BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 31

TINA

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Je me place à côté d'eux, en appui contre la rambarde en fer forgé noire et verre. J'incline la tête en arrière et je laisse le vent chaud balayer mon visage et mes cheveux. Malgré la hauteur de l'immeuble, je perçois le bruit des vagues et je me sens apaisée.

Je ressens le poids du regard de Reed sur moi et je distingue même son sourire quand il éclate la bulle de bien être, apportée par l'océan.

— Tu n'as jamais su résister à la mer.

— Tu n'y arrives pas plus que moi. Sinon, tu n'habiterais pas ici.

— Tu as raison. Une telle vue n'a pas de prix.

— Tu surfes toujours ?

— Non, je n'ai plus le temps. Je vais juste nager tôt le matin ou tard le soir.

— Donc tes planches posées sur le mur...

— Elles font partie de la déco, maintenant.

Ma fille a beau apprécier la terrasse, elle se rappelle à moi :

— Maman ?

— Oui, ma Crevette.

— À table !

— Tu as faim, bien sûr. Je peux utiliser ton micro-ondes ?

— Profite pour te détendre, je m'en occupe. Deux minutes à puissance max, ça ira ?

Je hoche la tête.

Je récupère quelques coussins se trouvant sur l'immense canapé en cuir noir du salon qui occupe une bonne partie de la pièce. En forme de U, il fait face à un mur de vieilles briques recouvertes par endroits de chaux. Une immense télé y est disposée, comme suspendue dans l'air. Mais ce qui m'impressionne le plus, c'est le tableau qui se trouve sur l'autre pan de mur. Une seule pièce. Il est magnifique et m'intrigue, mais je n'ai pas le temps de m'y attarder. Je retourne sur la terrasse, j'installe ma fille sur la banquette en bois et la cale entre des coussins.

— Vérifie la température, mais ça m'a l'air bon.

Je porte un morceau de légume à ma bouche et je valide.

— C'est nickel.

— Je te sers un verre de vin ?

— Je veux bien, merci.

— J'ai préparé un rôti de bœuf avec un gratin de pâtes au fromage et des haricots verts. Ça te va ?

Il m'annonce ça en déposant un plat de salade avec des croûtons, des radis et des tomates.

— Cerise, s'enthousiasme ma fille.

Reed en récupère quelques-unes dans le grand bol avant de les déposer dans son assiette.

— C'est ça que tu veux, princesse ? la taquine-t-il avec celle qu'il tient dans ses doigts.

Ma fille l'attrape fière d'elle puis engloutit la tomate bien rouge en entier.

— Apparemment, j'ai vu juste !

— Jusque-là, tu as tout bon.

Son sourire s'agrandit et ses fossettes se creusent. Ce soir, il porte juste un jean brut, un tee-shirt bleu ciel qui moule son torse. Ce dernier ne me cache rien de ses abdominaux ou de ses pectoraux ciselés par des heures d'entraînement à la salle de sport. Il est pieds nus et se déplace chez lui avec une grâce féline qui me laisse toute chose.

— Ferme la bouche, tu baves.

Je lui jette le bouchon de la bouteille de vin et bien sûr il l'esquive.