#ASSISTANTE | 42

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TINA

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📍 À ce soir pour la suite du chapitre de Tina ! Bonne lecture mes Love 📍

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Mon retour chez Colton s'est fait en pilotage automatique. Mon esprit bien trop embrouillé par tout ce qui vient de se passer, tout ce qui s'est dit et tout ce que j'ai appris.

Je n'arrive pas à croire que j'ai pu réagir comme le pense Reed. Depuis quand s'est-il trouvé une âme de psy ? En ouvrant, entre deux avions, un magazine à deux balles qui traitent de psychologie de comptoir ?

Il y a forcément une explication que je n'arrive pas à percer pour l'instant. Reed a beau me parler de la nuit de ce fameux 4 juillet, je ne peux pas aller dans son sens et la valider, car, pour moi, rien de ce qu'il avance n'a existé.

Je n'ai pas de souvenirs précis de cette nuit-là...

Mes réflexions m'ont pris la tête et ce n'est pas peu de le dire. Pourtant, les solutions vont devoir attendre. Après avoir pris une douche et nous être changées, je viens de déposer ma Poppy chez sa nounou. J'en ai profité pour lui parler de mes futurs déplacements. Et comme je m'en doutais, elle ne pourra pas venir avec nous. Donc si j'accède à l'idée farfelue de mon Boss, je vais devoir en trouver une autre et ça ne fait qu'ajouter à ma contrariété.

J'arrive sur le parking de RM import-export et bien sûr, pour continuer cette journée de merde, il n'y a plus de place. Je refais un tour de quartier pour essayer d'en trouver une à l'extérieur, mais je n'ai pas plus de chance. Il ne me reste qu'une solution si je ne veux pas être en retard, je n'ai pas le choix. Je gare ma voiture sur le dernier emplacement disponible. Et je me dépêche, afin de gagner le hall.

Je passe mon badge, salue l'agent de sécurité, la réceptionniste de l'accueil avec qui je n'ai pas le temps d'échanger deux mots ce matin. Je lui fais juste un signe de la main en attendant l'ascenseur.

Forcément, pour rester dans la lignée de ce matin pourri, il demeure bloqué au troisième étage depuis une bonne minute. Je n'en possède plus qu'une pour retrouver mon bureau. Je n'ai plus le choix, j'ouvre la porte se trouvant sur ma droite et emprunte les escaliers. Sept étages que je monte à toute vitesse. Mes pieds hurlent la mort. Les talons de mes escarpins cognent sur chaque marche et à ce rythme je vais les bousiller, c'est sûr. Je prends donc deux secondes en arrivant sur le palier pour les retirer.

Je m'encourage pour terminer cette ascension dans les temps.

Je pousse la porte de mon bureau complètement à bout de souffle, la plante de mes pieds est en feu. Quelques mèches de mes cheveux sont collées dans mon cou et sur mon front. Je ne rêve que de me jeter sur mon fauteuil.

Mais est-ce que je vous ai dit que c'était un jour de merde ?

Oui ! Hein ? Eh bien, je vous le confirme.

— Tu as plus de deux minutes de retard !

Mon Boss me balance cette information, le regard posé sur sa montre hors de prix.

— Bonjour Monsieur Miller.

Il croise les bras sur son torse tout en relevant son sourcil, ce qui accentue sa cicatrice, qui est particulièrement marquée ce matin. Et oui, je suis peut-être à la bourre, mais je reste polie. Moi.

— Nous sommes donc revenus à Bodrick et Miller ?

— Oui, Monsieur. C'est plus... Raisonnable au travail.

Il grimace, les rides de son expression contrariée barrent son front. Tandis que son regard devient noir et je sens que la réplique ne va pas tarder.

Reed se lève, reboutonne sa veste de costard bleu nuit sur son gilet, réajuste sa cravate turquoise avec des petits points blancs. Il est à tomber dans son complet trois pièces qui moulent son corps athlétique comme une deuxième peau. Fort de l'effet qu'il a sur ma libido, il passe proche de moi sans me toucher ni me frôler. Mais bien assez près, pour que je sois contaminée par les notes boisées et épicées de son parfum viril.

BAD BOY or BOSS | TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant