Art lessons

Chapitre 66 :

 - Non mais je préfère que tu m'appelles par mon prénom. Je veux que tu connaisses toutes les facettes de ma personnalité, vraiment mais qu'avant tout tu m'apprécies pour moi et pas seulement le grand artiste Alexis Hart. Tu n'as pas à t'inquiéter par rapport à ta cousine, moi je te vois. Je vois toutes tes qualités et tes défauts aussi. Même si je les apprécie autant les uns que les autres. Nina, je veux que tu saches que je suis sincère en te disant que je...

J'ai posé un doigt sur ses lèvres pour le stopper dans sa lancée. Il a froncé les sourcils.

- S'il te plaît, arrête...

- Quoi ?

- Je... si tu continues je... je vais devenir folle... folle de toi...

- Peut-être que c'est ce que je veux...

Il a approché son visage du mien et effleuré mes lèvres des siennes. Je l'ai retenu, emprisonnant ses lèvres dans les miennes. Je me suis enfin écartée, à bout de souffle.

- Je crois que je suis en bonne voie... souffla-t-il avec un sourire.

- C'est mon foulard !?

- Ça me permet de garder un souvenir de toi ? Et puis, comment tu crois que je fais pour dormir !?

Je me suis alors penchée à l'intérieur de ma chambre pour récupérer le foulard qu'il m'avait donné et qui se trouvait sur mon lit et lui ai montré.

- Et moi alors ! ai-je rétorqué.

Il a souri puis affiché une légère grimace. Il devait avoir mal aux bras et jambes de se tenir ainsi à la gouttière depuis une quinzaine de minutes.

- Je crois que je ne vais pas tenir plus longtemps...

Je n'avais pas envie de le voir repartir, je me sentais trop bien en sa compagnie.

- Et... Et si tu entrais ?

- Tu sais que si je rentre, il me sera encore plus difficile de repartir...

- Entre !

Je l'avais plus dit comme une supplique que comme un ordre mais il a obtempéré. Je me suis écartée de la fenêtre. Il s'est glissé avec souplesse dans la chambre, en silence. Il s'est empressé de me prendre dans ses bras. Ça me faisait tellement de bien, de le sentir contre moi, de sentir son parfum, sa chaleur...

- Tu sais que je ne peux pas rester toute la nuit, tes parents et ton frère...

- Tu fais quelque chose avant 8h demain matin ?

- Non...

- Ils s'en vont avant 8h et ils ne passent jamais par ma chambre...

Il afficha un sourire malicieux devant cette réponse.

- Serait-ce la ravissante et innocente jeune fille qui m'enjoindrait à la délinquance ?!

J'ai haussé les épaules, je voulais juste passer plus de temps avec lui. Il a souri comme si ça l'amusait.

- Alors ? Tu as quelque chose de confortable pour dormir sur le sol ?

- Tu as vraiment envie de dormir sur le sol ?

- Ça dépend de ce que tu as prévu !

- Je n'ai pas de matelas gonflable... Juste un lit...

Il tourna la tête vers mon lit, en souriant, il a embrassé mon front et pris ma main.

- Ça me va !

Il a retiré sa veste et ses chaussures et s'est assis sur mon lit. Je me suis assise à côté. Il a posé sa main au-dessus de la mienne.

- Si tes parents nous voient, on est vraiment dans le pétrin !

- Jusqu'au cou...

- Autant en profiter tant qu'on peut alors !

Il déboutonna sa chemise, la retira et s'allongea. J'ai regardé les reflets de la lune jouer sur la sculpture de ses abdominaux et je me suis allongée à côté de lui. On s'est regardé quelques instants, sans rien dire. Il a ensuite posé une main sur ma joue et l'a caressée.

- Tu penses vraiment que ce serait si terrible si jamais on décidait de vivre notre histoire au grand jour ?

- Je ne sais pas, chaque fois que j'y pense, j'ai un très mauvais pressentiment... Et je suis presque certaine que mes parents pensent que Baptiste et toi n'êtes qu'une seule et même personne. Ils ne vont pas chercher à comprendre...

Je baissais les yeux, une boule dans la gorge, j'avais vraiment envie de crier au monde que j'étais bien avec lui mais j'avais le sentiment que les choses pouvaient mal tourner. J'avais peur, peur de le perdre, de perdre le bonheur.

- Et si j'essayais d'en parler avec ton père !?

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...

- On en reparlera plus tard alors...