BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 14

TINA 

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Je sors de chez la nounou, ma fille dans mes bras et je me sens tellement bien. Le nez dans ses cheveux. J'embrasse ses belles joues de couleur coquelicot. Ma jolie Poppy porte bien son nom.

— Tu m'as manqué ma crevette.

Elle se blottit contre ma poitrine tout en serrant son doudou dans ses petites mains. Elle est très câline et nous pourrions passer notre temps, rien que toutes les deux, dans les bras l'une de l'autre à regarder des dessins animés, écouter de la musique ou lire des livres.

— Tu es fatiguée, ma princesse ?

— Tu m'as manqué maman.

— Oh ! Ma chérie. Je sais que c'est nouveau pour toi, mais maman a fait au plus vite pour venir te chercher.

Ma fille enlace mon cou avant d'y cacher sa jolie frimousse pour obtenir un gros câlin. J'embrasse toutes les parties de son corps que je croise ce qui la fait rire. C'est un son merveilleux, cristallin, qui efface tous les nuages accumulés dans la journée.

Je l'attache dans son siège auto, l'embrasse sur le front, et je démarre.

— Ça se passe bien avec Nanny ?

Ma fille préfère regarder les paysages extérieurs plutôt que de me répondre. Alors je change de sujet avant de lui annoncer.

— Rentrons chez tonton !

Ma fille sourit et j'en fais de même. Elle adore Colton et c'est réciproque.

Elle m'apporte tellement de bonheur que mon cœur explose d'amour pour cette gamine de dix-huit mois. Je ne pensais pas devenir mère aussi jeune, mais jamais je ne regretterai de l'avoir gardée, allant contre l'avis de mes parents et malgré l'absence de son père.

Quinze minutes plus tard, j'ouvre la porte de l'appartement.

— Colton ! Nous sommes rentrés.

Mon frère fonce vers moi et s'empare de ma fille. Il l'embrasse, la fait voler à bout de bras avant de se rendre avec elle vers le salon. Préciser que Colton est dingue de sa nièce est un euphémisme. Depuis que je suis revenu à Miami et dans sa vie, il n'a d'yeux que pour elle. L'alchimie entre eux deux a été immédiate. Ma crevette l'a fait craquer au premier regard.

En revenant, j'avais peur de le déranger, de l'embêter avec la présence d'une gamine, même si Poppy est facile. Une enfant de cet âge, ça bouge, ça s'amuse, ça met des jouets partout... Et bien, mes craintes étaient infondées. Colton a tout de suite accepté la présence de la petite avec tous les changements d'organisation que cela implique.

— Salut frangin !

— Ça va, Tina ? Tu m'as l'air sur les rotules.

C'est peu de le dire. Je balance mes escarpins dans l'entrée, j'ai trop la flemme ce soir pour les ranger directement dans le meuble et préfère employer ce temps à me pétrir les pieds pour tenter de les soulager.

— Je donnerai tout ce que je possède pour un massage et un bain.

— Ton boulot n'est plus aussi idyllique, on dirait ?

— Mon Boss est... Spécial ! On va dire.

Et encore, je suis très en deçà de la vérité. Je suis passée par tous les états avec lui. De la surprise à la joie puis par la contrariété, la jalousie, l'envie, l'exaspération. Et j'en passe. Je suis épuisée mentalement aussi, car tenir la dragée haute à ce genre de mec n'était pas dans mon programme. Je ne m'étais pas préparé à vivre ce style de journée.