Chapitre 21

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Le temps était glacial. Ma fourrure était recouverte de neige. Je peinais à trainer le cadavre de ma proie que je tentais de ramener à la grotte. Il était lourd... Alors que je bravais la tempête tout en trainant à bout de crocs le corps sans vie, un drôle d'éclat capta mon attention. Je lâcha un instant la bête pour relever la tête et trouver d'où venait cet éclat. Je plissa les yeux et reconnut cet objet familier...Le collier de Yadera !! Sans hésiter, je laissa ma proie et couru vers l'objet de ma convoitise mais malheureusement pour moi, plus je m'approchais de lui plus je remarquais qu'il était au pire endroit possible. La tempête l'avait conduit jusqu'à un lac geler. Je m'arrêta au bord de la glace. Il était au milieu du lac...Comment faire ? Je chercha une solution pendant quelques instants. La voie des airs était trop dangereuse. Ne me restait plus qu'à avancer le plus doucement possible jusqu'au collier. Je posa une patte sur la glace, puis la deuxième, avant de me retrouver complètement dessus. Je sentais déjà la glace craquée, elle devait être très fine. J'avança tout doucement. Le collier était à une vingtaine de mètres. Je sentis de nouveau la glace craquée. Je baissa les yeux et vit une fissure dans la glace qui craquait de plus en plus. Je n'avais plus le choix. D'un coup, je m'élança. Sentant la glace s'effondrer derrière moi. J'avais du mal à garder l'équilibre tout en courant mais je n'avais plus le choix. Je courrais vers le collier qui n'était plus très loin. Lorsque je fus assez près, je repris forme humaine et l'attrapa rapidement avant de courir vers le bord du lac dont la glace disparaissait. J'allais aussi vite que possible...Même trop vite...

Moi : Argh !!

Je tomba et lâcha le collier au passage. Je tourna la tête pour regarder où en était l'avancée de la glace. Elle était proche. N'arrivant pas à me relever, je rampa et attrapa le collier que je passa autour de mon cou avant de le tenir aussi fort que possible. La glace craqua sous mon corps qui ne tarda pas à être immergé sous les eaux glacées. Je tenta de remonter à la surface mais c'était impossible, les morceaux de glace fendue me barraient le passage. Je frappais contre la glace qui ne bougeait plus d'un pouce. Je me fatiguais pour rien. De plus, je n'arrivais presque plus à respirer. Pas question de me relâcher, je puisa dans mes dernières fort pour lancer un sort d'impact qui fit voler la glace en éclat. Je remonta rapidement, m'accrochant désespérément au bord. Je repris mon souffle mais avant de pouvoir remonter, je retomba dans l'eau. Je m'accrocha à nouveau. Je n'en pouvais plus...

Moi : N...Nevra...Ne...Vra...

Dans un dernier élan, je tenta de remonter mais en vain. L'eau gelée et les larmes coulaient sur mon visage aussi pâle que la neige. Je tenta néanmoins de lancer un dernier cri de détresse.

Moi : Nevra !!!!!!

En vain...Mon visage s'écrasa contre la glace. Je n'avais plus de force. Ma magie était épuisée. Mon corps était exténué. Je renonça à toute forme de résistance. Je lâcha prise et retomba peu à peu dans l'eau mais alors qu'il n'y avait plus que ma main qui dépassée, je sentis quelque chose l'agrippait afin de me remonter rapidement. Lorsque je fis extirpé de l'eau, je put reprendre ma respiration. N'en pouvant plus, je tomba sur le sol enneigé, sur le point de m'évanouir.

??? : Elle est vivante ?!

??? : Idiot c'est un homme ! Couvrez-le et vite !

...

Il faisait chaud. Il y avait quelque chose de doux contre moi. Je sentais une source de chaleur près de moi, un feu peut-être ? Je m'en fichais bien tant que j'étais en vie. Enfin...Je me demandais si c'était le cas. Surement. J'ouvris les yeux et me retrouva nez à nez avec un Seryphon qui s'envola à tir d'ail. Je me redressa brusquement pour le suivre du regard. Lorsqu'il disparut de mon champ de vision, je regarda autour de moi. J'étais dans une sorte de yourte. Je remarqua également que j'étais nu dans un lit. Au même moment, quelqu'un rentra dans la yourte. Je ramena la fourrure contre moi et fis un bond en arrière avant de tendre une main vers la personne étant rentrée, prête à l'attaquer si besoin.

??? : Pas la peine d'être si craintif mon garçon.

La personne était un centaure. Un homme très musclé avec une barbe et une longue tresse noire, des cicatrices recouvrait son corps. Je resta tout de même sur mes gardes.

Moi : Qui êtes-vous... ?

??? : Je me nomme Karuk.

Moi : Où suis-je... ?

??? : C'est impoli de demander le prénom d'une personne et de ne pas donner le sien.

Je ne répondis même pas à cette provocation. Il soupira.

Karuk : Mes hommes et moi t'avons vu couler dans la glace. Nous t'avons récupéré et ramené ici.

Moi : Suis-je loin de l'endroit où vous m'avez récupérer ?

Karuk : Pas tellement.

Je ne demanda rien de plus. Ce Karuk était un inconnu alors pas question que je ne lui parle de Nevra et encore moins de Maelon. Le centaure s'approcha un peu plus de moi.

Moi : N'approchez pas !

Karuk : Je veux juste atteindre le coffre derrière toi afin de te donner de quoi te couvrir.

Je recula, l'évitant le plus possible, le laissant accéder à son coffre.

Karuk : Tu sais, nous avons vraiment cru que nous avions repêché une femme.

Moi : D'autres ont souvent fait la confusion...

Karuk : Que faisais-tu sur ce lac gelé ?

Moi : Je tentais de récupérer mon collier...

Karuk : Celui autour de ton cou ?

Moi : Oui... Par contre...Pourriez-vous me dire où sont mes autres vêtements ?

Karuk : En train de sécher, tiens.

Dit-il en me tendant une simple tunique en lin blanc.

Karuk : C'est toujours mieux que de rester nu.

Je pris le vêtement de façon hésitante. Il s'éloigna un peu de moi avant de s'installer près du feu régnant au centre de la yourte.

Moi : Vous n'auriez pas un paravent ?

Karuk : Nous sommes tous les deux des hommes.

Il n'avait pas tort et apars devant Nevra, je ne me changeais devant personne. Je me mis donc dos à lui, laissant tomber la couverture de fourrures pour tenter d'enfiler cette tunique bien trop grande pour moi. Alors que j'essayais de réajuster le tissu, j'entendis des bruits de sabots s'approcher de moi. J'aurais voulu me retourner mais je vis deux mains passer autour de ma taille.

Moi : Que faite-vous ?!

Karuk : Ne bouge pas.

J'avais commencé à paniquer mais je me rendis compte qu'il était juste en train de passer une ceinture autour de ma taille.

Karuk : Ce sera mieux.

A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant