Chapitre 85

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Il était quatre heures du matin. J'étais assis dans mon lit avec plusieurs livres éparpillés autour de moi. Tous relever d'un seul et même sujet : les familiers. J'effectuais des recherches pour avoir une idée du problème mais en vain. Je n'arrivais pas à dormir à cause du stress et l'absence de Nevra ne m'aider pas du tout, au contraire.

Je feuilletais les pages une par une en faisant attention de n'omettre aucun détail qui pourrait se révéler cruciale. Rien n'était indiqué concernant les familiers avec des yeux noirs. Jamon avait-il eu une hallucination ou mes ouvrages ne m'étaient-ils d'aucune utilité ? Ou alors j'avais dû tout de même rater une information à cause de la fatigue.

Je fermai le grimoire et le posa sur ma table de chevet avant de m'allonger sur le dos. Je fis reposer mon avant-bras sur mes yeux en espérant que cela m'aiderait à trouver le sommeil. C'était peine perdue. Je quittai le lit pour retourner en direction du salon, seul. Alys et Mint dormaient déjà. Alors que je marchais dans le couloir qui me paraissait drôlement long à cette heure-ci, je sentais mes cheveux frôler mes talons. Ils étaient tellement longs mais comme le veut la tradition « les membres de la famille royale ne doivent pas couper leurs cheveux ». Quelle tradition absurde... Cela voulait donc dire que lorsque j'aurais 100 ans, mes cheveux me feront une traine ? Pas question...

Une pensée me vint soudainement à l'esprit... Est-ce que les sorciers vivent plus longtemps que les vampires ou est-ce l'inverse ? Cette idée me glaça le sang. Si cela se trouvait, j'allais atteindre l'âge de cinq cents ans ou peut-être même mille ans... Et Nevra dans tout cela ? Allait-il vivre aussi longtemps que moi ? Si j'avais déjà du mal à me passer de sa présence pendant quelques jours, comment cela se passerait-il si je devais vivres des décennies sans lui ?

Je me mis à trembler. Je sentais le sol se geler sous les pieds et les bouts de mes doigts se couvrirent d'une fine couche de glace.

Moi : Calmes-toi... Stop...

L'image de Nevra me revenait sans cesse dans l'esprit. Toutes mes pensées devenaient négatives. Je serrais ma tête entre mes mains et fermais les yeux en croyant que cela m'aiderait mais en vain.

Alors que j'étais au plus mal, je sentis quelque chose changer sur moi. Je regarda au sol et un détail me choqua. Je leva les yeux rapidement et vis mes cheveux enflammés. Pourquoi les flammes bleues faisaient-elles leur apparition après si longtemps ? Il fallait vraiment que je me calme au plus vite mais c'était si difficile...

J'inspirais et j'expirais progressivement afin de me détendre mais alors que mes cheveux commençaient à reprendre leur apparence d'origine, j'entendis quelqu'un toquer à la porte. Les flammes reprirent de plus belles. Je fixai un moment la porte sans bouger. Qui cela pouvait-il être à cette heure ? Ce n'était pas normal. Tandis que j'avais décidé de me lever pour aller ouvrir, je vis Mint me rejoindre à toute vitesse pour venir se planter entre moi et la porte sur laquelle, il se mit à grogner. Il n'avait pas eu besoin d'en faire plus. D'un geste vif, je gelai la serrure, puis la porte complète. C'est à ce moment précis, que la poignée bougea. Quelqu'un essayé de rentrer. Le gel s'étendait de plus en plus jusqu'à recouvrir le sol, les murs et même le plafond. Avec Mint, nous nous sommes rendus rapidement dans la chambre des enfants. Mavis avait descendu de son échelle à toute vitesse en entendant Mint hurler.

Mavis : Que se passe-t-il ?!

J'ouvris la porte des jumeaux dans un grand fracas. Je fonçai jusqu'au lit de Graham pour le prendre dans mes bras, mon petit garçon se frottait les yeux sans comprendre la situation.

Graham : Papa...

Moi : Ne t'inquiète pas mon grand...

Je le serra contre moi pour ensuite me rendre jusqu'au lit de Salem que je pris dans mes bras également. Mes enfants, ni même les familiers ne comprenaient la situation. Je devais avouer que cela m'échappait aussi. D'un coup, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je créa un portail dans la seconde qui suivit qui menait jusqu'au quartier général. Je me pencha vers ma fille pour lui tendre Salem. Graham était réveillé.

Moi : Je te confie tes frères et les familiers.

Mavis : Et toi ?!

Moi : Ne t'en fais pas, tout ira bien. Préviens Miiko et les autres mais surtout, protégez-vous. Je vous aime.

Je les embrassai tous les trois. Graham pleurait alors que Salem dormait encore à moitié. Mavis affichait un visage inquiet mais passa enfin à travers le portail avec ses frères et les familiers, sauf un.

Moi : Toi aussi Mint.

Il n'était visiblement pas d'accord mais tant pis. Si cela dégénérait, je préférais qu'il soit avec les enfants.

Moi : Veille sur eux, c'est tout ce que je te demande...

Finalement, mon fidèle familier passa à travers le portail pour rejoindre mes enfants de l'autre côté. Je referma ma création derrière moi avant de me retourner en direction de la porte. La pièce était complètement gelée, l'air était glacé mais ma colère était brûlante.

Moi : C'est parti.


A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant