#ASSISTANTE | 79

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TINA

∞ ∞∞ ∞

Il a fallu qu'il me suive jusqu'ici...

∞ ∞∞ ∞

Après mon initiation au Shibari et la pose des cordes sur mon bras. C'est encore émus de l'expérience que nous venons de vivre, que nous avons partagé un petit moment tendre à caresser du bout des doigts la peau visible de l'autre. Tout en douceur et bien-être, nous avons échangé un baiser délicat valant tous les mots et révélant tout ce que je venais de ressentir pendant cette découverte qui m'a bouleversée plus que je ne l'aurais pensé.

Reed a su se montrer terriblement sensible et attentionné. Pour autant, je n'ai pu m'empêcher de lui demander si cette façon d'agir m'était réservée ou si c'était sa manière de se comporter avec toutes les soumises qu'il encorde. Et encore une fois, Reed a trouvé les mots justes pour que je comprenne que j'étais la seule avec qui il avait partagé ce niveau d'intensité. Qu'il était respectueux et professionnel comme le prônent les codes qui encadrent cette pratique ancestrale. Qu'il devait suivre certaines règles, mais qu'il n'y avait aucun affect qui entrait en ligne de compte et qu'il n'avait jamais ressenti une telle osmose avec personne d'autre.

Forte de cette expérience et apaisée par ses mots, j'ai abandonné Reed à sa préparation pour sa prochaine démonstration, qui doit commencer dans moins de vingt minutes. Reed a consenti à me laisser partir, après l'avoir assuré que j'allais rejoindre directement nos amis au club VIP et qu'il ait de son côté prévenu Colton que je l'y retrouvais.

Et j'aurais dû me tenir à ce plan.

Mais n'en pouvant plus, j'ai fait un détour pour m'arrêter aux toilettes. Et c'est ce moment que mon harceleur a choisi pour reprendre le cours de ses menaces.

M'assaillir de messages en début de soirée, alors que nous étions au bar, ne lui a pas suffi. Pas plus que de le découvrir au Seven en train de m'épier, tandis que je dansais avec Reed me provoquant un sentiment de panique que tout le monde a pris pour un étourdissement.

Tout ça n'était pas assez...

Le voilà, qu'il continue de m'envoyer des textos, de m'insulter et de me prouver qu'il me surveille de près. La dernière photo que j'ai reçue a été prise après que je suis sortie de la salle Éros. Je l'ai tout de suite située dans le temps, car, dessus, j'ai les cheveux détachés. Reed a pris soin de le faire après notre instant si merveilleux.

Ce connard est en train de tout salir avec la peur qu'il fait renaître en moi.

Il a attendu que je me retrouve seule dans les toilettes pour déclencher en moi cette panique viscérale. Pour faire monter l'angoisse qu'il pourrait s'approcher de moi, qu'il pourrait à nouveau me faire du mal...

Guidée par la frayeur, je sors des toilettes en trombe, mais le monde qui me fait face sur la piste m'oppresse, et m'empêche de la traverser. Je tente de calmer cette nouvelle crise, qui me coupe les jambes, le souffle. Qui fait tourner ma tête. Je m'appuie contre les murs, je titube et je ne sais pas comment je ne m'effondre pas au sol, n'ayant plus aucune ressource à ma disposition.

Je perçois des bras qui s'entourent autour de ma taille, il me maintient, me soulève même de terre et me porte en mode princesse jusqu'à la pièce la plus proche. La panique prend possession de la moindre de mes cellules et m'empêche de crier ou de me débattre. Je suis tétanisée par la peur.

Ça ne peut pas recommencer.

— Tina... Ma Libellule. Reviens-moi.

— Reed ?

BAD BOY or BOSS | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant