Chapitre 79

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Plusieurs mois étaient passés. L'été était enfin là pour le plus grand bonheur de certain. Plusieurs choses s'étaient passées depuis. Kalya avait accouché d'une petite Gwendolyn qui avait hérité d'une chevelure blanche avec quelques touches bleutées, des yeux dorés de sa mère et des oreilles pointues de son père. J'étais heureux d'avoir enfin pu rencontrer ma chère nièce qui avait tout d'un ange. Elle était d'une nature adorable, les bébés elfes étaient réputés pour être très calme. Je n'avais pas eu cette chance avec les jumeaux qui nous en avait fait voir de toutes les couleurs à Nevra et moi. Ezarel avait découvert les joies de la paternité ainsi que les nuits blanches et tout ce qui s'en suivies

Les jumeaux étudiaient à la maison comme prévu et nos efforts portaient leurs fruits. C'était surtout moi qui m'occupais de leur apprentissage car Nevra partait souvent en mission ces temps-ci avec sa sœur Karenn. Graham avait quelques difficultés de concentration mais il était travailleur. Salem était ce qu'on pouvait appeler un élève-modèle. Il n'était plus aussi timide comme on me l'avait annoncé lorsqu'il suivait les cours au Q.G. Il participait et n'hésitait pas à aider son frère.

Mavis était exemplaire. Elle était première en tout au point que Miiko voulait qu'elle suive un entrainement spécial duquel nous devrions parler avec Nevra et Miiko au Q.G dans quelques jours. Nous savions qu'elle était pressée de suivre l'entrainement des gardes du haut de ses douze ans.

Pour moi, il ne s'était pas passé grand-chose jusqu'ici. Je devais jongler entre mon rôle de prince, de chef de garde, de père et de mari. J'essayais de tout gérer comme je le pouvais même si ce n'était pas toujours facile.

Aujourd'hui était une journée chargée comme j'en avais l'habitude depuis quelque temps. Kalya m'avait demandé de lui garder Gwendolyn, chose que je n'avais bien sûr pas pu refuser. J'étais donc actuellement en train de porter la petite tout en essayant d'en faire le maximum chez moi, à commencer par aider les jumeaux pour leurs cours.

Moi : Pour une potion libellule, combien vous faut-il de larmes de dryade ?

Salem : Aucune, question piège car les larmes de dryade risqueraient de faire exploser le mélange.

Moi : A condition qu'elles rentrent en contact avec ?

Graham : Les cendres de bois brutes !

Moi : Parfait les garçons...

Pendant que les jumeaux lisaient le prochain chapitre, je m'occupais de donner son biberon à Gwendolyn qui était calme dans mes bras. D'un coup, Mavis arriva dans le salon.

Mavis : Papa, je trouve plus ma cape violette !

Moi : Elle est au lavage car elle commençait à tenir debout toute seule sans magie à cause de la crasse dessus.

Mavis : Papa non !

Moi : Si tu t'inquiètes pour la dague qui était cachée dans la couture, sache qu'elle est dans ton tiroir dans un étui.

Mavis : Merci, t'es génial !

Elle repartit aussi vite qu'elle était arrivée. Je soupirai. Gwendolyn avait terminé son biberon que je mis à laver.

Graham : Papa, j'ai faim.

D'un geste de la main, je fis voler une pomme jusqu'à ce qu'elle atterrisse devant Graham qui me remercia avant de croquer à pleines dents dans le fruit. J'avais remarqué que ses dents en plus des ses canines étaient étrangement pointues, il avait comme un sourire carnassiers qui ressemblait à un mixte entre la dentition des loups et celles des vampires. Salem n'avait que les canines de son père.

Mavis : Papa je trouve pas mon aiguiseur !

Moi : Dans ta table de chevet !

Avais-je du crier pour qu'elle puisse m'entendre sauf que sans prévenir, Gwendolyn s'était mise à pleurer. Désespéré, je me mis à la cherché de sa tétine qui n'était pas dans le sac que m'avait préparé ma chère sœur. Je me mis donc à chercher un peu partout avec le bébé dans les bras.

Graham : Papa.

Moi : Une minute Graham.

Salem : Papa.

Moi : Attends Salem.

Alors que j'étais en train de retourner chaque coussin du salon, je sentis quelque chose me pousser légèrement dans le dos. Je me retournai, c'était Alys qui tenait la tétine dans ses pattes dans ma direction. Je regardai les jumeaux qui justement me montrer mon familier du doigt. Je soupirai pour la énième fois avant de remercier ma petite Plumobec et de donner sa tétine à Gwendolyn qui se calma aussitôt. Je ne savais plus tellement où donner de la tête actuellement. Heureusement que Nevra n'allait pas tarder à rentrer.

Mavis : Papa !

Agacé par ses cris, je fis téléporter Mavis pile face à moi. Elle avait l'air déboussolé.

Moi : Si tu veux me parler, tu utilises tes jambes pour me rejoindre, je n'aime pas user de ma voix pour crier à travers la maison.

Mavis : Pardon... J'ai perdu mon livre...

Moi : Celui sur l'aventurière, il est posé sur l'étagère du salon car Zéphyr était sur le point de le croquer.

Mavis : Merci !

Elle partit presque en courant pour récupérer son livre avant d'aller s'enfermer dans sa chambre pour y entamer sa lecture. Les jumeaux me regardaient avec intensité.

Moi : On continuera demain, vous pouvez aller jouer.

Ils avaient rangé leurs manuels avec rapidité avant d'aller dans le jardin pour s'amuser avec leurs familiers. Moi, j'allai dans l'amas de coussins avec Gwendolyn pour me poser un peu. Je comprenais ce qu'enduraient les mères au foyer à longueur de journée. Ma jeunesse au Q.G me manquait un peu mais au fond je savais que j'étais heureux de ce que la vie m'avait accordé. Avec douceur, Mint et Alys vinrent me rejoindre. Mint posa sa tête sur mes genoux et Alys vint se blottir contre Gwendolyn, le contact des plumes de mon familier la détendit rapidement.

Enfin un peu de calme. Alors que j'étais sur le point de m'assoupir, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir à coup de clé dans la serrure. Pas besoin de me retourner, j'avais reconnu ses bruits de pas, aussi minimes et discrets soient-ils. J'avais rejeté la tête en arrière pour recevoir son baiser. Ses cheveux me chatouillaient le visage mais son sourire était ma récompense de la journée.

Nevra : Tout c'est bien passé ?

Moi : Pitié, laisse-moi m'enfermer dans ma bibliothèque une semaine...

Nevra : Je ne crois pas que cela sera possible, tu me manquerais beaucoup trop, en revanche, je peux me charger du diner, de la vaisselle et du coucher des enfants.

Moi : Ça sera suffisant, merci...

Nevra : Tu as pourtant l'air de bien t'en sortir, surtout avec la petite, à croire que tu en voudrais un quatrième.

Moi : Je passe mon tour, surtout la partie de l'accouchement.

Nevra : Tu faisais pourtant une très belle femme enceinte.

Dit-il avant de me donner un second baiser accompagné d'un sourire moqueur pour ensuite se redresser.

Nevra : Je vais prendre une douche rapide et je te promets de me charger de tout après.


A suivre...

Gael : The White Wolf (Second part)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant