BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 67

TINA

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📍 Bonne lecture et risque de chaleur en vue 📍

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Le réveil pique un peu.

Apparemment, je me suis endormie en lisant. Ma joue est collée à une page du bouquin et ma bave a ruiné quelques phrases.

Je me détache du livre en essayant de ne pas commettre plus de dégâts quand je sens l'appui d'un corps sur mon dos. Des mains glissent sur ma nuque avant de s'accrocher à mon cou.

J'arrête de respirer.

Un quart de seconde, je panique dans ma tête. Je repousse ces images qui me détruisent depuis cette nuit-là. Je ferme les yeux pour me raisonner. Il n'est plus là. Il ne peut plus me faire de mal.

Aspire... Inspire...

Mais ce mantra n'est plus d'actualité, me le répéter ne sert plus à rien, depuis qu'il a repris contact avec moi... Alors qu'il peut me surprendre à chaque instant. La question n'est pas de savoir où il va ressurgir devant moi, mais bien quand ?

— Maman, à coco !

Mes poumons font un arrêt sur image. Stop ! Arrête de paniquer...

Ma fille déborde d'énergie de bon matin et ne veut pas me laisser le temps de sortir de mes pensées ténébreuses, dans lesquelles je m'enlise.

— Allez, maman. Joue.

N'importe qui d'autre m'aurait réveillée de la sorte, je l'aurais envoyé chier ou il aurait pris le livre en plein dans sa tronche. Mais voilà, c'est ma Poppy. Ma joie de vivre. Celle qui remise à néant mes grasses matinées depuis deux ans, mais que j'aime à la folie.

Je n'aurais jamais cru que le lien, qui nous relie, soit aussi fort.

Au premier regard sur cet écran de contrôle, au premier battement de son cœur, j'ai été chamboulée, envoûtée, et je l'ai aimée.

Sans aucune restriction, malgré les circonstances.

Et depuis ce jour, je n'ai jamais regretté ma décision. Celle de garder ce bébé, ma fille, ma Poppy d'amour.

— Attention ! Prête ?

— Oui ! Coco.

Je me place à genoux, pose mes mains à plat sur le matelas et pousse sur mes avant-bras pour soulever mon buste et former les pattes avant pour me transformer en cheval comme me l'a demandé ma fille.

— Tiens-toi bien, Coco passe au galop.

Son rire est si pur. Si beau. Qu'il vaut toutes les grasses matinées du monde. Je tente de la renverser, mais Poppy s'accroche de plus belle.

— À coco, encore. Reed va plus vite.

Aussitôt, les images d'hier sur la plage me reviennent. Poppy s'amusait bien, ce moment avec Reed était agréable. Presque normal. Entre amusement, bonne humeur, éclats de rire... Et révélations.

Son rappel sur ce moment vécu le 4 juillet, assise sur ses épaules, je m'en suis souvenu en même temps qu'il m'en faisait le récit. Les détails qu'il a apportés ont réveillé d'autres images, d'autres sensations, d'autres morceaux du puzzle.

Je n'ai donc pas rêvé ?

Je me vois assise, sur les épaules de Reed, retourner chez mes parents en éclatant de rire à chaque accélération. Cet emmerdeur ne veut pas me laisser descendre de mon perchoir. Il insiste en me disant que, sans chaussures, je risque de me blesser aux pieds.