BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 90

TINA

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Combien de temps me reste-t-il ?

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Reed ne l'aime pas, j'en ai la certitude, mais il va quand même l'épouser.

Assis sur le canapé, Reed accepte de répondre à mes questions.

Après mon aveu et le rappel de son mariage, le charme était rompu. La douche s'est vite terminée, chacun lavant son propre corps. Depuis, mon esprit n'a pas arrêté de calculer qu'elle était la clé de leur accord.

— Il a lieu dans combien de temps ?

— Dans moins d'un mois.

— Pourquoi ?

— Pourquoi quoi ?

Je souffle d'exaspération.

— Reed ! Tu veux bien être sérieux deux minutes ?

— Allez, comme je suis grand seigneur, je t'en offre même trois.

Il me sourit et je tente de ne pas en faire autant. Je ne dois pas me laisser distraire.

— J'ai bien compris que ce n'est pas un mariage d'amour. Tu vas t'unir à elle pour qu'elle récupère son héritage, mais, toi, qu'est-ce que tu y gagnes ? C'est pour assurer le bon fonctionnement de ton entreprise ?

— En partie, oui. Mon engagement avec Lauren me garantit une expansion énorme. Ça a déjà commencé d'ailleurs. Grâce à elle, j'ai pu obtenir des partenariats que je n'aurais jamais espérés.

— C'est une bonne chose alors.

— Oui, je ne fais pas ce sacrifice pour rien.

— Mais...

— Mais quoi ?

— Je sais que cet accord comporte forcément d'autres clauses.

Le rictus de Reed me donne raison.

— Tu ne lâches jamais.

Mon ténébreux secoue la tête de gauche à droite en se demandant sans doute comment il va se sortir de cette situation sans trop m'en dire. Je devrais peut-être arrêter, mais je vois bien que même si mon attitude met à mal les obligations de Reed, je peux aussi lire de la fierté dans ses iris charbonneux.

— Je ne laisse pas tomber quand ça concerne les personnes que j'aime. Je sais que tu ne peux pas tout me révéler... Tu as signé cet accord de confidentialité et je ne te demande pas de le rompre.

— Tu veux pourtant en apprendre plus.

— Tu sais que tu peux me faire confiance... Tu veux que je te signe un papier pour t'assurer de mon silence ?

— Ce n'est pas nécessaire d'aller jusque-là. Je ne m'inquiète pas sur ta loyauté.

— Qu'est-ce qui te retient alors ?

Reed réfléchit tout en faisant tourner le liquide ambré dans son verre. Il se perd même dans le tourbillon de son whisky. Ses sourcils se froncent, il mord nerveusement l'intérieur de sa lèvre supérieure. Et d'un seul coup, il se redresse et attrape ma main d'un air désolé.

— Je ne peux pas te demander de faire abstraction du contrat afin de vivre avec moi, sans en faire de même de mon côté.

— Sauf que tu as beaucoup plus à perdre que moi.

Les yeux dans les yeux, Reed caresse ma joue avec une lenteur infinie.

— Je ne veux plus te perdre, ma Libellule.