Chapitre 87

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Depuis l'infirmerie du QG, je pouvais entendre de nombreuses personnes faisant des allés et des retours en ces lieux. A chaque pas se rapprochant un peu trop, je ne pouvais m'empêcher de me mettre en alerte. Mes trois enfants étaient là, Salem contre ma poitrine, Graham endormi la tête reposant sur mes genoux et enfin Mavis somnolant dans mon bras.

J'avais appris que pendant que je défendais notre maison, Mavis avait prévenu Miiko qui, aussitôt, avait mobilisé les gardes pour me rejoindre. Après ça, j'avais été ramené au QG pour passer une batterie d'examens médicaux. Ma plus grande inquiétude fut mes enfants. Par chance, ils allaient bien tous les trois, les familiers également. J'étais fier d'eux mais toujours aussi anxieux. Miiko nous avait formellement interdit de quitter le QG sans surveillance et encore moi de retourner chez nous, enfin si on pouvait encore appeler cela comme ça.

Cela faisait deux jours que nous étions ici. Graham et Salem n'étaient pas allés à l'école et Mavis n'avait pas participé à son entrainement, elle avait préféré rester avec moi alors que je savais qu'elle y tenait plus que tout.

Actuellement, j'étais assis sur le rebord de l'une des fenêtres de la bibliothèque pendant que mes petits démons bouquinaient tranquillement. J'essayais de me changer les idées mais impossible, je ne cessais de me poser des questions toutes plus tordues les unes que les autres, j'en avais même mal au crâne.

Salem : Papa ! Papa ! Regarde ce que je sais faire !

Lorsque je posa les yeux sur lui, Salem fit apparaître une illusion, une parcelle de ciel étoilé plus vraie que nature. On pouvait voir les astres briller, encore plus lorsqu'un soleil s'en approcha dangereusement.

Salem : Graham ! Ne gâche pas tout !

Graham : Rhoo, t'es même pas drôle...

Moi : Graham, n'embête pas ton frère.

??? : Ton père a raison petite canaille.

Soudainement, je dévia le regard vers la personne à qui appartenait cette voix qui ne m'était pas inconnue. Ses cheveux noirs corbeaux ne trompaient personne. Je quitta mon rebord de fenêtre et accouru dans ses bras pour le serrer contre moi. Aussitôt, je sentis le stress s'évaporer de mon corps au point que quelques larmes ne viennent perler le long de mes joues.

Moi : Je me suis tellement inquiété...

Nevra : Je t'ai promis que je reviendrais toujours... Mais je regrette de ne pas avoir pu le faire plus tôt.

Mavis : Papa !

Les trois vinrent nous rejoindre. Ni une, ni deux, Nevra les attrapa tous dans ses bras. Ils riaient aux éclats, heureux de revoir leur père qui les embrassa comme le plus précieux des trésors. Après ces retrouvailles familiales tellement attendues, nous étions allés nous isoler sur les toits du QG.

Graham : Papa, maintenant que tu es revenu, on va pouvoir retourner à la maison ?

Nos cœurs à Nevra et moi se serrèrent, avec un regard, nous nous étions compris.

Nevra : Je ne pense pas mon grand, c'est trop dangereux d'y retourner pour l'instant.

Graham : Mais moi je veux y retourner !

Salem : Moi aussi !

Mavis : Ce n'est pas juste... C'est notre maison ! Tu l'as créé avec Miiko pour papa et moi ! Pour qu'on puisse être une famille et après les jumeaux sont nés ! On a tellement de souvenirs là-bas, c'est vraiment injuste... !

Notre grande fille se mit tout d'un coup à pleurer, craquant sous le poids de la pression. J'attrapa doucement sa main et la pris contre nous où elle put pleurer un moment, elle ne tarda pas à être rejoint par ses frères tout aussi malheureux qu'elle. Nevra et moi ne savions pas encore comme nous allions gérer la situation, nous-mêmes étions ignorants quant à notre avenir. Néanmoins, nous nous devions de trouver une solution et vite.

...

Finalement, nous avions pris une décision commune avec Nevra, nous allions habiter dans le royaume des sorciers un moment. Ne voulant pas habiter directement dans le château, j'avais insisté auprès de mes parents pour avoir notre propre maison à l'écart. Ils avaient respecté notre choix et quelques jours plus tard, nous avions un nouveau cocon familial. Cette maison était à l'écart du reste du village sans pour autant être trop loin, elle était à l'image des sorciers « magique ». Il y avait beaucoup de pièce, des plafonds composés d'illusions représentant le ciel, beaucoup de cristaux et de végétation... Dans notre grande pièce commune, nous avions à nouveau désiré notre trou dans le sol avec nos nombreux coussins. Nous avions également un arbre creux qui servait de fausse cheminée, un feu magique y brulait.

Les enfants avaient chacun leur propre chambre où ils pourraient cohabiter avec leurs familiers respectifs. Quant à Nevra et moi, nous avions une chambre bien plus grande que l'ancienne, le fourbe avait voulu que l'on ait notre propre baignoire dans une seconde partie de la pièce qui n'était même pas fermée ne serait-ce que par un rideau. Nous avions également une grande fenêtre qui menait à un balcon donnant sur un ruisseau où venaient parfois des familiers.

Certes, nous étions bien mais ce soudain changement, peu naturel, ne calmait pas mes angoisses liées à notre agression. Je ne pouvais m'empêcher de craindre une nouvelle attaque ou pire, que quelqu'un soit blessé.

...

Nevra : Gaël, tu devrais venir te coucher.

Nevra qui m'attendait patiemment au lit, me fixait avec son regard inquiet alors que moi, je ne pouvais détacher mes yeux de l'extérieur. La nuit paraissait des plus fraîches sur le balcon. Je soupira avant d'effectuer un mouvement de la main tout en citant une incantation qui visait à créer un champ de protection supplémentaire. Enfin, je ferma la fenêtre et alla rejoindre mon vampire sous les draps, je vins me blottir contre lui.

Moi : Imagine si d'autres nous cherchent...

Nevra : Si c'est le cas, alors on se battra ensemble, on protégera notre famille.

Mes doigts se resserrèrent sur sa peau parsemée de cicatrices. Lui, me colla un peu plus contre son torse, je pouvais sentir son cœur battre. J'eus le soudain besoin de me décharger émotionnellement. Mes larmes se mirent à coller d'elles-mêmes le long de mes joues. Nevra ne dit rien, il se contenta de caresser mon dos le temps que je me calme. Cela dura un moment avant que je ne me sentes emporter par les appels de Morphée... J'avais peur d'être à nouveau la proie des cauchemars.


A suivre...

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⏰ Dernière mise à jour : May 08, 2022 ⏰

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