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Chapitre 15 :

Bon je sais, ça peut vous paraître bizarre que je parle de mon ex-petit ami à Clément, mais discuter avec lui a été la meilleur chose qui me soit arrivée de la soirée. Oui je me doute que vous dites : « en même temps, il n'y avait pas grand-chose de reluisant ». J'ai tout de même était soulagée lorsque Quentin est revenu me chercher pour me redéposer.

Après cette soirée, rien n'a changé, la rentrée approchait et après ma première semaine de cours, je me sentais aussi mal qu'avant. Louise ne me parlait plus, Pierrick ne semblait pas aller mieux et je n'avais pas eu de nouvelles de Clément, à part quelques rapides coups d'œil durant la semaine. Le vendredi, je devais aller chercher Nolan à l'école avec mon père. Quand on est arrivés, les enfants sortaient de l'école. J'ai aperçu mon petit frère avec son copain Mathias et une petite fille aux longs cheveux châtains et yeux bleus. Nolan a affiché un grand sourire en nous apercevant.

- Coucou !

- Bonjour ! nous saluèrent les deux autres.

- Allez, on embarque la compagnie ! lança mon père.

Il semblait parfaitement au courant du fait que les amis de mon frère venaient chez moi. Mon père avait une réunion le soir même, je devais donc m'assurer que les trois enfants ne fassent pas de bêtises. La petite fille était Apolline, la copine ou alors petite copine comme il le disait, de mon frère. Elle était charmante et je comprenais pourquoi mon frère l'aimait beaucoup. J'ai essayé de bosser pendant que mon frère faisait un jeu de société avec Mathias et Apolline. Le père de Mathias est arrivé au bout d'une petite heure, il m'a remerciée et demandé de remercier mon père. Visiblement, mon père récupérait assez souvent le petit garçon pour lui éviter d'aller à la garderie et en semaine il lui faisait faire ses devoirs en même temps que Nolan.

Ma mère était revenue, lorsque la mère d'Apolline est venue la chercher, moi j'étais restée dans ma chambre. J'ai alors reçu un message d'un numéro que je ne connaissais pas. Je l'ai ouvert, c'était Clément, il avait apparemment eu mon numéro à Quentin. Il me demandait comment j'allais et si j'étais libre le lendemain après-midi. A priori, c'était le cas, je lui ai répondu et il m'a renvoyé qu'il aimerait bien qu'on se fasse une sortie. J'ai accepté, en pensant que même si ça se passait mal, il y en aurait au moins un de content. Quentin voulait absolument que je bouge et que je sorte. Je crois qu'il avait peur que je ne fasse une dépression ou quelque chose comme ça. Il est vraiment chouette comme ami de se préoccuper tant de mon sort.

Le samedi, à quatorze heures je rejoignais Clément au parc à mi-chemin entre chez lui et chez moi. Heureusement, j'avais pu réchapper aux questions de mes parents sur ce que je faisais, ma mère était partie faire du shopping avec des amies et ma mamie et mon père était chez mon tonton pour l'aider à réparer la toiture de sa cabane de jardin. Mon frère était chez Mathias et moi j'étais censée être en train de travailler dans ma chambre. Oui, c'est vrai, ce n'est pas bien de mentir, mais c'était pour la bonne cause : m'éviter un interrogatoire.
Je suis arrivée au parc avant lui, je me suis alors assise sur un banc et j'ai attendu, en écoutant de la musique, les yeux rivés sur mon portable. On m'a tapoté l'épaule, j'ai levé les yeux vers Clément.

- Salut, excuse-moi, je ne t'avais pas vu...

- Pas de problème, c'est moi qui arrive seulement maintenant ! T'écoute quoi ?

- Oh ! Je ne sais même pas, j'ai entendu ça dans un film et j'aimais bien alors...

- Je peux ? demanda-t-il en attrapant un écouteur.

Je hochai la tête et le laissai écouter ma musique. Un sourire se dessina sur son visage.

- C'est cool, j'aime beaucoup !

Il m'a rendu mon écouteur et j'ai arrêté la musique et rangé mon portable dans ma poche de veste.

- Tu veux qu'on fasse un petit tour ? demanda Clément légèrement mal à l'aise.

J'ai hoché la tête et je l'ai suivi. Le parc n'était pas très grand et il y avait pas mal de monde qui s'y promenait, je les comprenais, il faisait vraiment beau. Mais du coup, le parc était bondé, heureusement Clément a eu la bonne idée de nous sortir de là et de passer dans les rues plus calmes. Nous étions silencieux et assez gênés aussi. Sans vouloir lui faire de l'ombre je crois que j'étais plus rouge que le panneau de sens interdit que je venais de voir au début d'une rue.

- Je suis désolé... dit enfin Clément, brisant ainsi le silence.

- De... désolé de quoi ? ai-je interrogé.

- De mon comportement, je n'ai pas été très sympa avec toi ces derniers temps et je m'en excuse. Et saches que ce n'était pas à cause de toi mais à cause de moi...

- Euh... pourquoi ?

Je n'avais rien trouvé de mieux à dire.

- Pour tout te dire, je ne m'attendais pas à retrouver des connaissances de l'école primaire dans ma classe en première année d'études supérieure et pourtant ça a été le cas. Comme tu le sais on était de bons amis quand on était petits...

- Oui je me souviens bien oui, et alors ?

- Alors, je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps... Tu me plais !