Chapitre 100 :

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- Il a raison, je l'aime et je veux être avec lui. Il m'a aidé quand personne ne pouvait comprendre ce que je traversais. Il a toujours été là pour moi et sans jamais rien attendre en retour. J'ai presque vingt ans, il en a vingt-quatre et alors ? Vous avez bien trois ans d'écart tous les deux ce n'est pas beaucoup moins. Je ne suis plus une petite fille, je sais ce que je veux et ce que je ressens. Si vous ne pouvez pas l'accepter, je crois que je n'ai plus rien à faire sous ce toit !

Un nouveau silence pesant suivit nos différentes explications. Yann attrapa ma main sous la table comme pour évacuer toute cette atmosphère lourde. Mon père restait toujours atrocement silencieux. Ulrick se leva et prit la parole.

- Tu as raison Nina. Tu ne peux pas rester ici, pas après ce qu'il s'est passé ! Je sais que je ne suis pas le mieux placé pour parler, j'ai eu des réticences quand j'ai découvert que vous étiez ensemble. Mais aujourd'hui je sais qu'il n'y a pas de meilleure personne que lui pour te soutenir et l'inverse et réciproque. Vous méritez d'être heureux. Et PERSONNE, ne devrait vous en empêcher !

Baptiste dévisageait Ulrick avec surprise mais il finit par afficher un sourire satisfait. Mon cousin se tourna vers nous.

- Venez on y va !

Mon ancien professeur tapota l'épaule de son jumeau avant de se lever, aussi vite imité par son frère qui lâcha ma main.

- Tu viens aussi Nina, prépares un sac, tu dors à la maison ! indiqua Rick.

- Eh mais... commença à protester Nolan.

- Prends tes affaires ! lui lança notre cousin avec un sourire et un clin d'œil.

Il regarda alors mes parents, surtout mon père, comme s'il le défiait.

- Prévoyez pour plusieurs jours !

Je me suis empressée d'aller chercher le sac de voyage et le sac à dos que j'avais préparé en pensant m'enfuir à un moment donné. J'aidais ensuite mon frère à préparer des affaires aussi vite que possible. Les autres nous attendaient à l'extérieur. Baptiste et Ulrick avaient rapproché leurs voitures. Nous sommes montés dans les véhicules. Je n'avais pas dit au revoir à mes parents. C'était trop douloureux. Plus que de la colère, je ressentais de la tristesse désormais. Je regrettais le fait que nous n'ayons jamais su communiquer. Que nous ne puissions pas revenir en arrière. Qu'on en soit arrivés là pour résoudre les conflits...

Nous nous sommes arrêtés devant chez mon oncle et ma tante. Je suis descendue et je me suis sentie tituber. Des bras m'ont entourée et rattrapée avant que je ne tombe. Je me suis vite sentie mieux.

- Je suis là... murmura simplement Yann à mon oreille.

Je me retournais tant bien que mal et me blottissais contre lui. Ulrick avait sorti nos sacs de voyage de son coffre et les rentrait chez lui.

- Nina ! Tout va bien ? interrogea Clara qui était sortie de la maison.

Je remarquais la larme qui avait coulé sur ma joue et m'empressait de l'essuyer.

- Oui... oui ça va...

- On devrait peut-être vous laisser en famille... commenta Baptiste.

- Non, vous êtes mes invités et puis Nina et Nolan ont besoin de vous ! rétorqua Ulrick en les invitant à entrer.

Je m'apprêtais à suivre tout le monde lorsque mon petit ami me retint doucement par le bras.

- Attends, je suis désolé...

- Il faut vraiment que tu arrêtes de t'excuser quand tu n'as rien à te reprocher !

- Ce n'est pas ça, je me sens désolé que les choses ce soient passées ainsi avec tes parents. Je sais que tu en souffres et ça me tue...

Il soupira, marqua un temps de pause puis poursuivit.

- Je ne peux rien y changer mais tu sais que tu peux compter sur moi...

J'affichais un léger sourire.

- Merci Yann, je suis triste et bouleversée et en colère et sûrement tout un tas d'autres choses mais la seule chose qui compte c'est que tu sois là avec moi ! Je t'aime !

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