Chapitre 18

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Nous étions tous les trois au bord d'un lac. Maelon garder ses distances alors que nous deux, nous avions les pieds dans l'eau. Nous ne parlions presque pas...Pas du tout même...Je me contentais de regarder l'eau qui me remonter jusqu'aux chevilles. Alors que j'étais concentré, je l'entendis soupirer. Je le regarda discrètement du coin de l'œil mais nos regards se croisèrent. Je détourna aussitôt les yeux. Honteux, je préféra m'éloigner un peu. Je jeta mon manteau à terre et avança dans l'eau. Celle-ci m'arrivait désormais jusqu'aux genoux et mes cheveux flottaient à la surface. Je m'avança jusqu'à ce que l'eau m'arrive à la taille...Je regardais mon reflet avec dégout... Soudain, je balaya ce reflet d'un geste puissant de la main et frappa l'eau encore et encore avant de me laisser tomber dedans. J'atterris sur le dos. Je fixais la surface... D'un geste fluide de la main, je fis apparaitre une protection autour de moi qui contenait de l'air. De cette manière, j'étais sure de ne pas suffoquer... Même si ce n'était pas l'envie qui manquer. Alors que je désespérer, je vis une lumière au fond du lac. Je me redressa quelque peu pour m'avancer vers cette douce lumière qui m'attirait tant. Je vis une forme se rapprocher de moi...Elle ne m'était pas inconnue...

Mavis : Papa ! Regarde ça ! J'ai réussi à me transformer en sirène !

Moi : Bravo ma petite chérie...

Mavis : Je vais même pouvoir parcourir les océans ! Dis papa, tu m'accompagneras ? Hein ? Dis !

Moi : Je te suivrais partout mon trésor...

Elle esquissa un doux sourire avant de se mettre à battre de la nageoire pour s'éloigner.

Moi : Mavis...

La lumière avait disparu. Je n'avais plus rien à faire là. Je décida donc de quitter le lac. Lorsque je revins sur la terre ferme, il accourut vers moi, une serviette à la main qu'il me proposa mais je la refusa. Il fallait se dépêcher. Je n'avais pas le temps de me sécher. Il me rattrapa et cette fois, me força à me sécher. J'aurais voulu résister une fois de plus mais je m'abstins, autant ne pas envenimer les choses... C'est seulement lorsque je fis complètement sec, que l'on remonta sur le dos de Maelon qui suivit mes indications durant le vol. On passa une journée complète à voler. Nous savions que nous nous approchions des terres du gel... La nature ne mentait pas, ni le climat. C'est seulement à la nuit tomber, que l'on arriva à la frontière de ce monde de glaces. Certes, il faisait un peu froid mais pour un sorcier utilisant la magie des glaces, rien de bien dérangeant. Pour Maelon non plus d'ailleurs mais pour lui...Il faisait semblant d'aller bien mais je savais que ce n'était pas le cas. Je m'approcha donc de lui, ôta ma grande cape et l'a lui mis sur les épaules. Il la refusa au début mais ne broncha plus lorsqu'il vit la fourrure au niveau de mon cou.

Moi : N'oublie pas que je suis aussi un loup.

Il esquissa un léger sourire...Que je lui rendis sans m'en rendre vraiment compte. Après cela, je nous construis une nouvelle fois un abri et Maelon s'occupa du feu. Il était près de notre dragon. J'étais hésitant mais la main qu'il me tendait, me poussa à accepter son invitation. Je m'assis donc entre ses jambes, collant mon dos contre son torse et aussitôt, il nous recouvrit de ma cape. Je savais qu'il avait toujours froid... Par sympathie, je fis augmenter ma chaleur corporelle grâce à un sort. Cela sembla l'apaiser, tant mieux. D'après moi, nous nous étions endormies ensemble, presque au même moment.

...

J'avais mal au dos... Je ne sentais plus de présence tout près de moi. Il faisait drôlement froid. Non de l'Oracle...Où était-il ? Agacé, j'ouvris les yeux. Il était là, en train de seller Maelon. Sa tignasse noire cachée par sa capuche en fourrure grise. Soudain, il se retourna et vit que j'étais réveillé. Il s'approcha de moi et s'accroupit. Il me tendit quelque chose. Du poisson visiblement. Je fus étonné. Avait-il donc pécher pour moi ? Certes, il savait que je n'étais pas fan de la viande et que celle d'hier me rester en travers de la gorge mais tant d'effort n'était pas nécessaire. Pendant que je mangeais, il n'avait cessé de me regarder, j'étais gêné. Le ventre plein, on put partir. Néanmoins, on ne monta pas tout de suite sur le dos de Maelon car je voulais qu'il se repose encore une heure ou deux en restant à terre. C'est donc à pied, que l'on fut prêt à s'aventurer dans les terres de gel. Il faisait tellement froid qu'un petit familier pourrait en mourir. Nous restions groupés et sur nos gardes car nous ne connaissions pas cet endroit. Quelques minutes plus tard, la température baissa encore. Je me tourna vers Nevra. Il avait l'air mal.

Moi : Maelon.

Il comprit aussitôt mon ordre, il attrapa Nevra grâce à sa gueule et le posa sur son dos. La chaleur du dragon sembla l'apaiser aussitôt. Je ne savais pas que les vampires étaient sensibles au froid. Si seulement il n'était pas venu... Il allait falloir que je veille sur lui. Je soupira avant de reprendre ma marche. Bientôt, le blizzard prit possession de paysage. On n'y voyait rien. Tellement rien que j'étais obligé de tenir les rênes du mord de Maelon qui ne semblait pas trop perturber par le froid. J'en avais marre de ne pas voir là où je mettais les pieds...Sans prévenir, je lança un sort qui créa une énorme bourrasque de vent qui créa une route où le blizzard ne passer plus.

Moi : Dépêchons-nous.

Sans hésiter je monta sur le dos de Maelon qui se mit à courir pour traverser cette route toute faite avant qu'elle ne se referme. Alors que je tentais de maintenir le sort aussi longtemps que possible, je regarda Nevra qui semblait ne plus beaucoup réagir. Mes yeux s'écarquillèrent soudainement et je rompis le sort pour m'occuper de lui. Je l'attrapa et le serra contre moi.

Moi : Ne t'endors pas !!

Je le secouait dans tous les sens et tenta de le réchauffer autant que possible mais rien n'y faisait. Il ne répondait plus.

Moi : Non...Pas toi...Pitié...

Il était froid... Une larme tomba sur sa joue glacée.

Moi : Répond-moi... Fais-moi ton sourire d'idiot ! Fiche toi de moi !! N'importe quoi mais répond !!! ...Nevra !!!!!

A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant