Chapitre 76

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L'eau qui s'écoulait de la douche se mélangeait à mon propre sang qui coulait de mon cou transpercé par les canines de Nevra qui tremblait tout autant que moi. J'étais penché contre le mur, les genoux douloureux sur le sol. Mes ongles griffaient tout ce qu'ils pouvaient toucher.

Les mains de Nevra me tenaient fermement les hanches alors qu'il me pénétrait toujours un peu plus sans pour autant lâcher ma nuque. Je ne savais plus depuis combien de temps cela durer, j'étais perdu dans le temps et mes yeux étaient embrumés. Je m'étais complètement abandonné à lui. Ses mains avaient quitté mes hanches pour parcourir mon torse qu'il griffait de temps à autre sans le vouloir. Il n'avait jamais été comme ça et je ne pouvais pas lui en tenir rigueur.

Mes forces m'avaient perdu, je n'avais plus le courage de me tenir contre le mur. Nevra m'avait lâché et était sortis pour pouvoir me mettre sur le dos et me pénétrer à nouveau aussitôt. Un frisson de douleur me parcourut l'échine. Des larmes coulaient le long de mes joues. Il avait lâché ma nuque pour venir m'embrasser sur la joue. Ses mains parcouraient mes cheveux trempés. Il ne parlait pas mais je savais qu'il résister pour ne pas me blesser plus que ça. Il voulait garder le contrôle. Sans prévenir, il m'attrapa le menton pour venir m'embrasser passionnément. Je n'avais pas résisté à l'envie de passer mes bras autour de sa nuque tout près de moi. La vision de celle-ci à découvert était tentante. Je léchai cette fine parcelle de peau avant d'enfoncer mes propres crocs de loup dedans. Mes oreilles, ma queue et mes griffes avaient fait leur apparition.

Je n'avais pas besoin de sang mais mon instinct bestial me poussait à chercher la dominance. J'avais senti mon vampire trembler sous ma morsure, visiblement pas habitué à ce contact brutal. Je l'attrapai par les épaules et le renversai sous moi. Je me mis à bouger de moi-même. Est-ce qu'une partie de ma transformation m'avait redonné de la force ? Je n'en savais rien et actuellement, je m'en fichais bien. L'une de ses mains agrippa ma hanche, me forçant à m'enfoncer le plus possible tandis que l'autre tira mes cheveux vers lui pour que l'on s'embrasse une nouvelle fois.

Nous avions le gout du sang dans la bouche mais nous n'en avions que faire. A l'instant présent, il n'était question que de mouvements de va-et-vient brusques, de râles de plaisir et de baisers passionnés. Je ne me rappelle pas d'un moment de ce genre aussi bestial, c'était fou mais plaisant.

Je sentais l'intérieur de mon corps se rétracter autour de lui, j'étais proche du moment crucial. Je griffai le torse de Nevra, mes griffes pénétrèrent sa peau une dernière fois avant que celle-ci ne soit recouverte d'un liquide blanc qui se mélangea au sang qui s'écoulait doucement de ma nuque. Nevra n'avait pas tardé à me suivre. Il jouit enfin en moi. Sous le coup du plaisir, il avait griffé mes fesses avec force.

Nos respirations étaient erratiques, nos corps trempés de plusieurs liquides, il faisait une chaleur torride dans la pièce. Mes attributs de loup avaient disparu. Je fus soudainement vidé de mes forces et je perdis connaissance sur Nevra.

....

Mes yeux s'ouvrirent avec peine pour découvrir le plafond de notre chambre. Doucement, je tournai la tête pour y découvrir un Nevra, réveiller et visiblement heureux à en juger par son doux sourire. Il faisait tourner une mèche de mes cheveux entre ses doigts.

Moi : Quelle heure est-il ?

Nevra : Peu importe, le principal, c'est que tu aies pu te reposer après la nuit que tu as passée à me surveiller.

Moi : Je t'ai simplement rendu la pareille... Excuse-moi mais je n'ai plus la force de bouger...

Nevra : C'est ma faute, j'ai bu ton sang trop longtemps et surement en trop grande quantité, désolé...

Moi : C'est moi qui t'ai dit de le faire...

Nevra : Cette fichue drogue m'a rendu fou...

Moi : Au moins, c'est terminé.

Nevra : Oui, promis, par contre, tu t'es donné du plaisir aussi à me mordre et à me griffer.

Moi : C'est l'effet d'animal dominant... On peut parler maintenant ? Je veux que tu me dises tout...

Nevra : A vrai dire, je ne me rappelle plus de beaucoup de choses. J'ai quitté Karenn pour rentrer diner avec vous mais sur le chemin, les brutes ont réussi à me bloquer et j'ai eu le droit à la première dose de drogue... Ensuite, je me rappelle juste avoir été emmené d'un point A à un point B avant de finir dans l'arène, j'étais incapable de me défendre, je voulais juste du sang à ce moment-là... Ils m'avaient poussé à l'extrême avant le combat en me mettant du sang sous le nez sans que je puisse y toucher...

Moi : Sans Sheïtan, je n'aurais pas réussi à te retrouver à temps et sache qu'il a bien amoché ton adversaire.

Nevra : Que va-t-il advenir de cette bande ?

Moi : Tout en prison et leur petit lieu de retrouvailles a été détruits par notre équipe de choc qui a été prévenue par Mavis qui était prête à égorger quelqu'un avec son glaive.

Nevra : Rappelle-moi de qui elle tient ça ?

Moi : Certainement pas de moi.

Nevra : C'est étrange, j'ai un vague souvenir d'une de tes phrases comme « touche-le et je te tue »...

Moi : Tu étais drogué.

Nevra : Suffisamment pas assez pour t'avoir entendu dire ça... Où sont les enfants ?

Moi : Avec mes parents, ils ont hâte de te retrouver en pleine forme.

Nevra : J'ai hâte de les revoir aussi... A l'avenir, ne me provoque plus avec le sang, j'ai vraiment eu du mal à me retenir de tout sucer jusqu'à la dernière goutte.

Moi : N'exagère-pas.

Nevra : Va savoir pourquoi mais ton sang à un gout spécial...

Moi : Je ne veux rien savoir.

Nevra : Peut-être que la rumeur sur l'effet aphrodisia...

Moi : Nevra !!


A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant