#ASSISTANTE | 11

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TINA

∞ ∞ ∞ ∞

Je repars rapidement vers mon bureau avant que Blake ne rajoute quelque chose. J'ai bien capté qu'il ne serait pas contre un moment complice, malgré l'injonction de son Boss. Je vais devoir parler avec Reed de cette marque de possession, qu'il développe envers moi.

Je ne lui appartiens pas !

Je dépose mon laptop, que je range dans mon sac et muni de ma nouvelle tablette, je me rends vers celui de mon Boss. Cette fois-ci, je frappe trois coups à la porte et attends que mon patron donne le feu vert pour qu'il m'accorde le droit d'entrer.

J'ouvre et, là, c'est un feu rouge incandescent qui s'allume. S'il pouvait me brûler les rétines pour que j'oublie ce tableau décadent, je le ferais dans la seconde. Reed m'a permis d'entrer, alors qu'il se fait sucer par sa fiancée.

Dans les termes qu'a employés Blake pour définir son patron, il y avait... Respect. Non ?

On en est loin. Très loin même. Il n'en a ni pour moi ni pour sa fiancée, qui tente de se cacher, alors qu'il insiste pour qu'elle le termine.

Je serais censée faire demi-tour. Les laisser à leur moment intime. Alors qu'est-ce que je fous là, à soutenir son regard ? À écouter les bruits de succion que les va-et-vient de la bouche de Lauren provoquent sur sa queue.

Reed me met au défi ? Très bien !

Je ne compte pas me dégonfler.

— Monsieur sera heureux de savoir que je n'ai en rien compromis la société de mon Boss.

Je pense que la jouissance que je ressens en le voyant perdre pied est plus énorme que celle que Lauren aurait pu lui accorder. Franchement, il se contente de la base, alors, que moi, j'aurais pu... Je m'égare là.

Professionnelle.

Voilà, je dois être et rester pro.

Je dépose mon nouvel ordinateur devant moi, ce qui me permet de couper le visuel avec la tête défaite de Lauren. À mon avis, ce n'est pas demain la veille qu'elle va m'inviter au restaurant. J'aurais au moins gagné ça. Elle tente le plus fièrement possible de ressortir de derrière le bureau et se rend dans ce que je pense être une salle d'eau dans laquelle elle s'enferme.

Je tape le code sécuritaire fourni par Blake, que j'ai retenu par cœur, avant de lui redonner le document qu'il a détruit en l'introduisant dans la broyeuse à papier.

Je n'ai pas intérêt à le zapper.

Alors j'ai employé une phrase mnémotechnique afin de ne jamais l'oublier. Et à croire que ce code m'était destiné :

LBdM !$_pqjb@07nfPuPfT|- ? Qjs/D (%)

«Le Boss de Merde !$_ pour qui je bosse @07 ne fera Pas un Pli face à la Tigresse |- ? Que je suis/Devenue (%)»

— Me voilà opérationnelle, Monsieur Miller. Je vous écoute.

Je prends la nouvelle tablette dans ma main et tape le même code, le temps qu'il comprenne que je ne suis pas tombée dans son piège. Pourtant, je dois bien avouer et, si je fais preuve de sincérité, ça m'a fait chier de me trouver dans cette position. Mon entrejambe a montré des signes de faiblesse en m'envoyant des décharges électriques au creux de mon intimité face à l'envie engendrée par la scène tout aussi indécente que torride.

Je ne me connaissais pas ce côté voyeur.

La porte de la salle de bains s'ouvre sur une Lauren, qui en sort aussi digne que possible. De nous trois, elle est celle qui a le plus morflé. Je ne sais pas sur quoi est basée leur relation, mais, à sa place, je réfléchirais à deux fois avant d'épouser un homme comme lui.

BAD BOY or BOSS | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant