Chapitre 101 :

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- Merci Yann, je suis triste et bouleversée et en colère et sûrement tout un tas d'autres choses mais la seule chose qui compte c'est que tu sois là avec moi ! Je t'aime !

En rentrant chez eux mon oncle et ma tante ont tiré une drôle de tête. Ce qui était totalement normal. J'aurais probablement eu la même réaction si en revenant du travail je m'étais rendue compte que mes enfants avaient invité autant de monde.

- Que se passe-t-il ?

Ils s'installèrent autour de la table. Seuls Nolan et Apolline étaient restés dans le canapé.

- C'est vous qui étiez venus faire un karaoké, n'est-ce pas ?! lâcha ma tatie.

Les jumeaux hochèrent la tête à l'unisson. Ce qui fit cligner des yeux mon tonton.

- Vous êtes le petit ami de Nina ! poursuivit-elle en regardant Yann.

- Oui. répondis-je timidement.

- Enchanté ! s'exclama mon oncle avec tant d'enthousiasme que je sursautais.

Je ne m'étais pas attendue à une réponse aussi positive mais il ne connaissait pas encore toute l'histoire. Ce furent Ulrick et Baptiste qui se chargèrent de tout raconter. Mon tonton frappa du poing sur la table. Cette fois-ci sa réaction était carrément négative.

- Mais de quel droit ! tonna-t-il.

Je serrai la main de Yann avec angoisse.

- Louis ! s'exclama ma tante.

- Désolé ma chérie mais je suis vraiment très en colère !

Il se leva, les poings toujours aussi serré.

- Je ne sais pas ce qui me retient de débarquer chez ma sœur et leur remettre les pendules à l'heure ! Ils sont complètement fous ! Frapper ce pauvre jeune homme et enfermer leur propre fille contre son gré ! Je me doutais que quelque chose ne tournait pas rond !

- Ne t'emporte pas comme ça chéri, tu leur fais peur ! Si tu fais quelque chose tu ne vaudra pas mieux qu'eux ! Quant à toi Ulrick, je pensais t'avoir élevé mieux que ça, frapper quelqu'un, mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ?!

- Je suis peut-être en partie responsable, je lui avais dit que nous avions donné des cours à Nina, j'aurais dû mieux choisir mes mots... intervint Baptiste.

- Je sais que je n'aurais pas dû agir comme ça, je le regrette, crois-moi et je ne m'excuserais jamais assez mais Nina n'a rien à voir avec ça, Nolan et elle peuvent rester quelques jours à la maison ?

- Bien sûr ! Il est hors de question qu'ils retournent là-bas ! répondit aussitôt mon oncle.

- Ne soyons pas aussi catégoriques, ils restent leurs parents. Mais je suis d'accord pour qu'ils restent ici un moment, ça vaudra mieux !

Mon tonton Louis avait toujours été protecteur, c'était peut-être pour cette raison qu'il avait eu du mal à contrôler sa colère. Mais je savais qu'il était profondément gentil et qu'il nous aimait Nolan et moi presque autant que ses propres enfants.

Il prit une profonde inspiration et se calma presque aussi vite. Il se rassit et poursuivit d'une voix beaucoup plus apaisée.

- Quant à vous, vous êtes les bienvenus autant que vous le souhaitez jeunes gens. Vous allez rester dîner et on va faire connaissance !

- Oh ce n'est pas nécessaire... lâcha Baptiste.

- Je pense qu'un bon repas tous ensemble fera du bien à tout le monde ! insista ma tatie.

Les jumeaux acceptèrent finalement et alors que ma tatie se rendait en haut pour préparer les chambres pour Nolan et moi. Mon oncle se pencha vers Ulrick avec un mince sourire malicieux.

- Tu ne le répèteras pas à ta mère mais je suis fier de toi pour avoir tenu tête à Paul et avoir sorti tout le monde de cette situation ! Si ta mère demande, je t'ai réprimandé pour avoir usé de violence, d'accord !?

Mon cousin pouffa silencieusement et lui répondit d'un clin d'œil. Tonton Louis se leva et afficha un visage un peu plus sombre.

- Je vous laisse un instant, j'ai un coup de fil à passer à ma sœur...

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