BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 70

TINA

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📍 Le rêve ne valait-il pas mieux que la réalité ? Bonne lecture et à ce soir pour le prochain chapitre 📍

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Alors là, bravo !

Tu as battu tous les records, ma vieille. Dans le genre, je ne respecte pas ma décision de me tenir loin de lui, je ne peux pas mieux faire. Surtout tant que tout n'est pas clair dans ma tête et alors que je n'ai pas discuté avec lui sur la façon dont il envisage l'avenir.

Attends ! Il y a quoi ? Deux millimètres entre ta poitrine et son torse musclé, juste séparés par le tissu de nos tee-shirts respectifs. Tu parles d'un exploit ! Tu n'as même pas tenu un jour. Reed est définitivement mon point faible. Il l'a toujours été. Son sourire satisfait me fait face et j'ai envie de le lui faire bouffer. Ses yeux rieurs ne sont pas en reste, quant à sa voix... Sa façon qu'il a de me parler, là encore, me rend toute chose, alors qu'il me relate ce qui vient de se passer entre nous deux.

Hein quoi ? Non ? Je n'ai pas...

Mon regard balaye mon corps, qui effectivement est bien trop proche de celui de Reed. Pour ne pas dire collé au sien. Nos bassins sont quasiment soudés et rien ne peut me cacher l'envie que ressent Reed pour moi. Mon entrejambe crépite encore de ce que je viens de vivre, mais le retour à la réalité post-jouissance est quelque peu brutal.

— Tina. Ne commence pas à paniquer.

Ses bras ne me lâchent pas, mais ne me contraignent pas non plus. Ils me maintiennent, me sécurisent pour m'empêcher d'enclencher le mécanisme d'autodéfense. Je m'exhorte à respirer normalement et son calme m'y incite. Reed arrive à maîtriser mes pulsations rien qu'en distillant son souffle dans mon cou pour me m'indiquer le bon rythme à suivre.

— Qu'est-ce que tu m'as fait ?

— Rien que tu n'as pas désiré ou accepté, ma Libellule.

Ses mots sont posés, calmes, là où, moi, j'ai peur d'exploser à la moindre étincelles.

— Non, c'est impossible, je n'ai pas pu céder...

— Souviens-toi de nos textos, de ton envie de jouer avec les limites.

J'ai beau tenter de me voiler la face, Reed a raison. J'ai bien cédé à ses avances. J'ai même encouragé Reed à aller dans ce sens. Après tout ce que je m'étais imaginé la veille, je voulais voir si je pouvais être à la hauteur.

— Tu m'as défié.

— Je ne pensais pas que tu viendrais jusqu'ici. Je tenais juste à...

— Quoi ? À tester ta capacité à devenir une soumise ?

Je hoche la tête pour affirmer son questionnement.

— Tu as le droit de parler. Nous ne sommes plus dans l'acte, me rappelle-t-il avec un sourire en coin.

— Un truc comme ça... Enfin... Pas tout à fait... Sans aller, jusqu'à...

Cette explication est une vraie catastrophe. Perdue dans son regard, je ne parviens pas à exprimer ce que je suis arrivée à véhiculer par écrit. C'était tellement facile de lui répondre du tac au tac, de le titiller, de me sentir forte de pouvoir exposer ce que je ressens sans subir son regard profond posé sur moi.

Je dois coquelicoter jusqu'à la racine de mes cheveux alors que je repense aux mots que Reed a distillés savamment dans mon esprit. Je devrais plutôt dire aux ordres qu'il m'a intimés. Comment a-t-il pu me faire admettre de jouir en silence ? Reed est arrivé à me plier à son envie sans utiliser rien d'autre que sa voix grave, profonde, munie d'un débit de mots lent et d'un timbre suavement éraillé.