BAD BOY or BOSS | Terminée

#BOSS | 93 ∞ REED

REED

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Mon monde deviendra le tien.

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Cette fois-ci, sans aucune hésitation, Tina appuie sur les touches pour composer le code. Les lucioles qui s'animent dans son regard, quand la serrure se déverrouille, puis qu'elle ouvre la porte, me confortent dans ma façon d'agir avec ma rebelle. Tina ferme les yeux et inspire profondément pour s'imprégner des odeurs de la pièce mêlant celle du cuir, du bois précieux, de mon parfum viril ainsi qu'à celle dégagée par la puissance du lieu.

Mon monde...

Contrairement aux différentes salles que l'on possède au Seven, celle-ci est plus intimiste. La force et la douceur se côtoient. Entre des pièces maîtresses comme la croix de Saint-André, le cheval d'arçons, la balançoire en cuir et mon lit king size. Et l'emplacement réservé au Shibari avec, juste, quatre tapis de jute beige, un anneau d'accroche rond suspendu au plafond. Ainsi qu'un râtelier contre le mur où j'ai disposé tous mes écheveaux de cordes allant de la plus fine à la plus grosse, en les rangeant par couleur, par matière, par longueur. Dans cet espace, tout est épuré et carré et pourtant cette ambiance zen se marie très bien avec celui plus brutal du BDSM. Les murs capitonnés de velours noir apportent le côté chic, intriguant et intimiste que je voulais pour ma chambre secrète. Un endroit où je me sens bien, où je peux être moi, sans tricher, sans porter le masque imposé par la société.

Ici, je suis juste Reed.

Celui qui a repris le contrôle de sa vie en s'adonnant à la Domination, mais à ma manière. Loin de ce que j'ai pu voir ou pratiquer lors de ma formation, ou de soirées dans des donjons ou dans des lieux très privés. L'avilissement, l'irrespect et la perversion mènent souvent le fouet de certains Maîtres et Maîtresses entraînant la décadence de cet art et option de vie. Mon séjour au Japon m'a permis de l'envisager autrement et c'est cette vision plus nuancée du pouvoir que j'enseigne au Seven et, qui nous différencie des établissements concurrents.

— Choisis où tu désires que je te pose.

Tina surprise sonde mon regard avant de le déplacer dans la pièce. Sans même s'en rendre compte, elle pratique des stops sur certains de mes meubles. Ses arrêts sont brefs, mais perceptibles par le Dominant attentif que je suis.

— Le cheval d'arçons à l'air de bien te plaire.

— C'est juste qu'il m'intrigue, se défend-elle en rougissant.

— Tina. Ici, tu peux et dois être celle que tu es vraiment. Ressens le désir monté et accepte ce que tes choix exercent sur ton corps. En le parcourant du regard, ton intimité s'est contractée.

— Comment tu le sais ?

— Tes cuisses se sont légèrement refermées autour de ma taille. Tes doigts ont enserré plus fermement ma nuque.

— Tu as capté tout ça ?

— Oui, ma Libellule. Chacun de tes mouvements, chacune des vibrations de ton sexe.

Tout en énumérant toutes les sensations que Tina perçoit, je la dépose sur l'assise en cuir légèrement bombée. Le froid conféré par la matière qui entre en contact avec son intimité fait frissonner ma sauvageonne. Sans lâcher mon corps ni de ses bras ni de ses jambes, Tina accepte d'épouser la forme du meuble avec ses fesses, qui s'y posent entièrement alors qu'elle se détend.

— C'est surprenant.

— Apprécie son contact. Son renflement qui exerce une pression sur tes lèvres gonflées de désir.