Chapitre 76 :

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Je l'ai invité à entrer avec un sourire. Nous étions tellement fatigués, que nous nous sommes tout de suite allongés dans mon lit. Yann a refermé ses bras autour de ma taille et a embrassé ma joue.

- Je partirai au maximum à neuf heures et demie demain...

Après un court moment de silence, il avait repris la parole.

- Pourquoi penses-tu que ton père réagirait mal à notre relation ? Ce n'est pas comme si j'avais réellement été ton prof...

- Il n'écoute jamais ce qu'on lui dit, tu n'aurais même pas le temps de lui dire qui tu es réellement qu'il aurait déjà réagi au quart de tour, j'ai peur pour toi ! Il pense que je suis toujours une petite chose fragile, mentalement instable sur laquelle il doit avoir le contrôle absolu...

Il redressa mon menton et plongea ses yeux dans les miens avec un mince sourire.

- Tu n'es pas instable, et encore moins fragile, bien au contraire, n'en doute jamais !

- Merci...

Il s'est rapproché doucement, avant de m'embrasser. Je lui ai rendu son baiser avec plus d'intensité. Je l'ai senti sourire. Nous nous sommes interrompus et je me suis blottie contre lui.

Je m'étais endormie sans vraiment m'en rendre compte.
Le lendemain, nous nous sommes dépêchés de nous préparer avant que ma famille ne rentre.

- Je vais bientôt y aller... lâcha-t-il avec un petit soupir.

- Je sais...

Je l'ai serré dans mes bras et lui ai embrassé la joue. Je savais que j'allais devoir le lâcher mais je voulais profiter de nos dernières minutes ensemble.

- Tu vas me manquer... murmura-t-il à mon oreille

- J'aimerais pouvoir passer encore plus de temps avec toi...

J'ai lentement pressé mes lèvres contre les siennes et il les a retenue captive. C'est à ce moment-là que j'ai entendu du bruit. Je me suis figée d'horreur.

- Nina ? lança la voix de ma mère en montant les escaliers.

J'ai regardé Yann puis jeté un coup d'œil à ma chambre. Il n'y avait pas vraiment de solution pour éviter que mes parents ne le voient.

- Je vais me cacher entre la bibliothèque et l'armoire, fais en sorte qu'ils ne s'approchent pas trop... lâcha-t-il dans un souffle avant de se glisser dans le mince espace.

Ma mère est entrée dans la chambre à ce moment-là. Je l'ai embrassée et me suis tournée de façon à ce qu'elle soit dos à mon petit ami.

- Vous êtes déjà rentrés ? Je croyais que vous deviez revenir plus tard...

Ma mère ne semblait pas avoir compris que je lui cachais quelque chose ou plutôt quelqu'un en l'occurrence.

- On est partis un peu plus tôt et ça a mieux roulé que prévu ! Ce n'était pas trop long toute seule ? Tout s'est bien passé ?

Je n'ai pas eu le temps de répondre, d'autres éclats de voix retentissaient.

- Nina ! ai-je entendu mon petit frère crier depuis le couloir.

Je suis sortie de ma chambre pour les embrasser et éviter que mon petit ami ne soit découvert.

- On range nos affaires et on est tout à toi ma chérie ! lança mon père.

Ils ont pris leurs sacs dans leurs chambres et commencé à déballer leurs affaires. Je suis retournée aussi vite dans ma chambre en fermant la porte derrière moi et j'ai poussé un soupir de soulagement. Yann est sorti de sa cachette et s'est approché.

- Je vais passer par la fenêtre, je t'appelle dès que je peux ! souffla-t-il.

Il m'embrassa une dernière fois avant de sortir par la fenêtre, j'ai attendu de le voir s'éloigner avant de détourner le regard. J'ai enfoui ma tête dans mon oreiller, ça me faisait du bien parce qu'il était encore imprégné de son odeur. Notre petit week-end en amoureux était déjà terminé, à mon plus grand regret.

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