quel point les gens sont stupides. Il n'a même plus envie de se battre pour vivre. Toute sa vie il a pensé qu'il n'aurait pas dû naître. Et pourtant, chaque personne vient au monde grâce à l'amour de deux personnes.

Je veux lui prouver que la vie mérite d'être vécue. Je veux lui montrer ce qu'est vivre vraiment. Je me fais alors une promesse: il retrouvera sa famille coûte que coûte. Il ne vivra pas ce que j'ai vécu. Surtout que sa famille compte autant pour lui que pour eux.

C'est à ce moment que que choisirent tous les haut gradés pour arriver. L'heure de quitter cette cage est finalement arrivée. On va la quitter cette maudite prison.

Celui qui m'a révélé mes origines se relève et part dans le sens opposé de ses confrères. D'après ce que j'ai pu voir il est très proche d'Ace. C'est alors que je réalise :Le chapeau de paille ! Il est dans la prison pour Ace. Si j'arrive à gagner du temps...

Je prends l'arme la plus proche de moi et commence à attaquer ceux qui m'entourent. Il faut que je gagne du temps. Il faut qu'il arrive vite. Ace me rejoint comprenant mon intention. On se bat côte à côte. Cependant notre rébellion est rapidement écrasée par le nombre absurde d'ennemis..

Nous arrivons sur le pont, devant un immense cuirassé. Le vice-amiral Momonga nous fait monter sur le pont. Deux chaises vissées sur le sol nous attendent. Ils nous asseyent dessus, nos chaînes sont alors accrochées directement sur la chaise.

Je lève la tête pour observer le ciel. Le bleu sans défaut de celui-ci se mélange avec les nuages blancs teintés de gris. Une légère brise me caresse la peau et soulève mes cheveux. Un temps parfait pour naviguer. Si nous étions sur le Hiiro no Hana, je serai tout en haut de la vigie pour profiter de la chaleur des rayons de soleil et de la brise et j'aurais été rejoint par Ayamari ou Hagane s'il ne se disputait pas. Ou à la barre pour garder le cap indiqué par Lobo tout en riant à gorge déployée. Ryu serait dans son cabinet pour préparer des médicaments et Ame sur le pont à regarder la mer. Tous ses souvenirs me semblent si lointains.