Chapitre 84 :

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- J'ai passé une très bonne soirée, merci et vous remercierez encore Ulrick de ma part...

Baptiste m'a fait la bise avec un sourire puis a serré son frère brièvement dans ses bras.

- Je t'appelle demain, on se revoit bientôt...

Une fois arrivés chez lui, il m'a pris la main et directement entraînée jusque la chambre.

- Tu veux un de mes tee-shirts pour dormir ?

- D'accord...

Il a fouillé son armoire et m'a tendu un haut noir assez ample. Je me suis rapidement changée dans la salle de bains et je l'ai rejoint.

- Ça te va mieux qu'à moi !

- Je suis certaine que c'est faux !

- Vraiment !?

Il m'attrapa par la taille et planta ses yeux dans les miens, me fixant avec intensité.

- Moi je pense, que tout te va à merveille !

- C'est toi qui est beau avec n'importe quoi, je suis sûre que même un sac t'irais bien !

- Je devrais essayer, peut-être que je lancerais une mode ou un nouveau courant artistique, qui sait ! sourit-il.

Je ne pouvais m'empêcher de pouffer rien qu'en imaginant la chose.

- Quand tu veux !

Il se pencha vers moi, ferma lentement les yeux et exerça une légère pression sur mes lèvres.

- Tu évites le sujet, là !

- Mince, moi qui pensais esquiver, je vais être obligé de me balader avec des sacs pour seuls vêtements maintenant !

Je levais les yeux au ciel avant de rire. Il afficha un sourire, visiblement fier de lui. Il se rapprocha doucement. Il posa ses mains sur ma nuque et mes joues et m'embrassa passionnément. J'ai fait durer le baiser le plus longtemps possible.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je crois que je ne réalise toujours pas la chance que j'ai de t'avoir... Tu es beaucoup trop bien pour moi, c'est vrai regarde toi, regarde tout ce que tu fais pour moi et moi je ne t'apporte rien...

Il a remonté sa prise au niveau du bas de ma tête et approché son visage du mien pour se mettre à hauteur de mon regard. Il était calme mais beaucoup plus sérieux qu'il y a quelques minutes.

- Ne me dis plus jamais que tu n'es pas assez bien pour moi. Je suis très touché par tout ce que tu viens de me dire. Mais tu dois vraiment apprendre à te voir comme moi je te vois et à t'aimer autant que moi je t'aime. Tu as des défauts, peut-être mais qui n'en a pas ? Ne doute jamais du fait que c'est toi qui me donne envie de me lever chaque matin, qui me donne envie de sourire, qui me rend heureux, qui me donne envie de vivre tout simplement... 

- Yann, je... Je suis désolée, j'ai juste peur de te perdre parce que... parce que je ne sais pas ce que je ferais sans toi, je t'aime tellement...

Il m'a regardé avec un sourire plein de tendresse, j'avais la gorge serrée. Puis il m'a embrassée, avec plus d'intensité qu'il ne l'avait jamais fait. Je lui ai rendu son baiser avec le plus de fougue que je pouvais, savourant le goût de ses lèvres. J'aurais aimé que ce baiser dure une éternité mais je savais que c'était impossible. Nous nous sommes enfin écartés, le souffle court, le regard chargé d'intensité. Il m'a ensuite serrée contre lui avec force comme s'il voulait me signifier qu'il serait toujours là pour et avec moi. J'étais rassurée, et je commençai à croire que notre amour pouvait triompher de tout.

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