BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 03

TINA

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Tout comme me l'a indiqué Stella, sa secrétaire, je bois mon café en prenant le temps de regarder ce qui m'entoure dans cette partie de l'étage entièrement consacrée à la direction de l'entreprise. Le blanc domine ici aussi en passant par les grands canapés d'angle de la salle d'attente où je suis assise au soubassement du comptoir derrière lequel Stella tient l'accueil. Seules des touches de bois acajou cassent l'ensemble comme avec la table basse sur laquelle j'ai trouvé des plaquettes publicitaires mettant en avant les atouts de l'entreprise.

RM import-export.

Les cinq minutes écoulées, je frappe à la porte du bureau de mon nouveau Boss. N'obtenant pas de réponse, Stella me fait signe avec un grand sourire que je peux entrer. Ce que j'ai fait après avoir pris une profonde inspiration pour me donner le courage nécessaire pour ce rendez-vous au combien important.

J'ai enfin décroché l'emploi pour lequel j'ai consacré plus de trois ans d'études.

Le cœur battant à dix milles et les jambes légèrement tremblantes, je passe en un quart de seconde de l'euphorie à la stupéfaction.

Je ferme les yeux en pensant à une mauvaise blague jouée par mon esprit. Ça ne peut pas être LUI. C'est le stress de cet entretien qui me donne des hallucinations.

Pourtant je l'ai reconnu à l'instant même où je suis entrée dans son bureau. Mon cœur s'est emballé, lui aussi, il a compris tout de suite qui il était. Je m'autorise quelques secondes pour me délecter de ses traits, dont j'ai si souvent rêvé. Une barbe courte ombre ses joues légèrement creusées. Ses orbites sont marquées de cernes violacés, accentuant son regard toujours aussi sombre.

Je ferme les yeux, mais c'est trop tard, son visage s'est imprimé sur mes rétines. Je les fronce encore plus fort, je ne dois plus me laisser contaminer par Reed Miller et son charme naturel. Envoûtant.

La chance associée à ce nouveau travail vient de me quitter aussi vite qu'elle a embelli ma vie, quelques jours plus tôt en décrochant ce job. J'aurais dû me douter que ça ne pouvait pas durer.

C'était trop beau.

Sur les milliers de personnes habitant dans cette ville, il fallait que je tombe sur Reed Miller. Je me doutais bien en revenant vivre à Miami que tôt ou tard je croiserais à nouveau sa route, mais dans ma tête c'était le plus lointain possible.

Je ne suis de retour que depuis deux semaines et me voilà déjà face à lui.

Il a changé. Je dirais même qu'il a effectué un virage à 360°. Mais qu'il soit en jeans et tee-shirt comme dans mes souvenirs ou en portant un costume sur mesure, Reed est toujours aussi beau. Je dirais même qu'il l'est encore plus que dans ma mémoire. Il a vieilli, certes. Comme nous tous. Sept ans nous séparent de notre dernière rencontre. J'étais encore une adolescente et lui, le meilleur ami de mon frère qui faisait chavirer le cœur de toutes les nanas qui croisaient sa route.

Son regard de chocolat associé à son sourire en coin faisait des ravages.

Reed était conscient de l'effet qu'il produisait sur toutes les petites culottes des gonzesses. Il en jouait. Mon crush d'adolescence aimait séduire. Être au centre de toutes les attentions et avec Colton, il formait une belle paire de tombeurs. Leur réputation était à la hauteur de leur sex-appeal.

Alors même si je ne fais pas face au Reed de mes souvenirs. Il possède toujours un charisme incontestable qui forme une aura tout autour de lui. Je sens son regard posé sur moi. Il me scrute de haut en bas. Rien n'échappe à sa vision perçante, quasi chirurgicale. Tout y passe de mes escarpins à mon tailleur gris perle. Il exécute un arrêt prononcé sur ma cuisse légèrement découverte par la fente de ma jupe. Puis son regard appréciateur se pose sur ma poitrine savamment mise en valeur par la blouse beige cassant le côté strict de ma tenue.