BAD BOY or BOSS | Terminée

#BOSS | 32 ∞ REED

REED

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📍 À ce soir pour la suite du chapitre, bonne lecture 📍

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Je n'avais pas prévu de parler avec Tina de la relation que j'entretiens avec Lauren, ni ce soir, ni jamais. Seul Colton connaît les tenants et les aboutissants de notre accord. Et bien sûr, Brent, mon avocat. Mais voilà, Tina n'est pas dupe. Avec Lauren, nous avons instauré une relation peu conventionnelle. Nous avons un but commun et, pour l'atteindre, nous avons tous les deux conscients des concessions. J'ai accepté ses contraintes, elle en a fait de même avec les miennes.

Poppy endormie dans mes bras, je me dirige vers ma chambre à coucher, malgré le refus de Tina. Quelle emmerdeuse ! Elle tient à me prouver qu'elle peut contrôler les choses, là où je lui demande de m'accorder sa confiance et de me laisser faire.

Le seul point sur lequel nous sommes d'accord, c'est que je ne me reconnais pas. Cette gamine m'apaise, là où sa mère me fait sortir de mes gonds. Il me suffit de regarder son visage de poupée pour que j'arrive à me détendre.

Mais je ne compte pas le lui avouer.

Du moins pas encore. Je dois y aller step by step. Gagner les nombreuses batailles que je vais devoir livrer pour obtenir sa reddition.

Je vise une capitulation totale et sans condition.

Car il n'est pas question que je me contente d'une petite victoire.

Appuyé contre la paroi en verre dépoli de ma douche, je regarde la scène qui se déroule sous mes yeux.

Si l'on m'avait dit que la prochaine gonzesse qui se trouverait dans mon pieu n'en serait pas encore une avant vingt bonnes années. J'en aurais ri et traité de fou le mec qui aurait pondu une connerie pareille. Et pourtant, Poppy, cette belle princesse blonde de même pas deux ans, va laisser son parfum de bébé dans mes draps. Cette odeur, qui ramollit mon cœur, est aussi réconfortante qu'une madeleine de Proust.

— Regarde comme elle dort bien, ta Crevette !

Tina ne me répond pas. Le contraire aurait été étonnant. Elle continue à monter des murs de coussins de chaque côté du petit corps de Poppy pour la préserver d'une éventuelle chute de mon lit.

— Ça aurait été dommage de la réveiller.

Comme si elle ne m'entendait pas, Tina étale le plaid sur sa fille, replace le doudou tout contre la joue de la petite et l'embrasse sur le front.

— Elle fait bien ses nuits ?

Je l'entends souffler pour tenter de tempérer son énervement avant de me répondre :

— Qu'est-ce que ça peut te faire de savoir combien d'heures ma fille peut-elle dormir chaque nuit ?

— Ça m'intéresse.

Le dialogue est renoué. Maintenant, c'est à moi de jouer.

— Arrête tes conneries ! Tu ne me feras pas croire ça !

Tina s'éloigne de mon lit pour que nos voix ne réveillent pas la petite. Et, à peine arrivée au niveau de la cuisine, elle se stoppe. Elle fait demi-tour et se plante face à moi.

— Tu me crois débile à ce point ? Tu imagines que je vais gober que tu te sens concerné par cette information Miller !

Revoilà ma sauvageonne.

Celle avec qui je vais devoir croiser le fer pour qu'elle admette que je détiens la bonne solution.

— Bien sûr que ça a de l'intérêt. Je la toise de toute ma hauteur. Comme tout ce qui a de l'importance à tes yeux, affirmé-je en plantant mon regard dans ses iris émeraude levés vers moi.