Chapitre 22

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Le silence régnait. Aucun de nous deux ne parlez car nous n'avions tout simplement rien à nous dire. Il ne m'avait rien demandé de plus, pareil pour moi. Nous étions face à face, il n'y avait que le feu qui nous séparer mais c'était suffisant.

Karuk : Tu n'as pas froid ?

Moi : Non.

Et c'était reparti pour un long silence avant que cette fois, ce ne soit moi qui le brise.

Moi : J'aimerais récupérer mes vêtements afin de partir.

Karuk : Qui a-t-il donc de si important dans ce froid pour toi ?

Moi : Cela ne regarde que moi.

Karuk : Si tu le dis mais pour l'instant, nous ne te laisserons pas partir, une tempête approche.

Moi : Je la braverais !

Karuk : Tu es très courageux et ce sont justement les hommes comme toi qui meurt les premiers dans ce genre d'environnement...Tu n'es pas d'ici n'est-ce pas ?

Moi : Cela se voit tant que ça ?

Karuk : On pourrait le croire à cause de ta peau et tes cheveux blancs comme neige. Tu as tout de ces esprits de l'hiver, sauf que les esprits ne se noient pas.

Moi : Je n'avais plus de force.

Karuk : Alors reprend-en...J'ai cru comprendre que tu aimais la viande.

Moi : Pas tellement.

Karuk : Pourquoi avais-tu donc tous ce sang autour de ta bouche lorsque l'on t'a récupéré ?

Moi : Je me suis battu.

Karuk : Avec la bouche ?

Moi : C'est une longue histoire...

Karuk : J'ai tout mon temps.

Je ne répondis pas...Je me contenta de regarder ailleurs avant que mon regard ne se pose sur une photo poser sur une petite commode. C'était une femme à la chevelure blanche et aux yeux bleus, elle n'avait rien d'un centaure, c'était une elfe.

Karuk : Tu lui ressembles.

Moi : C'est votre femme ?

Karuk : C'était...Un jour de blizzard, elle a aperçu une chose ressemblant à un familier et a voulu s'en approcher pour voir s'il était blessé mais la chose s'est brusquement retournée pour l'attraper, la trainer vers un trou dans la glace et l'entrainer au fond de l'eau gelée...

Moi : Je suis désolé...

Karuk : Tu ne pouvais pas savoir.

Moi : Comment s'appelait-elle ?

Karuk : Sally. Je l'ai rencontré lors d'une expédition, elle aussi était gelée. Dénudée dans la neige, recouverte de bleus. Elle m'a dit s'étant faite violer et abandonner par son groupe car elle était soi-disant « enfant du malheur ». Cela s'est révélé être faux car elle a fait de moi le centaure le plus heureux du monde.

Moi : Elle devait être superbe.

Karuk : Une vraie petite boule de nerf oui ! Elle ne tenait pas en place et cherchait toujours à aider tout le monde, c'était également une mage de talents...Et toi mon garçon, as-tu des talents ?

Moi : Ce serait trop long de tous les citer.

Karuk : Serais-tu aussi un mage ?

Moi : On pourrait dire ça comme ça.

Karuk : Quels sont tes éléments ?

Moi : Le feu et la glace.

Karuk : Voilà comment tu as faits pour ne pas mourir d'hypothermie.

Moi : Je peux également changer de formes.

Karuk : Vraiment ?

Moi : Une démonstration ?

Il acquiesça vivement. Sans tarder, je me leva et usa de mes pouvoirs que j'avais retrouvés. En à peine quelques secondes, je m'étais transformer en loup.

Karuk : Voilà le pourquoi du sang.

Je repris ma forme et me rassis près du feu.

Moi : Vous avez compris.

Karuk : C'est un pouvoir bien précieux alors fait en bon usage...J'y pense...Ce loup me fait penser à quelque chose... Viens-tu des terres florissantes ?

Moi : Eel ?

Karuk : Oui.

Moi : Je viens bien de là-bas.

Karuk : As-tu entendu parler de ce fameux « Loup blanc » ?

Soudain mon cœur s'arrêta de battre dans ma poitrine. Que dire ? Avait-il compris ? En avais-je trop dit ? Il fallait que je corrige ça.

Moi : Quelque peu. Cela est tout récent.

Karuk : Nous aussi n'avons eu les informations que récemment. Il parait qu'il serait le prince d'un peuple disparu qu'il aurait lui-même sauvé d'un démon.

Moi : Les nouvelles se propagent drôlement loin.

Karuk : Nous avons des informateurs un peu partout dans Eldarya.

Moi : Que pensez-vous de ce peuple ?

Karuk : Ils ne me font ni chaud ni froid.

Moi : Comment ça ?

Karuk : Je n'ai pas peur d'eux mais j'aimerais les voir de plus près.

Moi : Pourquoi donc ?

Karuk : J'aimerais mener une vie correcte...Servir une juste cause plutôt que de continuer à errer dans ces terres gelées...J'aimerais m'en faire des alliés.

A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant