Chapitre 73

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Contre toute attente, je m'étais retrouvé dans la foule d'une arène. Le barman m'avait convaincu de lui acheter une place. J'avais un très mauvais pressentiment concernant ce combat, il y avait beaucoup trop d'animation pour un simple duel de gros bras. J'étais au fond des tribunes, dans l'attente d'action. Finalement, le maitre de soirée fit son arrivée, c'était le barman.

??? : Bonsoir Messieurs ! J'espère que vous êtes prêt à parier car ce soir, nous vous avons réservé de la qualité ! Un mets de choix ! Sans plus attendre, notre premier champion. Je ne vous le présente plus ou alors juste pour le plaisir... ROGDAR !! Notre bête de l'arène !

Le fameux Rogdar fit son apparition, aussitôt je le reconnu. Je l'avais rencontré à la fête nocturne durant laquelle je m'étais transformée en femme pour la première fois, il m'avait proposé de l'aide pour retrouver Nevra avant que celui-ci n'arrive. Il était encore plus musclé que la dernière fois. Il faisait taper ses poings sur son torse tel un primate.

??? : Et de l'autre côté, nous avons une belle surprise ! Il n'était pas d'accord pour venir mais tant pis ! Il a soif de sang ce soir, je vous présente le chef de la garde de l'ombre, Nevra !!!

Mon cœur ne fit qu'un bond dans ma poitrine. Les deux qui nous avaient poursuivis Sheïtan et moi avaient fait leur entrée dans l'arène et ils tenaient grâce à des chaines mon vampire dont la partie inférieure du visage était recouverte d'un masque en acier.

??? : En voilà un qui veut que cela saigne ! Ha, Ha ! Allez les gars, que le combat commence !

Les deux brutes lâchèrent Nevra qui avait toujours les poignets liés avec des chaines. Rogdar s'approcha de lui.

Rogdar : Si tu ne survis pas, je m'engage à sauter ton sorcier tous les soirs qu'il soit transformé en homme ou en femme !

Cet animal riait aux éclats. Soudainement, il assena un coup puissant dans l'estomac de Nevra, je me redressai avec rapidité. Le sol à mes pieds était gelé. J'avais repris ma forme d'origine sans m'en rendre compte. Du givre recouvrait les pointes de mes longs cheveux blancs. Je serrais les dents et les poings. Je laissai tomber ma cape. Quelques regards se dirigèrent vers moi et tous furent effrayés de voir la bête en moi que j'étais sur le point de lâcher.

??? : Boss !!! Att... !!

Avant que l'autre ne puisse finir sa phrase, je l'avais gelé sans hésitation avant de dévaler les tribunes pour me rapprocher du centre de l'arène. Certains tentèrent de m'attraper mais en vint. Grâce à un saut puissant, j'atterris au centre de l'arène. Rogdar et Nevra se tournèrent vers moi. Mon vampire avait l'air horrifié de me voir ici. L'autre se contenta de sourire.

Rogdar : Quand on parle du loup...

Finalement, mes cheveux brulaient de vives flammes bleues qui étaient des plus impressionnantes. L'arène gelait de plus en plus et l'air était glacial.

Moi : Ne le touche plus ou je te tue...

Rogdar : En serais-tu au moins capable ?

Pour me provoquer, il attrapa Nevra par les cheveux et le balança au sol, ils l'avaient drogué pour qu'il soit le plus inerte possible. Les flammes bleues entourèrent le centre de l'arène, effrayant ceux qui auraient voulu se joindre à nous. Je m'approchai un peu plus de Rogdar qui comprit que je ne plaisantais pas. Plus je m'approchais de lui, plus l'expression sur son visage démontrait la peur. Ma forme de loup prit le dessus. Je grognais sur l'autre tel un animal enragé. Alors qu'il avait voulu assainir un nouveau coup à mon vampire, je fis un bond puissant et attrapai son bras de mes crocs, emporta ce monstre avec moi un peu plus loin.

Rogdar : Lâche-moi sale bête !!

Il me frappait pendant que je le trainais par le bras dans l'arène. Si je le voulais vraiment, je lui aurais déjà arraché tous les membres. Nous avions laissé une trainer de sang sur notre chemin. Je resserrai un peu plus l'emprise de ma mâchoire sur son bras, ce qui le fit hurler.

??? : Hey la bestiole, regarde un peu par là !!

Mon regard se porta vers Nevra qui était à nouveau tenu par les deux brutes qui tenait un poignard sous sa gorge. A en juger par l'état de leurs pantalons, ils avaient traversé mes flammes. Je grognai encore plus et lâchai ma prise pour sauter sur les deux autres mais alors que je pris de l'impulsion, je ressentis une vive douleur dans ma cuisse droite. Je retombai au sol et me retournai vers Rogdar qui en avait profité pour me mettre un coup de couteau. Je repris forme humaine et ôtai la lame de ma cuisse.

Rogdar : Je vois que même sous ta forme d'homme, tu es très séduisant...

Il scrutait mon corps nu que je tentais de cacher tant bien que mal. Il fallait que je trouve une solution et rapidement.

Moi : Sheïtan !!!

Je hurlai le prénom du familier de Nevra mais rien. D'un coup, le soldat de la garde Obsidienne attrapa mon bras approcha un peu plus son visage du mien.

Rogdar : Personne ne viendra vous aider...

Je lui crachai au visage et le propulsai grâce à un souffle de glace. De mon autre main, je créai une bulle de protection autour de Nevra et gelai les deux autres imbéciles qui n'avaient rien vu venir. Rapidement, je créai une toge semblable à celle des Romains, un peuple humain, histoire de me couvrir un peu. Ensuite, j'allai voir Nevra. La bulle disparue et je put le prendre dans mes bras pour lui ôter son masque d'acier et ses chaines.

Moi : Nevra, je t'en supplie dis-moi quelque chose !

Il était complètement drogué, ses canines étaient mises en évidence, son œil était dans le néant.

Rogdar : Tu vas payer pour ce que tu as fait espèce de monstre...

Je me retournai et vit Rogdar au-dessus de nous, prêt à me porter un coup fatal ! Je tendis la main, espérant bloquer l'épée avec mon givre mais avant que la lame ne puisse me toucher, je vis une ombre noire sauter au visage de Rogdar qui tomba au sol en hurlant. C'était Sheïtan qui venait de planter ses crocs dans la peau de l'autre. Malgré mes demandes, il n'avait pas voulu le lâcher jusqu'à ce qu'il puisse tirer une partie de peau du visage dans sa gueule. Ses crocs serraient le morceau de chair sanglant. Rogdar ne bougeait plus, je ne savais pas s'il était mort mais mes jambes étaient bien trop pétrifiées pour aller vérifier.

Alors qu'il avait régnait un silence infernal pendant quelques minutes, la porte de l'arène s'ouvrit dans un grand fracas, laissant apparaitre Miiko, le reste de l'équipe ainsi que ma grande fille qui tenait fièrement ses deux épées, prêtes à combattre à bras le corps.

Mavis : Papa !

Moi : Mavis !


A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant