BAD BOY or BOSS | Terminée

#ASSISTANTE | 99

TINA

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Les faits sont là...

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Assise sur un des tabourets hauts de l'îlot central, je bois mon café tandis que Reed note sur son téléphone ce dont nous aurons besoin d'acheter lors de nos courses. Je consulte le mien pour voir l'heure.

7 h 30

Poppy ne devrait plus tarder à se réveiller. Je consulte mes notifications et je suis soulagée de constater que l'autre taré ne m'a pas envoyé de nouveaux messages. Reed a sans doute raison, mon harceleur doit être contrarié de me savoir avec lui.

S'il pouvait lâcher l'affaire...

La voix de Reed me sort de mes pensées, alors qu'il me demande si je veux ajouter quelque chose à la liste. Il se fait couler un café avant de reprendre la discussion :

— Il faudra aussi finaliser les achats...

— Je te l'ai dit hier soir. Tu n'as pas besoin de lui acheter un lit. Nous n'allons rester qu'une ou deux nuits. Et puis, regarde comme elle dort bien dans le tien.

— Donc si je comprends bien ton raisonnement, Poppy va rester dans mon lit. Et nous...

Il arrête sa phrase volontairement pour que je lui dise où je désire passer les prochaines nuits. Son regard est puissant. Pénétrant. Je connais avec pertinence la réponse qu'il attend et c'est celle que je lui aurais normalement donnée, mais, à le voir plaisanter comme il le fait, ça me donne envie de le taquiner.

— Je dormirai avec ma fille, tu n'auras qu'à passer la nuit sur le canapé ou dans ta chambre de jeux ! Tes fouets, cravaches et autres badines te tiendront compagnie. Pas sûre qu'ils te tiennent chaud par contre.

— Espèce de chipie ! Tu crois que je vais gober cette réponse. Tu crèves d'envie que l'on passe nos nuits à s'aimer dans la chambre de tous les désirs. Et crois-moi, mes instruments sauront comment te donner chaud.

Reed en mode chasseur se dirige vers moi avec cette allure de loup sauvage prêt à me bondir dessus. Alors je cours pour tenter de lui échapper. Mais forcément, il me rattrape au niveau du canapé et me plaque sur ce dernier.

Ses doigts commencent à chatouiller mes côtés et je ne peux plus retenir mon rire. Je me plie en deux, j'essaye de lui échapper, mais il est bien plus fort que moi. Un de ses bras m'enserre tandis qu'il continue à maltraiter mon flanc.

Soudain, je me stoppe. Mon corps se fige. Se crispe. Se raidit.

C'est brutal. Telle une gifle, des flashs reviennent me heurter. Je me débats, je ne veux pas des mains de l'agresseur sur mon corps. Je le supplie de me laisser partir. J'ai l'impression de me noyer, de manquer d'air.

La panique me gagne...

— C'est Reed. Calme-toi.

J'entends cette voix familière, inquiète. Tout se mélange dans ma tête sans arriver à démêler ce qui est réel ou fictif, alors je continue de me débattre, à taper sans savoir où ni comment.

— Ouvre les yeux, ma Libellule.

Ma Libellule...

Le souffle me revient en une fois. Je tousse, je m'étrangle avec cette arrivée d'air bien trop massive, mais nécessaire à mes poumons vides. Mon regard à peine posé, il tombe dans celui inquiet de l'homme qui ne cesse de me ramener à la vie.

— Reed ?

— Oui, c'est moi, tu ne risques rien.

Sa main longe mes cheveux avec une douceur infinie. Son rythme est lent, et même hypnotique quand ses doigts massent mon crâne. Je ferme les yeux pour chasser les dernières traces de ce moment d'angoisse.