Chapitre 51

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L'ambiance de la chaumière ne me rassurait pas vraiment. Les potions que l'on croirait sur le point d'exploser, deux trois crânes, l'énorme chaudron en ébullition... Je me croyais dans un conte avec une méchante sorcière. Celle-ci faisait justement les cent pas devant nous tout en murmurant. Nevra et moi nous étions décidés à venir voir Yadera depuis l'incident avec Mavis. Nous lui avions tout raconté et attendions désormais son avis sur la situation.

Moi : Yadera, aides nous je t'en prie.

Yadera : J'essaie mon prince, j'essaie... Ce que vous m'avez dit est assez vague et pourrait conduire à plusieurs scénarios.

Nevra : Ce n'est tout de même pas une crise d'adolescence !

Yadera : Non ! Les sorciers ont beau avoir leur période, ils n'ont pas de soudaines capacités en combat !

Moi : C'est surtout son comportement qui m'inquiète, elle n'a jamais été comme ça...

Yadera : Avez-vous essayé de fouiller sa chambre ?

Moi : Ce n'est...Pas vraiment dans nos habitudes...

Yadera : Vous devriez, exceptionnellement.

Nevra : Bien...Nous verrons cela...

Moi : Allons-y...Merci Yadera...

...

Nous étions enfin rentrés à la maison. Il n'y avait personne apars nous deux. Les enfants étaient partis au village des sorciers pour profiter un peu de leurs grands-parents.

Nevra : Tu es sûr ?

Moi : Nous n'avons plus le choix...

Après avoir vérifié qu'il n'y avait bien personne, Nevra et moi nous étions rendus dans la chambre de notre petite sorcière. A peine rentré que j'avais déjà scellé la porte avec un sceau ainsi que la fenêtre à fin d'éviter toute intrusion. Maintenant que nous étions tranquilles, nous pouvions fouiller partout. Je m'étais chargé des armoires, des tiroirs et du lit. Nevra s'occupait de sa collection d'armes et d'armures. Cela faisait une bonne demi-heure que nous cherchions et toujours rien.

Moi : C'est sans espoir...

Nevra : Pourquoi tu n'utiliserais pas un sort de détection ?

Moi : A quoi bon... Nous ne savons même pas ce que nous cherchons.

Nevra : Tu as raison... Mais ne perd pas espoirs ! Nous saurons bientôt ce qui cloche chez notre petite fille !

Le grand sourire sur son visage me redonnait de l'espoir. Il était si confiant...

Nevra : Allez viens, il faut que tu te détendes un peu.

Il me tendit sa main que je n'hésitai pas à attraper. L'on quitta la chambre de Mavis pour nous diriger vers le séjour. L'on se posa sur les cousins trônant au milieu de la pièce. Je m'assis tout près de lui et posa ma tête sur son épaule. Lui, passa sa main sur ma hanche.

Moi : Tu crois que c'est grave ce qui lui arrive... ?

Nevra : Je ne sais pas...

Moi : J'ai peur...

Nevra : Tu ne devrais pas.

Moi : Mais voyons-tu... !

Nevra : Gaël, y a-t-il une seule fois où nous nous n'en sommes pas sortis ?

Moi : Non mais...

Nevra : Il n'y a pas de mais, comme à chaque fois, nous trouverons la réponse au problème, ensemble... D'accord ?

Moi : Oui...

Nevra : Allez, on va utiliser nos pouvoirs de super papas !

Moi : Pffft ! Idiot va...

Nevra : En attendant, tu es en train de sourire.

Je tournai la tête vers mon vampire qui souriait, dévoilant ses canines. Je ne savais pas pourquoi mais je ne les quittais plus des yeux.

Nevra : Ga...Gaël... Je...

Moi : Hein ? Qu...Quoi ?

Nevra : Ce...Ça fait... Enfin... J'aurais besoin d'un petit remontant si tu vois ce que je veux dire... Et... Ton cou... La chair de ton cou m'attire particulièrement aujourd'hui...

Moi : Tu veux dire que tu veux... ?

Nevra : Désolé... Ce n'est ni le moment ni l'endroit mais là... J'en ai vraiment besoin...

Il avait l'air gêner, je n'étais pas en reste. Je ne savais pas où me mettre. Normalement il n'avait pas vraiment besoin de sang ou plutôt, moins... Néanmoins, il était vrai que cela faisait longtemps que je ne l'avais pas laissé faire alors... Sans rien dire, je me contentai de hocher la tête tout en essayant de fuir son regard. Il n'hésita pas longtemps avant de s'approcher de moi, au plus près. Il tira doucement mon col vers le bas pour dégager son futur repas. Il posa ses lèvres sur mon cou, m'embrassant plusieurs fois pour me détendre. Puis, il fit passer sa langue sur ma chair comme un prédateur avec sa proie. J'avais chaud...

Nevra : J'y vais...

Il m'embrassa une dernière fois avant d'ouvrir un peu plus la bouche. Je sentis les pointes de ses canines frôler ma peau mais alors qu'il s'apprêtait à enfin me mordre, la porte s'ouvrit en un grand fracas. L'on se releva rapidement pour découvrir Kalya et les enfants.

Kalya : Bonjour vous deux !!

A ce moment même, je n'aurais jamais cru pouvoir autant détester ma sœur...

A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant