Chapitre 8 : Le tournois

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Celui qui a parlé est le garçon qui est adossé contre le mur, Hagane je crois.

- C'est vrai quoi, qu'est ce que tu veux ? Une preuve ? Qu'on se transforme pour tes beaux yeux ?

Désolé cocotte mais on est pas des bêtes de foire. Alors soit tu le crois soit pas. Dans ce cas c'est ton problème.

- Hagane ! La réprimande Ryu.

- Quoi ? Si elle ne peut pas entendre ça, elle ne fera pas long feu.

J'allais répliquer mais Ryu me coupa dans mon élan.

- Elle n'est encore qu'une enfant. Tu n'as pas à lui parler comme ça.

- Et alors, nous aussi nous n'étions que des enfants. Elle s'y habituera.

À les voire se faire un ping pong verbale sans que j'ai mon mot à dire commence à sérieusement à me taper sur le système.

- Alors merci Ryu de prendre ma défense mais je préférerais lui répondre moi même.

Je me retourne vers Hagane pour planter mon regard dans le sien.

-Écoute-moi bien l'orange.

Il tiqua à l'entente du surnom.

- Tu vas calmer tes ardeurs et me laisser te dire quelque chose. Je n'avais pas l'intention de vous demander de faire quoi que ce soit et encore moins quelque chose que vous n'aviez pas envie de faire. Mais je suis encore dans mon droit de douter de ce que vous dites. Je viens d'apprendre l'existence de fruits qui donnent des pouvoirs. Avoue que c'est quand même dur à avaler.

- oh mais c'est qu'elle a du répondant la gamine ricana-t-il

Il appuya sur chaque syllabe du dernier mot. Ce qui a le don de me mettre encore plus en colère.

Je m'avançai vers lui d'un pas déterminé. J'allais lui régler son compte. Je ne suis pas du genre à me laisser faire. Je lui ai mis une bonne droite. Il allait riposter mais Garasu s'interposa entre nous.

- ça suffit vous deux.

Sa voix grave me surprend.

- vous aurez à vous affronter bien assez tôt.

Que veut-il dire ? Voyant que je ne comprenais pas Ryu m'expliqua

- Demain un tournoi est organisé. Le gagnant va aller à Dressrosa.

-Et alors ? on ne se combattra pas, on est dans la même équipe non ?

-Ce n'est pas comme ça que fonctionnent les tournois. on s'affronte tous. Personne n'est notre allié à l'intérieur de l'arène. parfois il faut s'attaquer à nos amis. que l'on soit dans la même cellule ne change rien m'expliqua Ryu

Au contraire, le fait que l'on soit des camarades les excite plus que si nous n'étions que des inconnus. continua Ame

-Très bien j'ai compris. on attendra d'être dans l'arène dans ce cas capitulait-je. Au fait, j'avais une question par rapport à ça. Quand l'autre avait presque réussi, pourquoi les autres n'ont pas fait semblant de se battre pour le laisser gagner et qu'il soit enfin libre ? Ils savent ce que c'est alors pourquoi ?

- tout simplement parce que les perdant sont envoyés sur une île pour jouer les cobayes. Et beaucoup n'en reviennent pas.

C'est à ce moment précis que quelqu'un ouvrit la cellule. Je ne l'avais absolument pas entendu arriver. Il nous fit signe de sortir. Nous sortîmes donc les uns derrière les autres. Il nous accroche une sorte de bracelet dans une matière étrange. J'ai l'impression que toute l'énergie de mon corps est aspiré par le petit truc.

Ryu se penche vers moi et me chuchote à l'oreille.

- C'est du granit marin il absorbe tes pouvoirs.

Ça explique cette sensation étrange.

- Mais dis moi, si ce sont les bracelets qui sont en granit machin alors à quoi sert ce fichu collier ?

- si jamais on va au-delà des limites imposées ou qu'on le touche sans autorisation, il explose, c'est pour éviter que l'on s'enfuit et que tout le monde soit au courant.

On peut dire qu'ils sont radicaux ici.

L'homme qui est venu nous chercher s'arrête devant une immense porte en bois.

Il se tourna vers nous

- À partir de maintenant vous ne vous appelez plus par vos prénoms ou noms vous êtes désormais des numéros. Vos noms sont trop insignifiant pour être entendus par nos maîtres.

Attend quoi ? Qu'est ce qu'il vient de dire ? Nos prénoms sont trop insignifiant???  De quel droit peut-il nous dire ça ?

Je sens une main sur mon épaule. Je me retourne et vit Ryu faire non de la tête. Comment peut-il être aussi calme ?

L'homme me pointa du doigt.

- Toi, tu es désormais 1119. Et souviens toi en bien.

Quelqu'un s'approcha de mon oreille et me chuchota.

- pour information, Lobo est le 1118, Hagane le 1117, Garasu le 1116 et moi le 1115.

1119 c'est un étrange chiffre. Attends. Attends si je suis le 1119 et que les autres arrivés avant moi ont des chiffres inférieurs alors... Il y a eu 1114 esclaves avant nous ??? Mais c'est énorme. Tant de personnes ont été à notre place ?...

Je n'eus pas le temps de finir ma pensée que les deux immenses battants s'ouvrirent en laissant rentrer les rayons aveuglant du soleil. Depuis combien de temps ne suis-je pas sortie ? Le soleil ne m'avait jamais autant manqué. Moi qui vivais dans une forêt et qui passait ma journée dehors. Ça fait du bien d'avoir cette chaleur réconfortante sur la peau.

Derrière la porte se trouve une grande arène. Tellement grande que l'on pourrait mettre mon village à l'intérieur. Deux fois.

Mais étrangement, elle est divisée en deux parties je dirais. Une moitié complètement délabrée. Les poutres menacent casser à tout moment rongées par différents insectes. Les gradins semblent prêts à s'effondrer à la moindre brise. J'appris plus tard qu'elle est destinée aux esclaves pour qu'ils puissent voir le déroulement des combats.

La seconde moitié est tout l'inverse. Les gradins sont en pierre taillée finement décorés. Des coussins rouges, qui à mon avis doivent être bien confortables, sont disposés sur chaque place. Cette partie de l'arène est uniquement réservée aux dragons Et ceux rien que pour quelques personnes. Actuellement il n'y a que 5 où 6 personnes de ce côté.

Du nôtre, nous sommes regroupés par cellule c'est à dire 4 groupes de 6 personnes. Il y avait également d'autres groupes d'esclaves appartenant à d'autres dragons célestes. Cependant ils avaient fait en sorte que nous ne soyons regroupés que par petit groupe.

Un homme, habillé bizarrement s'avança jusqu'au centre de l'arène. Il portait une queue de pie rouge, un pantalon de la même couleur avec une chemise bariolée. Sa cravate était noire. On dirai que c'est le présentateur. Il nous tourne le dos pour ne parler qu'à la noblesse mondiale. Il s'empara d'un micro et commença à parler :

- Bonjour à tous et bienvenue au tournoi annuel pour l'accession au tournoi de Dressrosa !

Ann la voleuse de tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant