BAD BOY or BOSS | Terminée

#BOSS | 36 ∞ REED

REED

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📍 Retrouvons-nous ce soir pour le deuxième chapitre de Reed ! Bonne lecture mes Love 📍

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C'est un véritable fiasco.

Tina est hors d'elle. Assise sur le canapé, je la chevauche pour tenter de lui expliquer ce que nous avons vécu cette nuit-là. Elle crie, m'injurie, me repousse. Quelque chose cloche dans son attitude, mais je ne comprends pas quoi. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Je tente de maîtriser son corps faute de pouvoir la faire taire, mais au contraire j'envenime les choses.

Alors je relâche ses poignets, je la laisse me repousser, j'accepte de quitter ma place assise sur ses cuisses. Je ne discute pas son envie de se lever parce que Poppy pleure et appelle sa maman.

Mais je m'exécute surtout parce que j'ai croisé la panique dans son regard. Parce que j'ai senti son corps trembler, et pas par envie, cette fois-ci. Non, c'est la peur viscérale qui guidait sa défense. Qui lui apportait la force de se débattre.

Je reste totalement sidéré par son comportement aussi soudain qu'irrationnel. Tina court vers ma chambre autant pour me fuir que pour retrouver au plus vite son bébé.

Elle prend sa fille dans ses bras pour la calmer, mais elle est tellement perturbée que Tina ne fait qu'accentuer les pleurs de la petite qui se sent perdue.

Je m'approche à grandes foulées pour lui apporter mon aide, je ne sais pas si elle va l'accepter, mais je ne peux pas rester les bras croisés devant ce tableau désastreux. Les pleurs de Poppy me lacèrent le cœur, ceux de Tina me coupent la respiration. 

Je dois intervenir au plus vite.

Je m'approche de mon lit, mais Tina me tient à distance avec ses mots blessants. Avec son bras tendu, qui m'ordonne de rester au bord du matelas sur lequel je viens de poser un genou pour la rejoindre.

— Plus jamais tu ne poseras tes mains sur moi ! JAMAIS !

Mais qu'est-ce que j'ai fait ou dit pour qu'elle termine dans un état hors de contrôle ?

— Calme-toi, Tina.

Elle berce la petite dans ses bras. Son regard me fixe, mais il est vide. Je me décale et ses yeux ne suivent pas mon déplacement. Cette action me confirme ce que je pensais. Tina est ailleurs. Perdue. Apeurée. En panique. Je dois rétablir le dialogue pour la ramener ici.

— J'ai dit NON ! Tu ne peux pas m'obliger...

Elle serre le corps de Poppy contre elle. Tina la berce de plus en plus vite et, même si la petite ne pleure plus, je ne peux pas la laisser se perdre dans ces réminiscences.

— Tina. C'est Reed. Tu ne risques rien.

Tout en lui parlant calmement, doucement, j'emploie un ton avec des graves rassurants.

— Tu es chez moi. À Miami.

J'avance légèrement sur le matelas pour y déposer mon deuxième genou. Assis face à elle, j'adopte la même position. Mon mouvement lent associé à mes mots posés attire son attention. Je sens Tina moins crispée, moins perdue.

— Je suis là, ma Libellule. Écoute ma voix. Calme-toi.

— Où je suis ?

Tina regarde autour d'elle avant de poser ses iris voilés sur moi. Elle a l'air surprise.

— Tu es dans ma chambre, ma Libellule.

Tina secoue la tête de gauche à droite. Elle ferme les yeux. Les rouvres sur le corps de Poppy collé contre elle. La petite serre son doudou, elle est calme. Comme si elle savait qu'elle ne devait pas faire de bruit. Tina l'embrasse, lui dit qu'elle l'aime, qu'elle fera tout pour la protéger avant de reprendre ses balancements.