BAD BOY or BOSS | Terminée

#BOSS | 09 ∞ REED

REED

∞ ∞ ∞ ∞

Cette faute professionnelle est une aubaine si je veux suivre les recommandations de mon avocat. Sans même s'en rendre compte, Tina vient de me tendre une perche que j'hésite à saisir. Est-ce que j'ai vraiment envie de la voir partir ? Pour la laisser bosser pour un autre patron qui n'aura qu'une idée, celle de la faire passer sous son bureau pour obtenir ses faveurs.

Pas question !

— Je peux vous faire virer sur-le-champ si je veux Mademoiselle Bodrick.

— C'est une arme dont vous allez vous servir pour me faire plier ?

— Aussi souvent que vous vous montrerez incompétente. Ce matériel, s'il est le vôtre, n'est pas sécurisé.

Son visage vient de perdre de sa superbe. Il vire au rouge avant de devenir blanc comme un linge. Ses membres tremblent et elle regagne son fauteuil de l'autre côté du bureau en se tenant aux bords de ce dernier pour ne pas tomber.

— Je suis désolée, Monsieur. Je n'y ai pas pensé.

J'hésite à en rajouter une couche en la voyant aussi fragile. Je retrouve la Tina, que je connaissais. Celle qui n'ose pas lever les yeux, celle qui maltraite ses doigts quand l'angoisse la submerge. Mais elle n'est plus une gamine et me l'a bien fait comprendre, je vais donc agir avec elle comme je l'aurais fait avec n'importe quelle autre assistante.

Pas de passe-droit parce que je la connais.

Mais bien sûr, continue à y croire et à te bercer d'illusions mon pote.

— Prenez votre matériel et filez directement au pôle informatique afin qu'ils puissent voir l'ampleur des dégâts.

Pour une fois, elle ne discute pas mon ordre. Elle récupère son ordinateur, qu'elle replace dans sa pochette et sort du bureau sans rien ajouter. Enfin, c'est ce que je croyais.

— J'ai fait une erreur et, si elle met en danger ta société, je partirai sur le champ.

Elle claque la porte et me laisse sans possibilité de lui répondre.

J'aurais pu le tranquilliser en lui disant que ce n'était pas aussi grave que cela, vu le dossier qu'elle a entré dans son ordinateur. Mais je préfère en être sûr et m'en assurer.

Je décroche mon téléphone et la voix de Blake me répond aussitôt.

Ce mec, si l'on ne l'obligeait pas à partir, serait capable de dormir dans la salle info avec ses petits bijoux, comme il les appelle.

— Qu'est-ce que je peux faire pour toi, Boss ?

— Mon assistante a merdé.

— Encore ! Elle a fait quoi, celle-là ? Mater un porno pendant ses heures de travail ?

— Arrête tes conneries. Je suis sérieux.

— Oh ! Ok, je t'écoute.

Je lui relate l'incident et je le préviens de son arrivée.

— Bon, ça devrait vite se régler si elle s'en est servie que maintenant.

— C'est bien ce qu'il me semblait. Mais je voulais marquer le coup. Alors, fous-lui un peu la pression pour qu'elle comprenne qu'elle ne peut pas faire n'importe quoi.

— Elle n'a pas eu le matériel de la boîte ?

— Je n'en sais rien, j'ai débarqué ce matin. Et entre le jet lag et...

Je l'entends siffler et m'avouer dans la foulée.

— C'est un bel avion de chasse !

— Blake !