BAD BOY or BOSS | Terminée

#BOSS | 12 ∞ REED

REED

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Après avoir travaillé sur quelques dossiers. Je décide d'une pause bien méritée pour enfin manger les fameux sushis et sans que je laisse ma part comme l'aurait voulu Lauren, qui fait une vraie fixation sur ma santé. Elle chasse de mon alimentation tout ce qui pourrait être mauvais pour mon corps, que je cultive à la salle de sport. Je sais que ça part d'un bon sentiment, mais en ce moment elle abuse vraiment.

Cela vire même à l'obsession.

Il était temps que je lui rappelle, que je ne suis pas ce genre de me que l'on façonne en rapport de l'image qu'on s'en fait. Elle ne fera jamais de moi le beau-fils idéal que son cher papa veut qu'elle épouse. Pourtant elle essaye de me rendre « parfait » et de gommer mes mauvais côtés. Et, moi, jusque-là, je ne faisais rien pour l'en dissuader du moment que j'obtenais ce que je convoitais en contrepartie.

Mais pourquoi je l'accepte si ça me dérange tant ?

Parce que je n'ai pas le choix, j'ai envie de répondre pour la faire courte. Mais rien n'est simple entre Lauren et moi.

Tu as balancé exactement le contraire à Tina ce matin. Bravo mec, tu es en accord avec tes pensées, il n'y a pas à dire !

Ça n'a rien à voir. Moi, je joue ma vie. Tina veut juste prouver qu'elle peut être à la hauteur du boulot ! Ce n'est pas comparable !

Qu'est-ce que Tina pourrait avoir à sauver ou à protéger qui est si important ? À son âge, elle n'a rien traversé de si terrible qui lui impose de bosser avec moi si elle ne le désire pas. Même pas son absence de deux ans pour prouver à ses parents qu'elle était assez mature pour vivre sans eux.

Tu parles d'un acte de rébellion !

Je regarde celle qui n'a plus rien à voir avec l'adolescente de mes souvenirs. Tandis que Tina est concentrée sur la modification que je viens de lui demander, elle mordille le coin de sa lèvre inférieure. Elle a toujours fait cette mimique lorsqu'elle réfléchissait. Plus jeune quand elle devait résoudre un problème de mathématique, elle arborait cette prise d'otage d'une partie de sa bouche. Comme quoi tout n'a pas changé en elle.

Alors que je regarde la façon dont elle vient de réorganiser mon planning, je vérifie qu'elle a bien noté les réunions où j'ai besoin qu'elle soit là. Cette semaine, j'ai un repas d'affaires à Clewinston, un déplacement de deux jours à Chicago et je ne vois pas le « P » me désignant sa présence. Pourtant, elle est requise.

Obligatoire, même.

— Tina ?

Elle tique encore une fois sur la façon dont je m'adresse à elle, mais la voir se rebeller me fascine et, comme un abruti, j'en redemande.

Une vraie cure de jouvence. Cela me rappelle, celui que j'ai été plus jeune.

Tina redresse la tête avant de relever ses deux émeraudes éclatantes, qui se rivent sur mes iris chocolat, pour savoir ce que je lui veux. L'insolence qu'elle témoigne à l'aide de son regard frondeur me donne envie de la punir. Si elle était dans ma salle de jeux, je n'aurais pas hésité une seconde à lui faire passer le culot qu'elle affiche, un peu trop souvent à mon goût. Ma badine de fessée en cuir tressé pourrait lui apprendre bien des choses sur elle-même. Je suis sûr qu'avec son caractère, ça serait un vrai défi de la mener à la soumission. Devenir le Dominant qu'elle mérite, réveille des étincelles dans le bas de mon dos, comme je n'en avais pas ressenti depuis longtemps.

— Tu m'as bien dit que je devais inscrire un « P » quand je veux que tu sois présente à un événement de l'agenda ?

— Oui, Monsieur Miller.