Chapitre 17

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Il faisait encore jour mais je savais que la nuit n'allait pas tarder à tomber. J'étais toujours sur le dos de Maelon qui fendait les airs de ses grandes ailes. Il était particulièrement docile et le vol était agréable. Grâce au collier de Yadera, qui s'illuminait en fonction de la direction, nous avions déjà fait une petite partie du chemin mais nous allions devoir nous arrêter pour la nuit. J'étais donc en train de regarder un peu partout où nous pouvions nous poser car autant vous dire qu'un dragon n'était pas facile à cacher. Visiblement je n'avais pas d'autres choix que de nous créer un abri.

Moi : Atterrissons Maelon.

Il m'obéit au doigt et à l'œil. On atterrit dans une partie assez reculée de la forêt. Je descendis du dos de mon fidèle dragon et le déchargea de mes bagages. Je lui ôta également sa selle mais aussi son mord avant de le caresser.

Moi : Tu as été parfait.

Il me fit un léger signe de tête avant de s'allonger un peu. J'en profita pour poser les affaires et me mettre au travail. Pas question de faire un abri de glace, cela serait trop voyant. Jouons là plus subtile. Avec délicatesse, je m'accroupis et posa mes mains au sol. Puis, je me mis à réciter une petite incantation. Tout d'un coup, des centaines de racines jaillirent du sol et se mirent à former un dôme autour de Maelon et moi. J'avais faits en sorte de tout renforcer pour que rien ne puisse passer. J'étais plutôt fier de moi.

Moi : Qu'en penses-tu ?

Il me répondit d'un léger rugissement.

Moi : Il fait tout de même un peu sombre.

J'utilisa une dernière fois mes pouvoirs pour faire apparaitre un petit tas de racine au sol que Maelon s'empressa d'enflammer.

Moi : Merci !

Fatigué, j'alla m'installer près de lui.

Moi : Nous irons chasser demain, en attendant nous devons dormir.

Il semblait d'accord avec moi et ne broncha pas du tout lorsque je vins m'adosser contre lui. Il avait chaud. J'étais bien. Si bien, que je m'étais même endormi.

...

Le jour se lever peu à peu. J'étais déjà debout, caché dans un buisson. Je regardais ma proie qui n'était qu'à quelques mètres de moi. C'était un peu l'équivalent d'une biche dans le monde des humains. Je ne la quittais plus du regard. Je la regarda si fixement, que ses pattes gelèrent. La bête prise de panique, tenta de s'enfuir mais à la place, elle se tordit sa cheville coincer dans la glace. Sans attendre, je me précipita vers elle et l'acheva pour éviter qu'elle ne souffre plus longtemps.

Moi : Pardonne-moi...

...

L'odeur de la viande grillée, enveloppé notre campement de fortune. Maelon me regardait d'un air attentif pendant que je cuisais ma viande alors qu'il avait la sienne, crue, entre les pattes. Vous devait penser « mais pourquoi ne se transforme-t-il pas en loup pour manger sa viande crue et repartir rapidement ? »... La réponse est que je ne souhaite en aucun cas devenir l'un de ses cannibales. Pas question que j'adhère aux manières de sauvages...Finalement, je ne tarda pas à manger et lorsque j'eus fini, je commença à préparer mes affaires. En commençant par la selle de Maelon. Lorsque je m'approcha de lui pour poser celle-ci sur son dos, je le vis révéler la tête et regarder au loin.

Moi : Qui a-t-il ?

Tout comme lui, je tendis l'oreille. Il y avait des bruits suspects. Des bruits de pas...Des pas rapides... Soudainement, je lâcha la selle et fis quelques pas vers le bruit tout en fermant les yeux. La chose bougeait sans cesse...Un black dog ? Non...Pas dans un endroit si reculé... Un familier ? Non plus... C'était des pas d'Hommes...Des humains ? J'ouvris les yeux rapidement et sans hésitation, je me transforma en loup pour me mettre à la poursuite de notre invité qui s'était mis à fuir. Je le suivais. Mes quatre pattes me permettaient d'aller beaucoup plus vite. C'était bien un homme. Il portait une longue cape noire. Il était rapide. Je me rapprochais de plus en plus de lui et sans prévenir, je bondis sur lui. Il tomba au sol sous mon poids.

??? : Argh !!

Je repris ma forme humaine et par précaution, je fis apparaitre une dague en glace. Je retourna la personne qui se débattait mais alors que je m'apprêtais à lui geler les membres inférieurs, je reconnus une odeur familière. Je lâcha ma dague et attrapa doucement la capuche de mon prisonnier avant de la lui relever. Mon cœur cessa de battre un instant. D'un coup, je me releva et me mis à m'écarter de lui. Je retourna vers Maelon sans rien dire. Il me suivait, m'appeler. Je ne répondais rien. J'étais comme sourd. Tout autour de moi était flou. J'étais comme seul dans cette forêt...Non...Il y avait Mavis, tout prêt de moi qui me souriais de manière angélique. Non...Non...Non...Non !!! C'est faux, elle n'était pas là...Il n'y avait que lui et moi...Lui, qui me tenait dans ses bras, tout contre lui. Tentant en vain de sécher mes larmes. Il me disait des mots doux. J'essayais de le repousser pour qu'il me voie plus dans cet état mais c'était trop tard. Il me tenait et n'était pas prêt de me lâcher. Il voulait me réconforter en me disant que nous allions la sauver. Alors que je croyais qu'il mentait...Je sentis quelque chose d'humide dans ma nuque...Une larme...

A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant