Chapitre 18

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18.

EMIR

Je descend les marches de mon bâtiment avant de prendre la porte, c'est en marchant pour aller faire les courses que je reconnais le fameux Marvin entrain de discuter avec deux grands de chez moi en face. Ils viennent de se dire au revoir, Marvin prend la route, je marche d'un pas rapide vers lui, je ne dois pas laisser passer l'occasion .

- Eh eh ! Dit je pour l'interpeller.

Il se retourne vers moi et me dévisage.

- On se connais ?

- Je suis un pote à Akmar.

- Ok et c'est pour quoi ?

- J'aimerai... j'aimerai travailler avec toi.

Il lâche un rire avant de se reprendre quand il s'est rendu compte que j'étais réellement sérieux.

- Travailler ? Je vend pas des bonbons mon gars.

- Je sais très bien ce que tu vend. Rétorquai je.

- Et pourquoi j'accepterai un mec comme toi?

- Ecoute j'en est vraiment, vraiment besoin, j'ai pas de temps à perdre. Dit je d'un ton ferme en le regardant droit dans les yeux.

Je ne sais pas si c'est le fait que mon regard lui a transmis tout les émotions qui étaient entrain de me submerger mais il semble légèrement déstabilisé, je crois qu'il viens enfin de me prendre au sérieux.

- Tu sais quoi ? On va te tester un peu. Dit t'il en fouillant dans sa sacoche.

Il viens de sortir un pochetons avec plusieurs pilule.

- Tu va aller à la soirée de demain de tes petits bourg et tout vendre, 10€ l'unité t'entend ?

Je fixe le pochetons qu'il me tend avant de tendre ma main pour le récupérer mais il écarte sa main avant de secouer le sachet devant mes yeux.

- Par contre le blondinet je te préviens, si tu perd la marchandise t'es mort et c'est pas moi qui vais m'en occuper mais ceux d'en haut. J'accepte de te laisser une chance juste parce que ton pote je l'apprécie.

- t'inquiète pas pour ça je gère.

- Si tu te fais choper, interdiction de parler de moi, on se retrouve ici demain à 2h du mat.

- C'est noté.

Il me re tend le pochetons que je récupère avant de le ranger dans la poche de mon blouson puis me fais un signe de tête prêt à s'en aller mais je le retiens.

- Attend.

- Ouais ?

- Akmar ne dois pas savoir, ce qui se passe entre nous reste entre nous, je veux gérer mes problèmes solo.

- Tu me prend pour qui ? Dit t'il simplement avant de me laisser seul.

Je ne me rend pas compte de ce que je viens de faire, ni de ce qui va s'en suivre mais je suis prêt à gagner cette argent, je refuse de laisser ma mère crouler sur des dettes pendant que je reste là à rien faire.

Nous quatre ou rien T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant