BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 82

TINA 

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Vivre avec Reed...

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C'est un rêve impossible. Ça l'a toujours été du plus loin que je me souvienne. Plus jeune, parce que justement j'étais une gamine, comme il me le disait très souvent en me donnant même ce surnom. Mais j'étais aussi sa Libellule et dans ces moments-là j'espérais tellement qu'un jour je sois assez grande pour qu'il remarque la femme que je devenais.

Et maintenant que j'en suis enfin une, ce rêve s'avère impossible à cause de Lauren. À cause de son futur mariage avec cette pimbêche et de cet engagement, qu'il va prendre avec une autre que moi.

Il y a sept ans, c'était trop tôt et maintenant, c'est trop tard.

— Je ne serais jamais une doublure. Une femme de l'ombre. Ou une famille gardée secrète pour que tu jouisses des avantages que t'apportera ton futur mariage.

— Ce n'est rien d'autre qu'un bout de papier.

— Tu vas épouser cette femme... Les serments sont sacrés, comment peux-tu dire que c'est juste de la paperasse sans intérêt ?

— Tu as compris que je n'ai aucuns sentiments pour elle.

— Mais apparemment, ça ne va pas t'empêcher de te lier à elle pour la vie.

— C'est juste pour... Quelque temps...

— Le temps qu'elle récupère la société familiale ou l'héritage ? C'est ça, votre accord ?

Il secoue la tête positivement sans le confirmer oralement avant de continuer.

— L'empire serait plus juste.

Je le vois grimacer puis se mordre la langue comme pour s'empêcher de parler, de m'en apprendre plus sur les termes exacts de cet arrangement.

— Tu dois comprendre que si je ne t'en dis pas plus, ce n'est pas pour te tenir à l'écart, mais j'ai signé un accord de confidentialité qui m'oblige à me taire. Tout ce que je peux te dire, c'est que quand j'ai accepté ce contrat avec Lauren, tout était simple dans mon esprit, dans ma vie parce que, justement, elle était vide de toi.

Il empoigne sa tête entre les mains. La serre à se la faire éclater avant de la secouer de gauche à droite et de reprendre.

— Tu ne faisais plus partie de l'équation. Tu avais fait le choix de partir après notre première nuit. Sans un au revoir, alors que je t'avais laissé un mot...

— Quand je me suis réveillée, tu n'étais plus à mes côtés. Et je n'ai rien trouvé de tel.

— Je ne pouvais pas rester.

— À cause de Colton ?

— Entre autres.

— C'est quoi, ton autre excuse ?

Je le vois grimacer. Ses traits deviennent durs et je pense qu'il ne me répondra pas. Pourtant il me balance froidement :

— Je ne dors avec personne depuis mon passage en prison.

Je n'ai jamais pensé à cette éventualité. Pour moi, il regrettait ce que nous avions fait.

— Tu n'as pas fui ?

— Bien sûr que non ! J'étais chez mes parents à t'attendre. Je pensais te voir à ton réveil après que tu aurais lu mon message. Je voulais qu'on parle de la suite à donner à notre première fois. Mais, n'en pouvant plus de tourner en rond, je suis allé courir sur la plage pour me calmer et lorsque je suis revenu ta voiture n'était plus là. Et c'est là que Colton m'a annoncé ton départ précipité. J'ai cru que tu regrettais notre nuit.